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15 février 2011 2 15 /02 /février /2011 03:22

Ilham Moussaïd, candidate voilée du NPA aux dernières régionales en PACA, a créé avec d'ex-membres du parti anticapitaliste une "organisation politique" baptisée "Ajcrev".

L'ex-candidate voilée du NPA lance son parti

 

Alors que son Nouveau Parti Anticapitaliste tenait ce weekend son Congrès et enregistrait le départ de plusieurs de ses responsables, Olivier Besancenot va devoir affronter une nouvelle concurrence. 

Ilham Moussaïd, la candidate voilée du NPA aux dernières régionales en Provence-Alpes-Côte-d'Azur, a en effet créé, avec d'autres ex-membres du NPA, une nouvelle "organisation politique anticapitaliste" baptisée "Ajcrev", diminutif de "Agissez, rêvez". 

Une femme voilée candidate aux cantonales

La jeune candidate de 22 ans avait quitté en novembre son ancien parti, avec sept autres adhérents dans le Vaucluse. La présence d'une jeune femme portant le hijab sur les listes du NPA avait provoqué une scission en son sein dans le département. 

En mars, Jacques Hauyé, tête de liste NPA aux régionales, avait expliqué que "les comités attachés au féminisme et à la laïcité regrett(ai)ent l'instrumentalisation de l'islam à laquelle la candidate (s'était) prêtée avec le concours actif d'une équipe qui s'est autonomisée". 

"Le comité populaire 84 qui avait choisi Ilham au NPA et qui s'était battu pour que le parti soit ouvert à tous" a donc quitté le parti d'Olivier Besancenot, selon les mots, ce lundi, d'Abdel Zahiri, porte-parole du nouveau mouvement, confirmant une information du quotidien Le Monde. 

Selon lui, Ilham Moussaïd et plusieurs ex-militants du NPA étaient les membres-fondateurs, il y a 13 ans, d'une organisation baptisée "Agissez, rêvez". 

"Cette association a été dissoute et nous avons créé une organisation politique anticapitaliste baptisée Agir pour la justice, contre le racisme, l'exclusion et la violence (Ajcrev)", a-t-il expliqué. 

Son parti "lutte contre le capitalisme et rassemble toutes les personnes, quelles soient croyantes ou pas, quelles portent un signe (religieux, NDLR) ou pas, à partir du moment où elles sont d'accord avec nos statuts". 

"Nous allons présenter aux cantonales des candidats sur le canton sud et si nous avons les finances sur le canton nord", a précisé Abdel Zahiri, précisant que "Ilham Moussaïd serait candidate sur Avignon et Mourad Benameur sur Carpentras". 

Abdel Zahiri a enfin indiqué que, dans ce nouveau mouvement, qui compte "pour l'instant une trentaine de personnes (...) les musulmans sont minoritaires et il y a autant de blancs que d'arabes". 

 

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4 février 2011 5 04 /02 /février /2011 06:38

besancenot_3.jpg 

Depuis qu’Olivier Besancenot a été reçu en « star  People »», chez   Michel Drucker, la « Gauche Traditionnelle »  commence à avoir des « sueurs froides » !! 

Et il ya de quoi !

François Hollande a aussitôt demandé la création d’un « groupe de veille » sur le Leader, « facteur Trotskiste » de la LCR :

  « Il faut être doublement vigilant, parce qu’il s’écarte du « langage habituel », et qu’il cherche à structurer un espace politique, en excluant de gouverner avec nous »

Jean Christophe Cambadélis, ancien Trotskiste, compare l’émission du jeune facteur au passage de Jean-Marie Le Pen à « l’Heure de Vérité », en 1984, au début de sa percée :

«  Sans faire d’amalgame, il s’agit dans les deux cas, d’un passage du statut de Leader extrémiste, à celui de Leader comme les « autres » !

Trop occupés par le « cas Bayrou », le Parti Socialiste a négligé le phénomène Besancenot !!

C’est peu dire !!!

Profitant d’une hausse de 13 points en un mois, le Porte-parole de la LCR est aujourd’hui considéré par les Français comme le meilleur opposant à Nicolas Sarkozy !

Avec 52%, d’opinions favorables, Besancenot devance désormais les : Royal, Fabius et Aubry, dans le baromètre Ipsos Le Point.

Daniel Vaillant a réuni une « petite équipe » autour de lui :

 Bruno Leroux, le Monsieur sondage du PS, quelques Trotskistes « recyclés » : Julien Dray, Cambadélis, et l’Eurodéputé Henri Weber, pour « trouver les moyens efficaces d’empêcher la construction Européennes d’une extrême gauche » !

Sous prétexte de diviser la Gauche, faut-il se réjouir de l’ascension d’un homme dont le parti résume ainsi son objectif, en préambule de son  « plan d’urgence Anticapitaliste » :

« Nous voulons chasser ce Gouvernement et mettre à sa place, un gouvernement fondé sur la Mobilisation, et le Contrôle Populaire »

Pour mieux comprendre le but recherché par la LCR, en  voici les principales propositions

 PLAN D’URGENCE ANTICAPITALISTE         

 

- Interdiction des Licenciements !     

- Maintien des emplois sous peine de réquisitions des Entreprises .

- Passage aux 32 heures, sans perte de salaire, ni flexibilité, avec embauches correspondantes.-         

- Mise « Hors la Loi » du temps partiel.-         

- Emploi en CDI à plein temps garanti.-         

- Smic à 1500 euros net.-         

- Salaire dans le Public et le Privé augmenté de 300 euros.-         

- Retraite à taux plein pour tous à 60, et 55 ans, avec au minimum 75% du meilleur salaire-         

- Augmentation immédiate des pensions de 300 euros-         

- - Soins gratuits pris en charge à 100% par la Sécurité Sociale-           

Renationalisation de toutes les Entreprises privatisées, et ouvertes à la concurrence-         

- « Socialisation » des entreprises pharmaceutiques, -         

- Expropriation des grands trusts (ex. Vivendi)-         

- Suppression de l’ensemble des exonérations patronales-         

- Suppression de tous les « cadeaux fiscaux aux riches »-         

- Augmentation de l’ISF, et des « Hautes tranches » de l’impôt sur le revenu- 

- Interdiction des « productions inutiles et dangereuses » : Armement, Nucléaire, Chimie.-         

- Suppression de la TVA.-         

- Arrêt des Politiques d’incitation au retour des Femmes au foyer.-         

- Arrêt Immédiat de toutes les expulsions.

- Libération de toutes personnes emprisonnées pour défaut de papiers.-           

- Régularisation de tous les sans-papiers, avec une carte de résident de dix ans renouvelable automatiquement.-         

- Droit de vote, et éligibilité de tous les étrangers, à toutes les élections.-           

- Abrogation des lois de sécurité quotidienne et intérieure.

- Suppression des fichiers informatiques de Police-         

- Abolition de la dette du Tiers Monde-         

- Sortie du Nucléaire. 

 

Voilà, ce que sera la France sous le « Régime » de la Ligue Communiste Révolutionnaire !!  

 

Pour terminer, je vous dresserai le  « portrait » d’Olivier Besancenot, ou tout au moins ce que l’on sait de lui, car, sous ses apparences de Prolétaire, ce « Jeune Facteur », nous réserve bien des Surprises !!

 

Son Profil est Loin d’être aussi lisse qu’on le dit :

Ce « Facteur volontaire », est titulaire d’une Licence d’Histoire, qui lui aurait permis de briguer un autre emploi. 

Olivier Besancenot, ne s’est jamais contenté pour vivre de ses 1 200 euros mensuels !

Ancien assistant Parlementaire de Krivine au Parlement Européen, le Leader Trotskiste, qui perçoit un salaire de son Parti, est aussi le compagnon de Stéphanie Chevrier, l’une des plus importantes Editrices de Paris.

C’est dans le très bourgeois  appartement de cette ex-compagne du chanteur Yves Simon, que vit Besancenot !

Il est, en plus, propriétaire lui aussi d’un appartement dans le XVIIIème arrondissement de Paris, qu’il a mis en location ! 

 

Les Socialistes, complètement désunis, ont du souci à se faire !

Le  « Groupe de veille »  a tendance à trainer dans des considérations « ubuesques », signe de la profonde léthargie dont semble atteint le PS !

Si le Groupe ne se réveille pas la LCR, risque d’atteindre les 10%, aux prochaines Elections Européennes de 2009 !! 

 

Ce n’est pas tant le personnage « Besancenot », que son Projet de Gouvernement de la France, qui est inquiétant !!

Ce Projet sera à prendre , ou a « Laisser » !!!

Pas question d’en enlever une seule ligne…..de « conduite » !!  

Extraits de « valeurs actuelles »

 Impossible de retrouver, une vidéo, visionnée hier, aussitôt retirée de la vidéothèque de Google : , je remet donc, celle de la Prestation d'Olivier Besancenot, lors du congrès de ce week-end :

 

 

 

       

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4 février 2011 5 04 /02 /février /2011 06:33
l est bien le premier à se faire virer par... Besancenot ! Christian Picquet était permanent de la LCR depuis vingt-huit ans. Il vient de se faire licencier par la direction pour divergence d'opinion. Explication.


A l’aube de sa rénovation, le Parti d’Olivier Besancenot ferait-il le ménage à grands coups de karcher dans ses propres rangs ? Christian Picquet, leader du courant minoritaire, qui conteste les choix stratégiques de la direction, vient d’être licencié de son poste de permanent. Ce militant convaincu a toujours combattu contre la personnalisation du Parti autour d'Olivier Besancenot, qu'il estime pourtant beaucoup, et pour l'ouverture de la LCR à d'autres courants. Alain Krivine promet un reclassement à cette figure du Parti et assure qu'il n'y a « pas de répression politique à la Ligue ». Mais après une vie entière vouée à la cause, le coup est rude pour ce trotskyste de la première heure. 

Marianne2.fr : Depuis combien de temps étiez-vous permanent de la LCR ? 
Christian Picquet : Je suis entré à la Ligue en 1968 et je suis permanent depuis vingt-huit ans. J’ai tenu la boutique même quand on n’était plus très nombreux. En 1995, on n'a même pas pu se présenter aux présidentielle et n’était pas plus que de quatre permanents ! 

Pierre-François Grond, de la direction de la LCR, explique que «Personne n'est permanent à vie ». Votre longévité dans le bureau est une exception ? 
CP : Non, Alain Krivine par exemple a fait parti de la direction toute sa vie. Maintenant, il touche sa retraite de parlementaire européen, ce qui lui assure un revenu. 

Mais après tant d’années passées à la LCR, qu’est-ce que vous allez faire ? 
CP : Je ne m’attends pas à recevoir des offres d’embauche de grands patrons dès ce soir. Mon CV n’est pas vraiment celui dont raffolent les employeurs… Plus sérieusement, c'est vrai que c’est un coup dur. Ils me coupent les vivres. Le licenciement d’un dirigeant du Parti pour des raisons politiques est un événement sans précédent, je ne m’y attendais pas du tout. Au moment où je vous parle, je suis toujours salarié de Rouge, le journal de la LCR. On ne m’a pas encore signifié officiellement mon licenciement. Et pour la suite… il y a quand même une tradition de solidarité dans ce parti sur laquelle je crois pouvoir compter. 

Pourquoi pensez-vous que Unir, le courant que vous dirigez à la Ligue, dérange la direction au point qu’ils vous licencient ? 
CP : Unir s’est créé en 2006 alors que se formait le projet d’une candidature unitaire à la présidentielle soutenue par la Ligue, le PCF et les altermondialistes. La candidature unitaire a échoué, mais nous militons depuis pour que la Ligue s’inscrive dans un cadre plus large, pluraliste, qui englobe d’autres courants politiques. Nous souhaitons faire alliance avec des formations et des courants de la gauche du PS, du PCF, des unitaires, des gens de LO…pour créer un grand parti de gauche anticapitaliste. Notre projet a rassemblé 14% des voix au dernier Congrès de LCR : un peu plus de 400 militants l’ont approuvé. La direction semble effrayée par nos divergences, mais leur réaction m’inquiète beaucoup… 

Pourquoi ? 
C’est une rupture fondamentale avec la tradition de débat de la Ligue ! Olivier Besancenot 
proclame partout : « Je vais faire un nouveau parti anticapitaliste avec ceux qui veulent se représenter eux-mêmes », or son premier geste est de licencier le débat interne ! Dans son nouveau parti, il va peut-être y avoir des gens qui vont poser les mêmes questions que nous. Que leur répondra-t-il ? Cette volonté de normaliser le Parti, d’en faire ce que ne sont même plus le PCF ou LO, est très grave et nuit beaucoup à notre image. 

Allez-vous quitter la LCR ? 
Sûrement pas ! J’ai reçu des dizaines de messages de soutien depuis hier : de personnalités politiques d’autres partis, de militants de chez nous… A la direction, certains aimeraient sûrement me voir partir mais je vais continuer à combattre pour mes idées et à respecter ce Parti qui est autant celui des gens qui militent à Unir que celui de la direction. Je refuse que la Ligue devienne comme le PS, qu’on bave sur les camarades devant les caméras. Je vais donc continuer à participer à des débats et à militer comme je l’ai toujours fait. Cet après-midi, j’ai publié une tribune dans Le Monde que je cosigne avec des gens de gauche comme Marc Dolez (député PS) et Roger Martelli (PCF) : ce ne sera pas la dernière, je vous le promets ! 
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4 février 2011 5 04 /02 /février /2011 06:23

 

Les 25 et 26 janvier, le porte-parole du Nouveau parti anticapitaliste (NPA), Olivier Besancenot a rendu une visite de pure forme à la Tunisie où le dictateur soutenu par la France, Zine El Abidine Ben Ali, a dû quitter ses fonction le 14 janvier suite aux manifestations de masse. D’autres figures de l’establishment de « gauche » français – le secrétaire général du Parti communiste français, Pierre Laurent et Eva Joly des Verts – se sont également rendus en Tunisie. 
Le communiqué de presse du NPA dit que Besancenot sera reçu par « les organisations de la plate-forme du 14 janvier, le regroupement unitaire de la gauche, récemment constitué. Des rencontres sont prévues avec Hamma Hammami, le dirigeant du PCOT [Parti communiste des Ouvriers de Tunisie], des dirigeants de la Ligue de gauche travailliste, des syndicalistes des postes et télécommunication, et des associations de droits de l’homme. » 
Le Front du 14 janvier est une coalition de syndicalistes et de partis politiques comprenant le PCOT, le Mouvement des Unionistes nassériens, le Courant Baasiste, les Nationalistes Démocrates et le Parti du travail patriotique et démocratique. Il avait publié un court document fondateur le 20 janvier. 
Besancenot s’est également rendu à une manifestation organisée à Tunis dans la soirée. Aucun reportage ne dit qu’il s'est exprimé en public et ce bien que le français soit largement parlé en Tunisie.
Ces visites font partie d’une coordination politique de haut niveau entre le NPA, le PCF, les Verts et le principal parti bourgeois de « gauche » en France, le Parti socialiste (PS). Ils ont publié un communiqué commun au moment où Ben Ali fuyait Tunis, appelant à une « véritable transition démocratique ».
ps-calais-b.jpg 
Le PS – tout comme les gouvernement français et américain – espère rabibocher une coalition de partis officiels d’« opposition » et de syndicalistes pour procurer une feuille de vigne « démocratique » au régime post Ben Ali et pour mettre fin aux protestations. Les manifestations se poursuivent contre l’actuel régime dirigé par des acolytes de Ben Ali tels Mohamed Ghannouchi et Fouad Mebazza. 
Besancenot a accordé une interview au Journal du Dimanche, en s’efforçant de présenter les soulèvements tunisiens comme une victoire de la politique syndicale social-démocrate. Il a dit : « Je prends note en ce qui concerne l’organisation, la structuration du mouvement, c’est passionnant. » Il n’a pourtant pas précisé quels étaient les points organisationnels qu’il avait appris en Tunisie. 
En soulignant « l’effervescence collective » à Tunis, Besancenot a dit que c’était « grisant » de voir « des syndicats ultra mobilisés pour réclamer la démission du ‘nouveau’ gouvernement. » 
Il a ajouté: « Notre boulot, en France, c’est de lutter contre notre propre gouvernement, notre propre impérialisme. Ce n’est pas la droite [l’actuel parti dirigeant UMP] qui va le faire, ça c’est clair… et le PS ne fera rien non plus ! Je vous rappelle que jusqu’à il y a quelques jours, Ben Ali faisait partie de l’Internationale socialiste… [la coalition de partis sociaux-démocrates comprenant le PS]. Et il n’y a pas que le gouvernement actuel qui a couvert le régime de Ben Ali. » 
Bien que les soulèvements tunisiens aient destitué un dictateur soutenu par les partis sociaux-démocrates européens, dont le PS, Besancenot a qualifié les événements tunisiens de « révolution social-démocrate. » Il a dit, « On aura besoin nous aussi d’une révolution sociale-démocratique. » 
Les déclarations de Besancenot sont un tissu de mensonges et de demi-vérités. En dépit de ses louanges à l’adresse des « syndicats ultra mobilisés », il est bien connu que l’Union générale des Travailleurs tunisiens (UGTT, l’unique syndicat tunisien) était un élément de la dictature. La direction nationale de l’UGTT a tout d’abord dénoncé les manifestations contre Ben Ali. Puis, elle a envoyé des responsables pour faire partie du gouvernement de transition impopulaire de Mebazza, pour ne se retirer qu’après qu’il est devenu évident que les protestations se poursuivraient contre Mebazza. 
Quant à ses remarques sur l’impérialisme, elles soulèvent plus de questions qu’elles ne donnent de réponses. Si la direction du NPA sait que le PS est un défenseur de l’impérialisme français et un partisan de la dictature meurtrière de Ben Ali, pourquoi signe-t-elle les documents du PS sur la Tunisie ? Pourquoi s’associe-t-elle aux initiatives du PS ou à celles de ses satellites, le PCF et les Verts ? Pourquoi ne dénonce-t-elle pas de telles initiatives comme étant des tentatives de défense des intérêts impérialistes français en Afrique du Nord ? 
La position du NPA sur la Tunisie est un signal clair – il soutient l’impérialisme français. Il œuvre consciemment pour soutenir des partis impérialistes tels le PS tout en se dissimulant derrière un verbiage creux et cynique sur une « révolution sociale-démocratique » pour tenter de « lutter contre notre propre gouvernement. » 
Cette politique a de profondes racines objectives. La Tunisie est devenue une source majeure de main-d’œuvre bon marché pour les entreprises françaises et internationales (Voir : « Aux travailleurs de l’usine de pneus Continental fermée de Clairoix,Continental offre des emplois à 137 euros par mois en Tunisie  »), ainsi que de main-d’œuvre immigrée en France même. Sa population est, à une écrasante majorité, opposée à la politique de l’impérialisme américain et européen : l’occupation de l’Afghanistan et de l’Irak, les réseaux mondiaux de torture et de prison développés dans la « guerre contre le terrorisme » et l’oppression de la Palestine par l’Etat israélien. 
Les tâches d’un régime tunisien soutenu par le PS ou d’autres partis impérialistes seraient de maintenir les salaires à un niveau ultra bas et à supprimer l’opposition populaire contre la politique impérialiste. Une telle politique ne peut être poursuivie par des moyens pacifiques et démocratiques. Les méthodes d’Etat policier de Ben Ali proviennent directement des intérêts de classe de ses défenseurs impérialistes. 
Ceci montre le lien profond existant entre la lutte pour la démocratie en Tunisie et la lutte révolutionnaire de la classe ouvrière – à la fois en Tunisie et dans les pays impérialistes d’Europe et d’Amérique. Comme le WSWS l’a souligné, la tâche cruciale à laquelle est confrontée à présent la classe ouvrière est la construction à l’échelle internationale de partis révolutionnaires pour mener cette lutte (voir : « Les manifestations de masses en Tunisie et la perspective de la révolution permanente  »). 
La visite de Besancenot prouve aussi la justesse de l’analyse du WSWS en ce qui concerne le caractère de la transformation en 2009 de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR) en NPA. Le changement de nom de la LCR en soi, a souligné le WSWS, était une tentative de couper son ancienne association – aussi ténue fut-elle – avec la politique trotskyste. La LCR savait qu’elle allait mener une politique pro impérialiste contredisant les traditions de la révolution prolétarienne et du marxisme internationaliste associées à Léon Trotsky. 
A présent, le NPA apparaît comme un promoteur cynique de la « révolution sociale-démocratique », en plein soulèvement populaire contre la dictature de Ben Ali, et soutenant divers éléments syndicalistes et nationalistes de l’« opposition » officielle. Les pourparlers du NPA avec le PCOT, qui était techniquement illégal sous Ben Ali, visent à dissimuler ces questions sous des promesses floues de « démocratie. » 
Le PCOT joue le même rôle que le NPA en France: le flanc gauche de l’« opposition » officiellement approuvée. Parti maoïste promouvant les vues de l’ancien dictateur stalinien albanais, Enver Hoxha, le PCOT a lancé des appels en faveur d’une assemblée constituante et de réformes démocratiques. Avant de rejoindre le Front du 14 janvier, il faisait partie de la Coalition du 18 Octobre, formée en 2005 et dirigée par le Parti démocratique progressiste (PDP). Le PDP était le principal parti d’« opposition » reconnu sous Ben Ali.
 
Le PCOT promeut actuellement le point de vue que l’armée tunisienne défendra le peuple. Ce mensonge va dangereusement endormir la population et facilitera finalement la répression par l’armée tunisienne des protestations dans l’intérêt de l’impérialisme et du régime bourgeois national. 
Ce sont précisément des forces d’« opposition » telles le PCOT que les puissances impérialistes utiliseront pour tenter de réconcilier les masses tunisiennes avec l'oppression continue vêtue du costume usé de la « démocratie ». 
Mais en tentant d'exécuter cette manoeuvre, les politiciens influents de l’impérialisme français sont confrontés au problème que leurs liens avec Ben Ali sont bien connus. L’affiliation du PS à Ben Ali par le biais de l’Internationale socialiste est de notoriété publique, comme l’a fait remarquer Besancenot. Quant aux conservateurs français au pouvoir, la ministre des Affaires étrangères, Michèle Alliot-Marie, avait proposé d’envoyer la police pour aider Ben Ali à réprimer les protestations de masse peu de temps avant qu’il ne fuie Tunis. Si de telles personnalités s’aventuraient à se rendre en Tunisie, elles provoqueraient des protestations de masse. 
La tâche d’essayer de reconstituer un nouveau régime pro impérialiste à Tunis incombe de ce fait à l'équipe B – l’escouade de sous-fifres d’Etat tels Laurent et Joly, mais surtout Besancenot, afin de conférer à l’affaire un look jeune de « protestation ». En acceptant cette mission, Besancenot joue le rôle que lui a attribué la classe dirigeante : celui de garçon de courses de l’impérialisme français. 

 


 

 

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