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30 janvier 2011 7 30 /01 /janvier /2011 11:04

 

Économie : les pauvres sont plus taxés que les riches

En additionnant impôts et taxes, deux économistes de gauche montrent que les pauvres paient plus que les riches. Ils proposent une réforme de la CSG et de l'ISF

  pauvre-et-deprimee.jpg

 

 

TVA CSG(cotisation sociales comprises) pèse proportionnellement plus sur les pauvres que sur les riches. L'impôt sur le revenu est en ruine. Il faut le refondre dans une CSG à taux progressif, et maintenir l'ISF. Le tout sans augmenter la part globale des prélèvements obligatoires, évaluée à 49 % du revenu national.

Ces thèses chocs sont développées par les économistes Camille Landais, Thomas Piketty et Emmanuel Saez, dans « Pour une révolution fiscale » (éditions du Seuil). Pour « Sud Ouest Dimanche », Thomas Piketty, qui ne cache pas ses sympathies pour la gauche tout en se désolant du manque d'audace des grandes figures du PS dans ce domaine, justifie ces propositions.

 


Député énervé questionne le gouvernement (18/01/11)

 

 

Thomas Piketty. La France a un haut niveau de service public et de protection sociale. Ces choix ne doivent pas être remis en cause, mais ils pèsent lourd - une petite moitié du revenu national. Ce niveau de prélèvement ne peut être supportable que s'il est juste. Or, si l'on fait le compte de tous les impôts cotisations, on s'aperçoit que les 50 % des Français les plus modestes, gagnant entre 1 000 et 2 200 euros? subissent un taux de prélèvement effectif moyen de 45 %. Pour les 5 % de revenus supérieurs à 6 900 euros, ce taux décroît au fur et à mesure que les ressources s'élèvent. Il ne dépasse guère 35 % pour les 0,1 % de Français les plus riches. Au lieu d'être progressif, ce système est régressif. Il faut y mettre bon ordre.

Pourquoi supprimer l'impôt sur le revenu ?

Cet impôt, en principe progressif et redistributif, a été vidé de sa substance. Il rapporte près de deux fois moins que la CSG, qui sous sa forme actuelle est proportionnelle aux revenus, et plus de quatre fois moins que la masse des impôts indirects, dont la TVA. Or, celle-ci pèse plus lourd sur le budget de ménages pauvres, puisque la part des revenus affectée à la consommation est en moyenne pour eux plus importante que pour les riches.

Pourquoi l'impôt sur le revenu a-t-il ainsi décliné ?

D'une part, les taux d'imposition ont subi de multiples baisses successives depuis vingt ans. Surtout, cet impôt a été mité au fil des années par une kyrielle de niches fiscales. Dans une large mesure, les revenus de l'épargne, surtout concentrés dans les ménages aisés, bénéficient de régimes dérogatoires. Cet impôt est devenu injuste et totalement illisible. Il est mité parce que plus personne n'ose y toucher autrement qu'en le baissant davantage. Il n'est plus sauvable.

Enfance-pauvre_jpg.jpg

Que mettre à la place ?

Il faut étendre et réformer la CSG, qui doit continuer à être prélevée à la source car cela est un facteur d'efficacité et de simplicité. Nous souhaitons que son assiette soit très large, c'est-à-dire qu'elle s'applique au pourcentage le plus élevé possible de revenus du capital et du travail. Mais, à la faveur de sa fusion avec l'impôt sur le revenu, nous proposons qu'elle devienne progressive, ce qu'elle n'est pas aujourd'hui. Nous suggérons un barème aux termes duquel, par exemple, les personnes ayant des ressources mensuelles de 1000 euros s'acquitteraient de 2 % de leurs revenus. À 2 000 euros par mois, ce serait 10 % Celles qui touchent 10 000 euros paieraient 25 %. Le taux maximum de 60 % s'appliquerait à partir d'un revenu individuel de 100 000 euros.

Par rapport à la situation actuelle, impôt sur le revenu + CSG, quel serait l'impact de la réforme sur le pouvoir d'achat des ménages ?

Jusqu'à 6 000 euros de revenus mensuels, elle se traduit par de légers gains de pouvoir d'achat. Au-delà de 8 000 euros, la ponction augmente. Le prélèvement s'alourdit par exemple de 5 % à 14 000 euros, et de 10 % pour les personnes gagnant plus de 40 000 euros.

Pourquoi supprimer le quotient conjugal, c'est-à-dire le fait que les couples pacsés ou mariés fassent une même déclaration, avec un système de parts ?

Ce système ne correspond plus à l'état de la société. Le fisc n'a pas à se préoccuper de savoir si vous êtes mariés, pacsés, concubins ou célibataires, si vous vous êtes séparés dans l'année, etc.

Et puis, ce système contribue à dissuader une partie des femmes de mener une carrière plus lucrative.

Pourquoi maintenir l'ISF ?

C'est un impôt moderne assis sur des valeurs aussi proches que possible de la réalité. Sur ce plan, il est beaucoup plus juste, par exemple, que la taxe foncière, très variable selon les communes et assise sur des valeurs cadastrales souvent sans lien avec la valeur de marché. Au surplus, pour l'ISF, l'endettement est déduit, ce qui n'est pas le cas pour la taxe foncière. Nous sommes les seuls en Europe à pratiquer l'ISF. Mais on constate que, dans d'autres pays, les taxes foncières sont généralement plus lourdes qu'en France. Est-ce mieux ? Il nous semble donc pertinent de maintenir l'ISF, mais à un taux beaucoup plus faible, en y intégrant l'outil de travail, et avec un seuil d'exonération de 1,5 M€ de patrimoine, soit à peu près le double de ce qu'il est aujourd'hui.

 

 

vrais chiffres de l' inflation et de l' augmentation des prix depuis 2000

Inflation, baisse du pouvoir d' achat, augmentation des prix, etc... INSEE, experts, OCDE, gouvernement, droite, gauche tout le monde en parle mais concrètement pour quelqu'un de normal QUELLE EST L'AUGMENTATIOND ES PRIX DEPUIS 2000 ?
Voici les chiffres réels de l'augmentation des prix concrète (entre 2000 et 2006) des choses qu'achètent les gens normaux.
(Un prochain article actualisera ces prix avec leur situation en 2008 et on verra que l'augmentation constatée en 2006 était de la rigolade )

A la fin de la liste des augmentations de prix du lait, du beurre, du fromage, du fuel domestique, des pommes de terre, du pain, du café, vous verrez aussi la variation du salaire moyen entre 2000 et 2005 ainsi que la variation du salaire présidentiel entre 2000 et 2007 (ainsi que celle du budget de l'Elysée)..

Une conclusion s'impose: le président de la république actuel, mr Sarkozy, peut consommer du beurre, du lait, des pommes de terre, du café en même quantités que son prédécesseur de 2000 ...
Inflation du prix de la baguette de pain entre 2000 et 2006 : + 85%

inflation prix baguette de pain

inflation prix entre 2000 et 2006 de la salade : +118%
inflation prix entre 2000 et 2006 de la salade

inflation prix entre 2000 et 2006 d'un café: +64%
inflation prix entre 2000 et 2006 d'un café

inflation prix entre 2000 et 2006 du fuel: +72%
inflation prix entre 2000 et 2006 du fuel

inflation prix entre 2000 et 2006 du lait : +183%
inflation prix entre 2000 et 2006 du lait

inflation prix entre 2000 et 2006 du fromage de Brie: +137%
inflation prix entre 2000 et 2006 du fromage de Brie

inflation prix entre 2000 et 2006 du Coulommiers: +161%
inflation prix entre 2000 et 2006 du coulommiers

inflation prix entre 2000 et 2006 de 5 Kg de pommes de terre: +1770% !!
inflation prix entre 2000 et 2006 des pommes de terre

inflation prix entre 2000 et 2006 de la confiture: +112%
inflation prix entre 2000 et 2006 de la confiture

inflation prix entre 2000 et 2006 du chou: + 97%
inflation prix entre 2000 et 2006 du choux

inflation prix entre 2000 et 2006 du beurre: +66%
inflation prix entre 2000 et 2006 du beurre

variation du salaire annuel moyen entre 2000 et 2005: -0.5%
variation du salaire annuel moyen entre 2000 et 2005

variation du salaire mensuel du président de la République entre 2000 et 2007
: +218%
variation du salaire mensuel du président de la République entre 2000 et 2007

Variation du budget de l'Elysée entre début 2007 et fin 2007: + 300% ....


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30 janvier 2011 7 30 /01 /janvier /2011 08:41
Pénibilité : le gouvernement lâche du lest, les dockers reprennent le travail
 Pour Franck Gonsse, s'il est important de renouer le dialogue social, «c'est un coup de massue que les dockers ont pris sur la tête »Pour Franck Gonsse, s'il est important de renouer le dialogue social, «c'est un coup de massue que les dockers ont pris sur la tête »
|  VIE PORTUAIRE |

Un peu plus d'une semaine après avoir observé un mouvement de grève, qui brisait une paix sociale ...

 

de dix-huit ans, les dockers de Dunkerque ont officiellement repris le travail, hier, à 10 h 30 - ils protestaient contre la remise en cause, par le gouvernement, d'un accord sur la pénibilité qui prévoyait une cessation d'activité quatre ans avant l'âge légal pour quelque 5 000 salariés portuaires astreints à des travaux pénibles. « Les choses ont avancé depuis. Nous pouvons nous remettre autour de la table des négociations », pouvait annoncer Franck Gonsse, hier, en sa qualité de secrétaire général national de la Coordination nationale des travailleurs portuaires et assimilés (CNTPA). Mardi, celui qui avait qualifié le revirement du gouvernement de « trahison » et de « mépris envers les travailleurs » s'est entretenu au téléphone avec Thierry Mariani, le nouveau secrétaire d'État en charge des Transports.

Reprise des négociations

« Le gouvernement campe sur sa position quant aux deux années annoncées pour le départ anticipé, explique Franck Gonsse. On nous dit qu'il y a télescopage entre la réforme portuaire et la réforme des retraites. On dit aux Français, c'est 62 ans, et on permettrait à certains de partir quatre ans avant... Politiquement, ils ne peuvent pas reculer. En revanche, Thierry Mariani s'est engagé à ce que soit rajoutée dans l'accord sur la pénibilité une clause de revoyure ». Autre pas en avant du gouvernement : sa décision de conserver, finalement, le caractère pérenne du nouveau dispositif - et non plus de le cantonner à dix ans, ce qui, selon les dockers, excluait les futures générations de dockers.

Autant de mains tendues de la part du gouvernement qui justifient une reprise du travail pour les dockers dunkerquois. « Nous sommes avant tout un syndicat de dialogue social », rappelle Franck Gonsse, qui précise qu'il a toutefois expressément demandé « que tout cela soit acté, écrit dans la convention collective unifiée, pour éviter de revivre ce qui s'est passé ces dernières semaines ».

Le CNTPA va maintenant tenter de négocier avec l'UNIM (Union nationale des industries de la manutention dans les ports français) « le restant des années (deux ans) qui va nous manquer en terme de pénibilité, car, selon Franck Gonsse, on reste force de propositions ».

En marge des négociations qui reprendront la semaine prochaine à Paris avec l'UPF (Union des ports français qui gère les établissements portuaires sous la tutelle des pouvoirs publics), qui portera la voix du gouvernement. les dockers consultent leurs avocats pour « s'assurer que juridiquement, la clause de revoyure ne "coince" pas avec les prochaines échéances électorales... ». •

BENJAMIN CORMIER

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28 janvier 2011 5 28 /01 /janvier /2011 18:17

Selon le magazine organe du Bilderberg « The Economist »: Oui, de puissantes élites « globocrates » contrôlent les événements, il ne s’agit pas d’une conspiration

2 commentaires
Posted 25 jan 2011 in nouvel ordre mondial

Selon le organe du Bilderberg « The Economist »: Oui, de puissantes élites « globocrates » contrôlent les événements, il ne s’agit nullement d’une conspiration

L’agenda pour un système de contrôle global centralisé est public et au vu et au su de tout le monde

Bilderberg Owned Publication The Economist: Yes, Powerful Globocrat Elites Are Running Things, Its Not A Conspiracy Henry Kissinger diplomat 004

Steve Watson
Infowars.com
Vendredi 21 janvier 2011

Nous avons évoqué à plusieurs reprises la pression pour un système de contrôle centralisé de gouvernement mondial comme une « conspiration ouverte ». Des groupes comme le Bilderberg, la Commission trilatérale, et le Council on Foreign Relations, sont les chevilles ouvrières de ce programme, élaborant les politiques des politiciens et des courtiers du pouvoir qu’ils ont effectivement acheté.

Un article plutôt étrange dans The Economist d’aujourd’hui parle de cette structure de pouvoir, et loin de la considérer comme une théorie du complot, réaffirme simplement le fait que « l’élite cosmopolite » se réunit lors de ces rassemblements et clubs secrets pour façonner le monde dans lequel la « superclasse » désire vivre.

 

Bien sûr, The Economist est l’endroit idéal pour permettre à la conspiration ouverte de s’afficher, étant donné que son rédacteur en chef est un participant régulier à la conférence annuelle du Bilderberg, ce que l’article dévoile fièrement dans ses premiers paragraphes.

Sur le ton de l’ironie, l’article décrit le Bilderberg comme « une conspiration malfaisante ayant comme objectif la domination du monde« , et déclare ensuite que oui effectivement, le groupe maîtrise réellement les événements du monde. Il a été responsable de la monnaie unique européenne, il est l’hôte des aristocrates et des hommes d’affaires les plus influents au monde, ainsi que d’un petit groupe de journalistes, représentant les corporations médiatiques internationales les plus importantes, qui se sont engagés à se conformer aux règles de Chatham House, ce qui signifie qu’ils ne peuvent divulguer les « grandes idées » qui sont incubées au Bilderberg.

« Le monde est un endroit compliqué, avec des océans de nouvelles informations bougeant en permanence. » L’article poursuit, « Pour gérer une organisation multinationale, il est utile d’avoir une idée approximative de ce qui se passe. Il est également opportun de pouvoir appeler d’autres globocrates par leur prénom. Donc, les élite internationales financières, les bureaucrates, les patrons d’organisations caritatives et les intellectuels, se rencontrent et se parlent constamment. Ils se réunissent dans des rassemblements élitistes… Ils forment des clubs. »

Les plus influents de ces clubs, selon l’article, sont le Bilderberg, le Council on Foreign Relations, laCommission Trilatérale, Le Carnegie Endowment for International Peace, et le Groupe des Trente. Ils se débarrassent maintenant de leur nature secrète et se révèlent au monde. Les « fêtes globocratiques se révèlent », admet l’article.

L’article continue en donnant quelques exemples de grands événements internationaux qui ont été façonnés au fil des ans lors de rencontres élitistes, y compris des accords diplomatiques et même des décisions sur les grandes guerres.

« De telles réunions sont « une partie importante de l’histoire de la superclasse », The Economist cite l’ex-égérie de Kissinger et élitiste mondialiste David Rothkopf, l’auteur du livre The Global Power Elite and the World They Are Making (pour lire des extraits en ligne de ce livre, aller ici). »

« Ce qu’elles offrent c’est l’accès à « certains des dirigeants les plus reclus et inaccessibles du monde ». En tant que tels, ils sont l’un des « mécanismes informels du pouvoir [global]« , ajoute Rothkopf.

Ne blâmez pas l’élite « globocrate » internationale pour la crise financière cependant, insiste l’article, en faisant valoir que la super-classe a été « prise au dépourvu ». Et tandis que l’article admet que certains banquiers internationaux sont responsables du pillage en masse du système, il tente de convaincre les lecteurs que finalement la présence d’une élite internationale inter-connectée a en fait sauvé le monde de l’effondrement financier complet – de sorte que vous pouvez dormir sur vos deux oreilles.

Bien entendu, toute personne qui suit de près l’activité de ces groupes d’élite vous dira qu’ils n’ont pas été tout à fait pris au dépourvu et étaient pleinement conscients du fait que la crise était soigneusement préparée en 2006. Les rapports des réunions du Bilderberg au Canada en 2006, et en Turquie en 2007, ont prédit un crash global du logement et ont prévu une crise financière prolongée en conséquence. Le groupe a depuis débattu sur comment il devrait s’y prendre exactement pour contrôler la situation économique afin de favoriser sa propre influence mondiale et celle de la (honnêtement, nous ne sommes pas méchants du tout) « super-classe ».

Il y a dix ans, toute personne qui osait même évoquer l’existence du Bilderberg, voire laissait entendre qu’il était un manipulateur majeur des événements du monde, était généralement considérée comme un fou à chapeau en papier aluminium. Aujourd’hui, ces mêmes affirmations constituent l’étoffe d’éditoriaux dans la presse internationale.

—————

Steve Watson est un journaliste basé à Londres et il est rédacteur en chef pour Alex Jones Infowars.net, et Prisonplanet.com. Il a une maîtrise en relations internationales de l’Ecole d’études politiques à l’Université de Nottingham en Angleterre.

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28 janvier 2011 5 28 /01 /janvier /2011 08:09

La CIA est sans nouvelles de Ben Laden depuis presque 9 ans



Lors de l’entretien qu’il a accordé à Jake Tapper (ABC, This Week, 27 juin 2010), le directeur de la CIA Leon Panetta a indiqué que l’Agence ne disposait d’aucune information sur Oussama Ben Laden depuis qu’il a quitté l’Afghanistan pour le Pakistan (fin 2001).

Engagé par la CIA en 1979, l’homme d’affaire yemeno-saoudien Oussama Ben Laden a dirigé le financement des Moujahidins afghans contre les communistes. Il se serait retourné contre les Etats-Unis lors de l’opération Tempête du désert (1991), et serait traqué depuis par la CIA. Cependant, contredisant cette version officielle, il a été hospitalisé en août 2001 à l’hôpital américain de Dubaï, sous la protection de la CIA, et y a reçu diverses personnalités politiques.

L’Agence et le pouvoir politique le considèrent comme le commanditaire des attentats du 11 septembre 2001. Cependant, contredisant cette version officielle, le FBI n’a pas émis d’avis de recherche à son nom sous ce motif.

Divers enregistrements audio et vidéo ont été attribués par la CIA à Oussama Ben Laden au cours de la décennie. Cependant, contredisant cette version officielle, les experts suisses de l’Institut Dalle Molle d’intelligence artificielle perceptive, qui font référence dans le monde en matière d’authentification sonore et visuelle, ont établi que ces enregistrements étaient tous des faux.

C’est pour venger les victimes du 11-Septembre et arrêter Oussama Ben Laden que le président Bush a ordonné l’attaque de l’Afghanistan. Dans les cas où celui-ci ne serait pas responsable des attentats, ou dans celui où il ne serait plus dans la région, ou encore dans celui où il serait mort, il n’y aurait plus de justification rhétorique à la présence militaire US en Afghanistan.

 

Un ancien chef de la DGSE: "Al Qaida est mort en 2002"

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25 janvier 2011 2 25 /01 /janvier /2011 08:27


Proposition française de soutenir la répression en Tunisie 
par Michelle Alliot-Marie*




Alliot-Marie : "Paris n’acceptera pas" que l’Iran déstabilise le Proche-Orient

Michèle Alliot-Marie prise à partie par les Palestiniens à Gaza

Des tueurs européens en Tunisie .......... complot ?

Assemblée nationale 
XIIIe législature 
Questions au gouvernement 
Violences en Tunisie

M. le président. La parole est à M. Jean-Paul Lecoq, pour le groupe de la Gauche démocrate et républicaine.

M. Jean-Paul Lecoq. Monsieur le président, monsieur le Premier ministre, madame la ministre des affaires étrangères, mes chers collègues, notre groupe partage les sentiments qui se sont exprimés à l’égard des familles de nos compatriotes assassinés au Niger.

M. Richard Mallié. Il fallait applaudir alors !

M. Jean-Paul Lecoq. Permettez-moi d’exprimer, solennellement aussi, la solidarité du peuple français au peuple tunisien et à sa jeunesse en particulier, qui se trouve au cœur d’une révolte légitime face au régime dictatorial incarnés par le président Ben Ali et un clan familial dont le caractère mafieux n’est plus à démontrer. Son caractère brutal non plus, d’ailleurs. (Exclamations sur plusieurs bancs du groupe UMP.)

M. Maxime Gremetz. Les copains et les coquins !

M. Jean-Paul Lecoq. La répression policière des manifestations de ce week-end a fait plus d’une vingtaine de morts, auxquels s’ajoutent une série de suicides sans précédent. Ces gestes d’extrême désespoir ne sauraient nous laisser insensibles.

De la même manière qu’en Algérie, cette crise sociale est également d’ordre politique. Les manifestants appellent à la justice sociale et à la liberté d’expression. Au chômage de masse s’ajoute l’absence de toute perspective politique. Le régime repose sur le principe de la répression systématique de toute opposition critique. La liberté de la presse demeure inexistante. L’opposition est bâillonnée et maltraitée au nom du sacro-saint objectif de stabilité.

M. Richard Mallié. Ce n’est pas pire qu’à Moscou !

M. Jean-Paul Lecoq. Ce raisonnement est partagé de manière cynique par les capitales occidentales, qui estiment que la démocratie présente trop de risques pour certains peuples et que la dictature est « le moins mauvais des régimes » – je cite – pour des pays comme la Tunisie ou l’Égypte.

Dans une prise de position déjà remarquée à l’époque, et ce lors d’une visite à M. Ben Ali qu’il qualifie d’ami, Nicolas Sarkozy avait jugé qu’en Tunisie « l’espace des libertés progresse ».

Aujourd’hui encore, alors que notre pays est si prompt à s’exprimer sur la situation démocratique en Côte d’Ivoire, ce même cynisme conduit Nicolas Sarkozy à garder un silence assourdissant sur la tragédie qui se joue à quelques kilomètres de nos côtes. (Exclamations sur plusieurs bancs du groupe UMP.)

Madame la ministre des affaires étrangères, comment justifiez-vous cette incohérence de notre pays : d’un côté la France appelle au respect de la démocratie en Côte d’Ivoire alors que de l’autre elle soutient de manière indéfectible la dictature de M. Ben Ali ? (Applaudissements sur les bancs du groupe GDR.)

M. Arnaud Montebourg. C’est vrai !

M. le président. La parole est à Mme Michèle Alliot-Marie, ministre d’État, ministre des affaires étrangères et européennes.

Mme Michèle Alliot-Marie, ministre d’État, ministre des affaires étrangères et européennes. Monsieur le député, oui la Tunisie comme l’Algérie connaissent en ce moment des mouvements sociaux de grande ampleur et qui touchent particulièrement les jeunes. Face à cela, plutôt que de lancer des anathèmes,…

M. Maxime Gremetz. Des anathèmes ? Il faut appeler un chat un chat !

Mme Michèle Alliot-Marie, ministre d’État. …notre devoir est de faire une analyse sereine et objective de la situation.

Parlons du fond, tout d’abord. Il est vrai que dans ces deux pays, il y a énormément d’attentes – notamment de la part des jeunes, et en Tunisie particulièrement de jeunes formés – de pouvoir accéder au marché du travail.

M. Michel Lefait. En France aussi !

Mme Michèle Alliot-Marie, ministre d’État. Or c’est un problème pour ces pays. C’est bien la raison qui nous porte à souligner le bien-fondé de la volonté du Président de la République de répondre, dans le cadre du G8 et du G20, aux préoccupations et aux besoins de ces pays. Il s’agit, en particulier, de toutes les conditions nécessaires que la communauté internationale tout entière doit mettre pour permettre aux jeunes et aux jeunes diplômés de pouvoir accéder au marché du travail.

M. Jean-Paul Lecoq. Et Ben Ali ?

Mme Michèle Alliot-Marie, ministre d’État. Le deuxième problème est effectivement celui des décès et des violences constatées à l’occasion de ces manifestations.

M. Maxime Gremetz. Cinquante-deux morts !

Mme Michèle Alliot-Marie, ministre d’État. On ne peut que déplorer des violences concernant des peuples amis.

Pour autant, je rappelle que cela montre le bien-fondé de la politique que nous voulons mener quand nous proposons que le savoir-faire de nos forces de sécurité, qui est reconnu dans le monde entier, permette de régler des situations sécuritaires de ce type.

M. Roland Muzeau. Quelle honte !

M. Pierre Gosnat. Et Ben Ali ? Répondez à la question !

Mme Michèle Alliot-Marie, ministre d’État. C’est la raison pour laquelle nous proposons aux deux pays de permettre, dans le cadre de la coopération, d’agir dans ce sens, afin que le droit de manifester soit assuré de même que la sécurité. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)

M. Jacques Desallangre. Quelle duplicité !

   


 Michelle Alliot-Marie

Ancienne présidente du parti gaulliste (RPR), ralliée à Nicolas Sarkozy. Ministre de la Défense (2002-07). Ministre de l’Intérieur (2007-09). Ministre de la Justice (2009-10). Ministre des Affaires étrangères (depuis 2010). Elle exerça auparavant ses talents d’expertise juridique au service de régimes autoritaires de la Françafrique, rédigeant aussi bien la Constitution de la République islamique des Comores que les Codes pénal et civil du Kivu

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24 janvier 2011 1 24 /01 /janvier /2011 08:43

Opération Sarkozy : comment la CIA a placé un de ses agents à la présidence de la République française 
par Thierry Meyssan*

Nicolas Sarkozy doit être jugé à son action et non pas d’après sa personnalité. Mais lorsque son action surprend jusqu’à ses propres électeurs, il est légitime de se pencher en détail sur sa biographie et de s’interroger sur les alliances qui l’ont conduit au pouvoir. Thierry Meyssan a décidé d’écrire la vérité sur les origines du président de la République française. Toutes les informations contenues dans cet article sont vérifiables, à l’exception de deux imputations, signalées par l’auteur qui en assume seul la responsabilité.





Les Français, lassés des trop longues présidences de François Mitterrand et de Jacques Chirac, ont élu Nicolas Sarkozy en comptant sur son énergie pour revitaliser leur pays. Ils espéraient une rupture avec des années d’immobilisme et des idéologies surannées. Ils ont eu une rupture avec les principes qui fondent la nation française. Ils ont été stupéfaits par cet « hyper-président », se saisissant chaque jour d’un nouveau dossier, aspirant à lui la droite et la gauche, bousculant tous les repères jusqu’à créer une complète confusion.

Comme des enfants qui viennent de faire une grosse bêtise, les Français sont trop occupés à se trouver des excuses pour admettre l’ampleur des dégâts et leur naïveté. Ils refusent d’autant plus de voir qui est vraiment Nicolas Sarkozy, qu’ils auraient dû s’en rendre compte depuis longtemps.

C’est que l’homme est habile. Comme un illusionniste, il a détourné leur attention en offrant sa vie privée en spectacle et en posant dans les magazines people, jusqu’à leur faire oublier son parcours politique.

Que l’on comprenne bien le sens de cet article : il ne s’agit pas de reprocher à M. Sarkozy ses liens familiaux, amicaux et professionnels, mais de lui reprocher d’avoir caché ses attaches aux Français qui ont cru, à tort, élire un homme libre.

Pour comprendre comment un homme en qui tous s’accordent aujourd’hui à voir l’agent des États-Unis et d’Israël a pu devenir le chef du parti gaulliste, puis le président de la République française, il nous faut revenir en arrière. Très en arrière. Il nous faut emprunter une longue digression au cours de laquelle nous présenterons les protagonistes qui trouvent aujourd’hui leur revanche.

Secrets de famille

À la fin de la Seconde Guerre mondiale, les services secrets états-uniens s’appuient sur le parrain italo-US Lucky Luciano pour contrôler la sécurité des ports américains et pour préparer le débarquement allié en Sicile. Les contacts de Luciano avec les services US passent notamment par Frank Wisner Sr. puis, lorsque le « parrain » est libéré et s’exile en Italie, par son « ambassadeur » corse, Étienne Léandri.

En 1958, les États-Unis, inquiets d’une possible victoire du FLN en Algérie qui ouvrirait l’Afrique du Nord à l’influence soviétique, décident de susciter un coup d’État militaire en France. L’opération est organisée conjointement par la Direction de la planification de la CIA —théoriquement dirigée par Frank Wisner Sr.— et par l’OTAN. Mais Wisner a déjà sombré dans la démence de sorte que c’est son successeur, Allan Dulles, qui supervise le coup. Depuis Alger, des généraux français créent un Comité de salut public qui exerce une pression sur le pouvoir civil parisien et le contraint à voter les pleins pouvoirs au général De Gaulle sans avoir besoin de recourir la force [1].

Or, Charles De Gaulle n’est pas le pion que les Anglo-Saxons croient pouvoir manipuler. Dans un premier temps, il tente de sortir de la contradiction coloniale en accordant une large autonomie aux territoires d’outre-mer au sein d’une Union française. Mais il est déjà trop tard pour sauver l’Empire français car les peuples colonisés ne croient plus aux promesses de la métropole et exigent leur indépendance. Après avoir conduit victorieusement de féroces campagnes de répression contre les indépendantistes, De Gaulle se rend à l’évidence. Faisant preuve d’une rare sagesse politique, il décide d’accorder à chaque colonie son indépendance.

Cette volte-face est vécue comme une trahison par la plupart de ceux qui l’ont porté au pouvoir. La CIA et l’OTAN soutiennent alors toutes sortes de complots pour l’éliminer, dont un putsch manqué et une quarantaine de tentatives d’assassinat [2]. Toutefois, certains de ses partisans approuvent son évolution politique. Autour de Charles Pasqua, ils créent le SAC, une milice pour le protéger.

Pasqua est à la fois un truand corse et un ancien résistant. Il a épousé la fille d’un bootlegger canadien qui fit fortune durant la prohibition. Il dirige la société Ricard qui, après avoir commercialisé de l’absinthe, un alcool prohibé, se respectabilise en vendant de l’anisette. Cependant, la société continue à servir de couverture pour toutes sortes de trafics en relation avec la famille italo-new-yorkaise des Genovese, celle de Lucky Luciano. Il n’est donc pas étonnant que Pasqua fasse appel à Étienne Léandri (« l’ambassadeur » de Luciano) pour recruter des gros bras et constituer la milice gaulliste [3]. Un troisième homme joue un grand rôle dans la formation du SAC, l’ancien garde du corps de De Gaulle, Achille Peretti —un Corse lui aussi—.

Ainsi défendu, De Gaulle dessine avec panache une politique d’indépendance nationale. Tout en affirmant son appartenance au camp atlantique, il remet en cause le leadership anglo-saxon. Il s’oppose à l’entrée du Royaume-Uni dans le Marché commun européen (1961 et 1967) ; Il refuse le déploiement des casques de l’ONU au Congo (1961) ; il encourage les États latino-américains à s’affranchir de l’impérialisme US (discours de Mexico, 1964) ; Il expulse l’OTAN de France et se retire du Commandement intégré de l’Alliance atlantique (1966) ; Il dénonce la Guerre du Viêt-nam (discours de Phnon Penh, 1966) ; Il condamne l’expansionnisme israélien lors de la Guerre des Six jours (1967) ; Il soutient l’indépendance du Québec (discours de Montréal 1967) ; etc.

Simultanément, De Gaulle consolide la puissance de la France en la dotant d’un complexe militaro-industriel incluant la force de dissuasion nucléaire, et en garantissant son approvisionnement énergétique. Il éloigne utilement les encombrants Corses de son entourage en leur confiant des missions à étranger. Ainsi Étienne Léandri devient-il le trader du groupe Elf (aujourd’hui Total) [4], tandis que Charles Pasqua devient l’homme de confiance des chefs d’États d’Afrique francophone.

Conscient qu’il ne peut défier les Anglo-Saxons sur tous les terrains à la fois, De Gaulle s’allie à la famille Rothschild. Il choisit comme Premier ministre le fondé de pouvoir de la Banque, Georges Pompidou. Les deux hommes forment un tandem efficace. L’audace politique du premier ne perd jamais de vue le réalisme économique du second.

Lorsque De Gaulle démissionne, en 1969, Georges Pompidou lui succède brièvement à la présidence avant d’être emporté par un cancer. Les gaullistes historiques n’admettent pas son leadership et s’inquiètent de son tropisme anglophile. Ils hurlent à la trahison lorsque Pompidou, secondé par le secrétaire général de l’Élysée Edouard Balladur, fait entrer « la perfide Albion » dans le Marché commun européen.

La fabrication de Nicolas Sarkozy

Ce décor étant planté, revenons-en à notre personnage principal, Nicolas Sarkozy. Né en 1955, il est le fils d’un noble catholique hongrois, Pal Sarkösy de Nagy-Bocsa, réfugié en France après avoir fuit l’Armée rouge, et d’Andrée Mallah, une roturière juive originaire de Thessalonique. Après avoir eu trois enfants (Guillaume, Nicolas et François), le couple divorce. Pal Sarkosy de Nagy-Bocsa se remarie avec une aristocrate, Christine de Ganay, dont il aura deux enfants (Pierre-Olivier et Caroline). Nicolas ne sera pas élevé par ses seuls parents, mais balloté dans cette famille recomposée.

Sa mère est devenue la secrétaire d’Achille Peretti. Après avoir co-fondé le SAC, le garde du corps de De Gaulle avait poursuivi une brillante carrière politique. Il avait été élu député et maire de Neuilly-sur-Seine, la plus riche banlieue résidentielle de la capitale, puis président de l’Assemblée nationale.

Malheureusement, en 1972, Achille Peretti est gravement mis en cause. Aux États-Unis, le magazine Time révèle l’existence d’une organisation criminelle secrète « l’Union corse » qui contrôlerait une grande partie du trafic de stupéfiants entre l’Europe et l’Amérique, la fameuse « French connexion » qu’Hollywwod devait porter à l’écran. S’appuyant sur des auditions parlementaires et sur ses propres investigations,Time cite le nom d’un chef mafieux, Jean Venturi, arrêté quelques années plus tôt au Canada, et qui n’est autre que le délégué commercial de Charles Pasqua pour la société d’alcool Ricard. On évoque le nom de plusieurs familles qui dirigeraient « l’Union corse », dont les Peretti. Achille nie, mais doit renoncer à la présidence de l’Assemblée nationale et échappe même à un « suicide ».

En 1977, Pal Sarkozy se sépare de sa seconde épouse, Christine de Ganay, laquelle se lie alors avec le n°2 de l’administration centrale du département d’État des États-Unis. Elle l’épouse et s’installe avec lui en Amérique. Le monde étant petit, c’est bien connu, son mari n’est autre que Frank Wisner Jr., fils du précédent. Les fonctions de Junior à la CIA ne sont pas connues, mais il clair qu’il y joue un rôle important. Nicolas, qui reste proche de sa belle-mère, de son demi-frère et de sa demi-sœur, commence à se tourner vers les États-Unis où il « bénéficie » des programmes de formation du département d’État.

À la même période, Nicolas Sarkozy adhère au parti gaulliste. Il y fréquente d’autant plus rapidement Charles Pasqua que celui-ci n’est pas seulement un leader national, mais aussi le responsable de la section départementale des Hauts-de-Seine.

En 1982, Nicolas Sarkozy, ayant terminé ses études de droit et s’étant inscrit au barreau, épouse la nièce d’Achille Peretti. Son témoin de mariage est Charles Pasqua. En tant qu’avocat, Me Sarkozy défend les intérêts des amis corses de ses mentors. Il acquiert une propriété sur l’île de beauté, à Vico, et imagine de corsiser son nom en remplaçant le « y » par un « i » : Sarkozi.

L’année suivante, il est élu maire de Neuilly-sur-Seine en remplacement de son bel-oncle, Achille Peretti, terrassé par une crise cardiaque.

Cependant, Nicolas ne tarde pas à trahir sa femme et, dès 1984, il poursuit une liaison cachée avec Cécilia, l’épouse du plus célèbre animateur de télévision français de l’époque, Jacques Martin, dont il a fait la connaissance en célébrant leur mariage en qualité de maire de Neuilly. Cette double vie dure cinq ans, avant que les amants ne quittent leurs conjoints respectifs pour construire un nouveau foyer.

Nicolas est le témoin de mariage, en 1992, de la fille de Jacques Chirac, Claude, avec un éditorialiste du Figaro. Il ne peut s’empêcher de séduire Claude et de mener une brève relation avec elle, tandis qu’il vit officiellement avec Cécilia. Le mari trompé se suicide en absorbant des drogues. La rupture est brutale et sans retour entre les Chirac et Nicolas Sarkozy.

En 1993, la gauche perd les élections législatives. Le président François Mitterrand refuse de démissionner et entre en cohabitation avec un Premier ministre de droite. Jacques Chirac, qui ambitionne la présidence et pense alors former avec Edouard Balladur un tandem comparable à celui de De Gaulle et Pompidou, refuse d’être à nouveau Premier ministre et laisse la place à son « ami de trente ans », Edouard Balladur. Malgré son passé sulfureux, Charles Pasqua devient ministre de l’Intérieur. S’il conserve la haute main sur la marijuana marocaine, il profite de sa situation pour légaliser ses autres activités en prenant le contrôle des casinos, jeux et courses en Afrique francophone. Il tisse aussi des liens en Arabie saoudite et en Israël et devient officier d’honneur du Mossad. Nicolas Sarkozy, quant à lui, est ministre du Budget et porte-parole du gouvernement.

À Washington, Frank Wisner Jr. a pris la succession de Paul Wolfowitz comme responsable de la planification politique au département de la Défense. Personne ne remarque les liens qui l’unissent au porte-parole du gouvernement français.

C’est alors que reprend au sein du parti gaulliste la tension que l’on avait connu trente ans plus tôt entre les gaullistes historiques et la droite financière, incarnée par Balladur. La nouveauté, c’est que Charles Pasqua et avec lui le jeune Nicolas Sarkozy trahissent Jacques Chirac pour se rapprocher du courant Rothschild. Tout dérape. Le conflit atteindra son apogée en 1995 lorsque Édouard Balladur se présentera contre son ex-ami Jacques Chirac à l’élection présidentielle, et sera battu. Surtout, suivant les instructions de Londres et de Washington, le gouvernement Balladur ouvre les négociations d’adhésion à l’Union européenne et à l’OTAN des États d’Europe centrale et orientale, affranchis de la tutelle soviétique.

Rien ne va plus dans le parti gaulliste où les amis d’hier sont près de s’entre-tuer. Pour financer sa campagne électorale, Edouard Balladur tente de faire main basse sur la caisse noire du parti gaulliste, cachée dans la double comptabilité du pétrolier Elf. À peine le vieux Étienne Léandri mort, les juges perquisitionnent la société et ses dirigeants sont incarcérés. Mais Balladur, Pasqua et Sarkozy ne parviendront jamais à récupérer le magot.

La traversée du désert

Tout au long de son premier mandat, Jacques Chirac tient Nicolas Sarkozy à distance. L’homme se fait discret durant cette longue traversée du désert. Discrètement, il continue à nouer des relations dans les cercles financiers.

En 1996, Nicolas Sarkozy ayant enfin réussi à clore une procédure de divorce qui n’en finissait pas se marie avec Cécilia. Ils ont pour témoins les deux milliardaires Martin Bouygues et Bernard Arnaud (l’homme le plus riche du pays).

Dernier acte

Bien avant la crise irakienne, Frank Wisner Jr. et ses collègues de la CIA planifient la destruction du courant gaulliste et la montée en puissance de Nicolas Sarkozy. Ils agissent en trois temps : d’abord l’élimination de la direction du parti gaulliste et la prise de contrôle de cet appareil, puis l’élimination du principal rival de droite et l’investiture du parti gaulliste à l’élection présidentielle, enfin l’élimination de tout challenger sérieux à gauche de manière à être certain d’emporter l’élection présidentielle.

Pendant des années, les médias sont tenus en haleine par les révélations posthumes d’un promoteur immobilier. Avant de décéder d’une grave maladie, il a enregistré pour une raison jamais élucidée une confession en vidéo. Pour une raison encore plus obscure, la « cassette » échoue dans les mains d’un hiérarque du Parti socialiste, Dominique Strauss-Khan, qui la fait parvenir indirectement à la presse.

Si les aveux du promoteur ne débouchent sur aucune sanction judiciaire, ils ouvrent une boîte de Pandore. La principale victime des affaires successives sera le Premier ministre Alain Juppé. Pour protéger Chirac, il assume seul toutes les infractions pénales. La mise à l’écart de Juppé laisse la voie libre à Nicolas Sarkozy pour prendre la direction du parti gaulliste.

Sarkozy exploite alors sa position pour contraindre Jacques Chirac à le reprendre au gouvernement, malgré leur haine réciproque. Il sera en définitive, ministre de l’Intérieur. Erreur ! À ce poste, il contrôle les préfets et le renseignement intérieur qu’il utilise pour noyauter les grandes administrations.

Il s’occupe aussi des affaires corses. Le préfet Claude Érignac a été assassiné. Bien qu’il n’ait pas été revendiqué, le meurtre a immédiatement été interprété comme un défi lancé par les indépendantistes à la République. Après une longue traque, la police parvient à arrêter un suspect en fuite, Yvan Colonna, fils d’un député socialiste. Faisant fi de la présomption d’innocence, Nicolas Sarkozy annonce cette interpellation en accusant le suspect d’être l’assassin. C’est que la nouvelle est trop belle à deux jours du référendum que le ministre de l’Intérieur organise en Corse pour modifier le statut de l’île. Quoi qu’il en soit, les électeurs rejettent le projet Sarkozy qui, selon certains, favorise les intérêts mafieux. 
Bien qu’Yvan Colonna ait ultérieurement été reconnu coupable, il a toujours clamé son innocence et aucune preuve matérielle n’a été trouvée contre lui. Étrangement, l’homme s’est muré dans le silence, préférant être condamné que de révéler ce qu’il sait. 
Nous révélons ici que le préfet Érignac n’a pas été tué par des nationalistes, mais abattu par un tueur à gage, immédiatement exfiltré vers l’Angola où il a été engagé à la sécurité du groupe Elf. Le mobile du crime était précisément lié aux fonctions antérieures d’Érignac, responsable des réseaux africains de Charles Pasqua au ministère de la Coopération. Quand à Yvan Colonna, c’est un ami personnel de Nicolas Sarkozy depuis des décennies et leurs enfants se sont fréquentés.

Une nouvelle affaire éclate : de faux listings circulent qui accusent mensongèrement plusieurs personnalités de cacher des comptes bancaires au Luxembourg, chez Clearstream. Parmi les personnalités diffamées : Nicolas Sarkozy. Il porte plainte et sous-entend que son rival de droite à l’élection présidentielle, le Premier ministre Dominique de Villepin, a organisé cette machination. Il ne cache pas son intention de le faire jeter en prison. 
En réalité, les faux listings ont été mis en circulation par des membres de la Fondation franco-américaine [5], dont John Negroponte était président et dont Frank Wisner Jr. est administrateur. Ce que les juges ignorent et que nous révélons ici, c’est que les listings ont été fabriqués à Londres par une officine commune de la CIA et du MI6, Hakluyt & Co, dont Frank Wisner Jr. est également administrateur. 
Villepin se défend de ce dont on l’accuse, mais il est mis en examen, assigné à résidence et, de facto, écarté provisoirement de la vie politique. La voie est libre à droite pour Nicolas Sarkozy.

Reste à neutraliser les candidatures d’opposition. Les cotisations d’adhésion au parti socialistes sont réduites à un niveau symbolique pour attirer de nouveaux militants. Soudainement des milliers de jeunes prennent leur carte. Parmi eux, au moins dix mille nouveaux adhérents sont en réalité des militants du Parti trotskiste « lambertiste » (du nom de son fondateur Pierre Lambert). Cette petite formation d’extrême gauche s’est historiquement mise au service de la CIA contre les communistes staliniens durant la Guerre froide (Elle est l’équivalent du SD/USA de Max Shatchman, qui a formé les néoconservateurs aux USA [6]). Ce n’est pas la première fois que les « lambertistes » infiltrent le Parti socialiste. Ils y ont notamment placé deux célèbres agents de la CIA : Lionel Jospin (qui est devenu Premier ministre) et Jean-Christophe Cambadélis, le principal conseiller de Dominique Strauss-Kahn [7].

Des primaires sont organisées au sein du Parti socialiste pour désigner son candidat à l’élection présidentielle. Deux personnalités sont en concurrence : Laurent Fabius et Ségolène Royal. Seul le premier représente un danger pour Sarkozy. Dominique Strauss-Kahn entre dans la course avec pour mission d’éliminer Fabius au dernier moment. Ce qu’il sera en mesure de faire grâce aux votes des militants « lambertistes » infiltrés, qui portent leur suffrages non pas sur son nom, mais sur celui de Royal. 
L’opération est possible parce que Strauss-Kahn est depuis longtemps sur le payroll des États-Unis. Les Français ignorent qu’il donne des cours à Stanford, où il a été embauché par le prévot de l’université, Condoleezza Rice [8]. 
Dès sa prise de fonction, Nicolas Sarkozy et Condoleezza Rice remercieront Strauss-Kahn en le faisant élire à la direction du Fonds monétaire international.

Premiers jours à l’Élysée

Le soir du second tour de l’élection présidentielle, lorsque les instituts de sondages annoncent sa victoire probable, Nicolas Sarkozy prononce un bref discours à la nation depuis son QG de campagne. Puis, contrairement à tous les usages, il ne va pas faire la fête avec les militants de son parti, mais il se rend au Fouquet’s. La célèbre brasserie des Champs-Élysées, qui était jadis le rendez-vous de « l’Union corse » est aujourd’hui la propriété du casinotier Dominique Desseigne. Il a été mis à disposition du président élu pour y recevoir ses amis et les principaux donateurs de sa campagne. Une centaine d’invités s’y bousculent, les hommes les plus riches de France y côtoient les patrons de casinos.

Puis le président élu s’offre quelques jours de repos bien mérités. Conduit en Falcon-900 privé à Malte, il s’y repose sur le Paloma, le yacht de 65 mètres de son ami Vincent Bolloré, un milliardaire formé à la Banque Rothschild.

Enfin, Nicolas Sarkozy est investi président de la République française. Le premier décret qu’il signe n’est pas pour proclamer une amnistie, mais pour autoriser les casinos de ses amis Desseigne et Partouche à multiplier les machines à sous.

Il forme son équipe de travail et son gouvernement. Sans surprise, on y retrouve un bien trouble propriétaire de casinos (le ministre de la Jeunesse et des Sports) et le lobbyiste des casinos de l’ami Desseigne (qui devient porte-parole du parti « gaulliste »).

Nicolas Sarkozy s’appuie avant tout sur quatre hommes : 
- Claude Guéant, secrétaire général du palais de l’Élysée. C’est l’ancien bras droit de Charles Pasqua. 
- François Pérol, secrétaire général adjoint de l’Élysée. C’est un associé-gérant de la Banque Rothschild. 
- Jean-David Lévitte, conseiller diplomatique. Fils de l’ancien directeur de l’Agence juive. Ambassadeur de France à l’ONU, il fut relevé de ses fonctions par Chirac qui le jugeait trop proche de George Bush. 
- Alain Bauer, l’homme de l’ombre. Son nom n’apparaît pas dans les annuaires. Il est chargé des services de renseignement. Ancien Grand-Maître du Grand Orient de France (la principale obédience maçonnique française) et ancien n°2 de la National Security Agency états-unienne en Europe [9].

Frank Wisner Jr., qui a été nommé entre temps envoyé spécial du président Bush pour l’indépendance du Kosovo, insiste pour que Bernard Kouchner soit nommé ministre des Affaires étrangères avec une double mission prioritaire : l’indépendance du Kosovo et la liquidation de la politique arabe de la France.

Kouchner a débuté sa carrière en participant à la création d’une ONG humanitaire. Grâce aux financements de la National Endowment for Democracy, il a participé aux opérations de Zbigniew Brzezinski en Afghanistan, aux côtés d’Oussama Ben Laden et des frères Karzaï contre les Soviétiques. On le retrouve dans les années 90 auprès d’Alija Izetbegoviç en Bosnie-Herzégovine. De 1999 à 2001, il a été Haut représentant de l’ONU au Kosovo.

Sous le contrôle de Wali, le frère cadet du président Hamid Karzaï, l’Afghanistan est devenu le premier producteur mondial de pavot. Le suc est transformé sur place en héroïne et transporté par l’US Air Force à Camp Bondsteed (Kosovo). Là, la drogue est prise en charge par les hommes d’Haçim Thaçi qui l’écoulent principalement en Europe et accessoirement aux États-Unis [10]. Les bénéfices sont utilisés pour financer les opérations illégales de la CIA. 
Karzaï et Thaçi sont des amis personnels de longue date de Bernard Kouchner, qui certainement ignore leurs activités criminelles malgré les rapports internationaux qui y ont été consacrés.

Pour complèter son gouvernement, Nicolas Sarkozy nomme Christine Lagarde, ministre de l’Économie et des Finances. Elle a fait toute sa carrière aux États-Unis où elle a dirigé le prestigieux cabinet de juristes Baker & McKenzie. Au sein du Center for International & Strategic Studies de Dick Cheney, elle a co-présidé avec Zbigniew Brzezinski un groupe de travail qui a supervisé les privatisations en Pologne. Elle a organisé un intense lobbying pour le compte de Lockheed Martin contre les l’avionneur français Dassault [11].

Nouvelle escapade durant l’été. Nicolas, Cécilia, leur maîtresse commune et leurs enfants se font offrir des vacances états-uniennes à Wolfenboroo, non loin de la propriété du président Bush. La facture, cette fois, est payée par Robert F. Agostinelli, un banquier d’affaires italo-new-yorkais, sioniste et néo-conservateur pur sucre qui s’exprime dans Commentary, la revue de l’American Jewish Committee.

La réussite de Nicolas rejaillit sur son demi-frère Pierre-Olivier. Sous le nom américanisé « d’Oliver », il est nommé par Frank Carlucci (qui fut le n°2 de la CIA après avoir été recruté par Frank Wisner Sr.) [12] directeur d’un nouveau fonds de placement du Carlyle Group (la société commune de gestion de portefeuille des Bush et des Ben Laden) [13]. Sans qualité personnelle particulière, il est devenu le 5e noueur de deals dans le monde et gère les principaux avoirs des fonds souverains du Koweit et de Singapour.

La cote de popularité du président est en chute libre dans les sondages. L’un de ses conseillers en communication, Jacques Séguéla, préconise de détourner l’attention du public avec de nouvelles « people stories ». L’annonce du divorce avec Cécilia est publiée par Libération, le journal de son ami Edouard de Rothschild, pour couvrir les slogans des manifestants un jour de grève générale. Plus fort encore, le communiquant organise une rencontre avec l’artiste et ex-mannequin, Carla Bruni. Quelques jours plus tard, sa liaison avec le président est officialisée et le battage médiatique couvre à nouveau les critiques politiques. Quelques semaines encore et c’est le troisième mariage de Nicolas. Cette fois, il choisit comme témoins Mathilde Agostinelli (l’épouse de Robert) et Nicolas Bazire, ancien directeur de cabinet d’Edouard Balladur devenu associé-gérant chez Rothschild.

Quand les Français auront-ils des yeux pour voir à qui ils ont affaire ?

   

 

Tu es mon copain pour la vie
Sarkozy chez les Bush 11.08.2007
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22 janvier 2011 6 22 /01 /janvier /2011 18:28
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20 janvier 2011 4 20 /01 /janvier /2011 18:34
Alerte : l'UMP veut supprimer les fonctionnaires !

80% des personnels de la Fonction publique bientôt sans statut de fonctionnaire ? Question subsidiaire : à quoi joue la CFDT ?

Ah mais ils ne cesseront donc jamais à la fin, qu’on est obligé de se demander chaque matin ce qu’ils vont encore inventer pour soumettre cette pauvre France à leurs démembrements et saccages libéraux ! Aujourd’hui, c’est l’Union nationale des syndicats autonomes (Unsa) section Finances et industrie qui sonne l’alerte. Au vu de la gravité du sujet, nous reproduisons le communiqué in extenso.

L’UMP dépose une loi pour supprimer le statut de la fonction publique à 80% des personnels !

«Après les déclarations de M. Jacob, Copé et compagnie sur la volonté de supprimer la garantie de l’emploi dans la Fonction Publique, l’UMP met ses menaces à exécution en déposant une proposition de loi voulant réduire à la portion congrue les bénéficiaires du statut de fonctionnaire.  Cette proposition, consultable sur le site de l’Assemblée Nationale, a été déposée le 13 janvier 2011 par M. Mancel, mentor de M. Woerth dans les années 90. L’exposé précise qu’une «telle mesure viendrait renforcer la volonté de rationalisation des dépenses de l’État». En d’autres termes : ça permettrait de licencier à tour de bras au lieu de se limiter au non remplacement d’un départ sur 2. Par ailleurs, la volonté serait d’offrir des passerelles entre public et privé. Il est évident qu’il s’agit de faciliter la privatisation de secteurs entiers grâce à la tristement célèbre méthode France Télécom (même droit d’option pour ceux en place, droit privé pour les entrants). L’Unsa Finances et Industrie s’insurge contre cette nouvelle attaque visant la Fonction Publique. Faut-il encore rappeler que la garantie de l’emploi est ce qui assure une indépendance politique et donc une neutralité des fonctionnaires ? Faut-il rappeler que le statut a permis de quasiment supprimer la corruption en France alors que tant d’autres pays ne sortent pas de cette plaie ? Le pragmatisme veut que le statut de la Fonction Publique soit conservé et étendu à toute personne travaillant pour l’unicité et l’accès à tous aux services essentiels comme l’éducation, la culture, la communication, l’énergie… Se limiter aux seules fonctions dites régaliennes est de courte vue et dangereux pour tous les citoyens ! »

Le communiqué comporte un ajoût, en forme de coup de griffe au leader de laCFDT : « Dans une dépêche AFP du 17 janvier 2011, M. Chérèque a distingué les « fonctions régaliennes à maintenir sous l’autorité directe de l’Etat » (police, armée, justice) et « l’ensemble des autres missions », conduites « par le public ou par des opérateurs privés », pour lesquelles« l’Etat doit assurer contrôle, évaluation et péréquation ». « Une mission de service public ne se résume pas à la forme juridique de l’entreprise ou au statut du personnel » et « un salarié du privé qui assure une mission de service public n’est pas moins républicain qu’un fonctionnaire qui effectue la même tâche », a-t-il ajouté. Nous ne pouvons que nous inquiéter de cette déclaration au moment où l’UMP dépose une loi qui va dans le même sens. Si la CFDT collabore à la suppression du statut pour 80% des emplois de la fonction publique, ça va devenir dur à défendre. Si les intentions de l’UMP sont claires (réduire les dépenses de manière comptable, augmenter les opportunités de profit de ceux qui ont les moyens de les exploiter, réduire les contre-pouvoirs dont la neutralité politique des fonctionnaires), celles de la CFDT le sont moins. Le problème, c’est qu’en abondant dans le sens de l’UMP, Chérèque soutient de fait les objectifs de l’UMP rappelés ci-dessus. Encore une raison de s’indigner ! » Confédération Française Des Traîtres ?

  Source    plumedepresse  Olivier Bonnet

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20 janvier 2011 4 20 /01 /janvier /2011 08:35
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19 janvier 2011 3 19 /01 /janvier /2011 17:22
La France aurait voulu aider Ben Ali
mercredi 19 JANVIER 2011, 11:06   Monde
La France aurait voulu aider Ben Ali
Crédits photo : Reuters

Un avion est bloqué à Roissy, plein de matériel de maintien de l'ordre. Le gouvernement confirme.

Problème technique ou politique ? Un avion qui devait décoller pour Tunis est bloqué à l’aéroport de Roissy depuis vendredi, jour de la révolution du Jasmin. A son bord, "de l’équipement de police, des protections, des matraques, des grenades lacrymogènes, et toutes les choses utilisées par les forces de l’ordre quand il y a des grosses manifestations", témoigne, au micro d’Europe 1, Jean-Dominique Merchet, journaliste et auteur du blog "secret défense", sur le site de Marianne 2.

Ben Ali passe commande à une société française

Or tout ce matériel aurait été commandé par le gouvernement de Ben Ali à une société française, "spécialisée dans l'exportation d'uniformes et d'équipement de police", précise Jean-Dominique Merchet sur son blog, afin de réprimer les émeutes.Ce type de commandes "se fait avec l'aval du gouvernement", ajoute le journaliste-blogueur.

Mais vendredi dernier, l’avion n’a jamais décollé, "bloqué sous prétexte de difficultés techniques et douanières", raconte le journaliste, sur Europe 1."L'Elysée ne souhaitait plus soutenir Ben Ali", selon Jean-Dominique Merchet.

"Un appel de l’Elysée"

"L'avion devait partir en fin de matinée et les douaniers se sont soudain montrés très pointilleux, ce qui a conduit le patron du groupe à se rendre sur place. Il a alors reçu un appel d'une haute autorité de l'Elysée, lui signifiant que cette livraison était hors de question", précise-t-il sur son blog.

Quelques heures plus tard, Ben Ali fuyait la Tunisie. La France aurait donc senti le vent tourner, et se voyait dans l’impossibilité de soutenir le dictateur déchu. "C’est une décision politique de vendre, et c’est surtout une décision politique de ne pas vendre", insiste Jean-Dominique Merchet, sur Europe 1.

Le gouvernement dit avoir "intercepté" le matériel

Le porte-parole du gouvernement François Baroin a confirmé les informations du journaliste-blogueur. Le gouvernement a "intercepté" à l'aéroport de Roissy du matériel commandé à une entreprise française par le régime de l'ex-président tunisien peu de temps avant sa chute, a-t-il déclaré mercredi. "Ben Ali a demandé du renfort et ce matériel n'est pas parti", a ajouté François Baroin, qui ne s'est pas prononcé sur l'implication du gouvernement dans la commande.

La position de la France à l’égard de la Tunisie, son ancien protectorat, est décidément bien ambiguë. Paris n’a pas envoyé de forces de l’ordre en Tunisie, comme l’avait proposé Michèle Alliot-Marie, mais le gouvernement aurait donc souhaité soutenir Ben Ali, avant de retourner sa veste.

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