Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Accueil

  • : Le blog de consciencepolitique.over-blog.com
  • : Présente une revue de presse, des dossiers et des liens sur l'actualité politique en France et dans le monde.
  • Contact

Texte Libre

Recherche

Texte Libre

Archives

23 février 2011 3 23 /02 /février /2011 03:54

 

 

    

La communauté internationale à réagir avec fermeté.

Il s’agit du Kharg, un navire de ravitaillement et de soutien de 33.000 tonnes, et l’Alvand, une frégate de patrouille armée de torpilles et de missiles antinavires.

L’Egypte leur a donné l’autorisation en vertu d’une convention datant de 1888.

L’Iran affirme que ces navires doivent effectuer une “visite de routine de quelques jours en Syrie”.

Pour cet analyste, ce passage, “le premier du genre depuis 1979 est un message clair. L’Iran essaye de peser à nouveau sur la région sur fond de turbulences qui ont affaibli les Etats-Unis. Il s’agit pour Téhéran de montrer que la géo-politique a changé et que des pays comme l’Egypte ne sont plus des piliers pour l’occident au Moyen-Orient”.

Le passage de ces navires est un “acte grave” pour le premier ministre israélien Benyamin Netanyahu. Son chef de la diplomatie et faucon de l’extrême droite Avigdor Lieberman parle lui de “provocation” alors que l’Etat hébreu considère l’Iran comme une menace majeur pour sa sécurité. 

 

Partager cet article
Repost0
22 février 2011 2 22 /02 /février /2011 07:10

  

Saif al-Islam Kadhafi a-t-il demandé l'asile à la Suisse ? La question est sur toutes les lèvres à Tripoli, où ce fils du colonel Kadhafi n'a plus laissé apparaître son crâne rasé depuis son départ pour le Forum de Davos, à la fin janvier.

Plusieurs sources libyennes affirment que celui qui est le président de la Fondation caritative Kadhafi, aussi celui qui veut moderniser et réformer le pays, a choisi de rester à l'étranger.

L'intéressé confirme d'ailleurs cette information dans une interview donnée au quotidien Asharq al-Awsat : il ne veut plus rentrer en Libye. Il précise qu'actuellement, il se trouve en Europe, sans préciser dans quel pays.

   

La raison de cet exil, qu'il affirme volontaire ? Officiellement, le fils du dictateur veut se retirer des affaires publiques et créer un centre de recherches sur la démocratie en Europe, et le faire si possible en Suisse.

Guerre des clans

Officieusement, Saif al-Islam (en arabe : le « glaive de l'Islam ») est victime de la guerre des clans en Libye. Dans l'interview au journal saoudien édité à Londres, il reconnaît d'ailleurs qu'un de ses proches collaborateurs, Juma Ataiga, a été arrêté le 2 février à Tripoli sur ordre de la justice.

« Les charges contre lui ont été fabriquées de toutes pièces pour le faire taire », souligne Saif al-Islam Kadhafi. Un autre de ses proches collaborateurs, Abdallah Othman, a également disparu.

Saif al-Islam ajoute qu'il a informé son père de sa décision de ne pas retourner à Tripoli au début de février. « J'ai senti que j'étais devenu un obstacle pour réformer le pays et pour le doter d'une Constitution », avoue le fils du colonel. Et d'ajouter que son père
« n'a eu aucun commentaire ».

Berne ne commente pas

Du côté de la Confédération helvétique, c'est motus et bouche cousue. « Nous ne commentons pas cette information », indique Lars Knuchel, porte-parole du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE).

Avant de préciser que toute personne détenant des documents de voyage valables en Suisse, peut rentrer ou quitter le pays quand bon lui semble.

Le DFAE ne veut pas s'exprimer non plus sur l'évolution des négociations entre la Suisse et la Libye. « Elles sont au point mort », indique pour sa part Saif al-Islam Kadhafi dans les colonnes d'Asharq al-Awsat : « Il n'y a eu aucun développement dans la résolution du problème. »

Preuve que l'opération de bons offices menée par le fils Kadhafi à Davos a échoué et qu'elle a précipité sa mise à l'écart du clan, ainsi que les malheurs de ses collaborateurs à Tripoli.

Il est allé trop loin

« Ses frères et sœurs, ainsi que son père, n'ont pas apprécié qu'il se mêle d'un dossier en main du gouvernement et dont le dernier mot revient à Kadhafi père », souligne une source diplomatique à Berne :

« Alors que le dictateur fête cette année ses 40 ans de règne, le patron ne supporte aucune critique. Et sa vieille garde fait tout pour écarter Saif al-Islam et ses idées progressistes. »

Dernièrement, ce dernier a en effet osé parler en public « d'une insuffisance dans le mécanisme d'application du pouvoir du peuple et de la démocratie, et des questions liées aux libertés et à la presse ». Un crime de lèse-majesté alors que son père se présente
comme le « roi des rois » en Afrique, en prenant récemment la présidence de l'Union africaine.

En disgrâce à Tripoli

Ahmed Ibrahim, un des fondateurs des comités révolutionnaires, colonne vertébrale du régime, a ainsi jugé les sorties médiatiques de Saif al-Islam Kadhafi très dangereuses. Mouammar Kadhafi a également conseillé à son fils de se calmer.

Quant à son frère Moutassim, un des prétendants à la succession du colonel Kadhafi, il a été aussi très virulent. Il a estimé que « l'Etat des masses » n'a aucune leçon à recevoir de personne.

Sa fondation à Genève ?

Selon nos informations, Saif al-Islam Kadhafi a fait savoir aux autorités suisses qu'il souhaite installer à Genève sa nouvelle fondation sur la démocratie. « Il désire profiter des réseaux de l'ONU et des ONG présents dans cette ville », indique une source diplomatique helvétique :

« Pour lui, c'est une manière de s'éloigner de Tripoli et de la situation tendue qui y règne. Il ne sera pas là pour faire de la propagande pour le régime libyen. Il veut jouer le rôle d'un Henry Dunant moderne, capable de mener des actions de bons offices. »

Mis au parfum à Davos, Berne n'y trouve rien à redire. La Confédération est bien consciente qu'elle pourra jouer cette carte pour trouver une issue à la crise qui l'oppose à la Libye.



Partager cet article
Repost0
22 février 2011 2 22 /02 /février /2011 01:27


 L'aviation libyenne bombarde Tripoli


Les émeutes ont gagné Tripoli ce lundi 21 février 2011 où selon des témoins cités par la chaîne al-Jazira, l'aviation libyenne a commencé à bombarder de nombreux sites de la capitale. Des officiers libyens auraient d'ailleurs atterri à Malte après avoir refusé de tirer sur la foule. On signale également de violents affrontements entre pro et anti-Kadhafi tandis que le Forein Office a fait état d'informations indiquant une fuite éventuelle du colonel Kadhafi vers le Venezuela. Une information démentie par Caracas. De son côté, l'opposition libyenne organise demain mardi une « marche du million » sur Tripoli.



L'aviation libyenne bombarde Tripoli
Plus à l'est, Misratah, Benghazi, la deuxième ville du pays, et Tobrouk seraient tombées aujourd'hui lundi entre les mains des manifestants, suite à des défections au sein de la police et de l'armée. 

La plupart des magasins et des administrations publiques ont baissé le rideau. Il est quasi impossible de communiquer avec la Libye, les lignes téléphonique sont très perturbées, mais de source diplomatique, les aéroports de Benghazi et de Misratah sont fermés. 

A Zaouia, à l'ouest de Tripoli, des témoins tunisiens décrivent des scènes de chaos. L'anarchie règne dans la ville depuis la désertion de la police. 

Enfin une coalition d'oulémas libyens a appelé aujourd'hui tous les musulmans à se soulever contre le régime du colonel Mouammar Khadafi. Ce dernier serait en route vers le Venezuela d'après le ministre des Affaires étrangères de la Grande-Bretagne, Wiliam Hague. Information démentie par Caracas ainsi que par le vice-ministre libyen des 
Affaires étrangères, Khalid Kayem. 

 

Le bilan humain ne cesse d'enfler 

En fin de journée, on apprenait que le ministre libyen de la Justice, Moustapha Abdel Jalil, a remis sa démission pour protester contre l'usage excessif de la force. C'est ce qu'il a déclaré au journal libyen Qourina. 

Le bilan humain ne cesse d'enfler selon Human Rights Watch, deux cent trente trois personnes ont péri depuis le début des émeutes mardi dernier, dont quatre-vingt-quatre au cours des trois derniers jours, et soixante dans la seule ville de Benghazi hier. 

Le fils du colonel Khadafi, Seif Al-Islam, a annoncé la création d'une commission d'enquête sur les violences qui sera présidée par un juge libyen, a indiqué la télévision d'Etat ce lundi soir. 

La plupart des chancelleries occidentales ont demandé à leur personnel non essentiel de quitter la Libye.


Plusieurs pays de l'Union européenne ont d'ores et déjà annoncé avoir envoyé des avions pour rapatrier leurs ressortissants. Même chose du côté des groupes pétroliers occidentaux qui organisent, eux aussi, l'évacuation de leurs salariés devant la crainte d'une guerre civile en Libye
 
 

Par ailleurs, des officiers libyens ont fait sauter hier soir un avion à l’aéroport de Benina au moment ou ce dernier allait atterrir avec à son bord des mercenaires africains, selon le journal « Achark Al Awsat ».

Selon des sources libyennes bien informées le colonel Kadhafi aurait fait appel au commandant Abdesslam Djelloud, ex numéro deux du régime dans les années quatre-vingt dix, qui avait quitté la scène politique libyenne pendant plus de 20 ans, et ce afin qu’il intervienne pour faire arrêter les troubles qui ont fait un grand nombre de morts.

 

Les mêmes sources ajoutent dans ce sens, que Djelloud avait eu une violente discussion avec Kadhafi, lui faisant savoir qu’il refusait d’intervenir si ce dernier n’arrêtait pas les carnages commis par l’armée, la police et les mercenaires africains contre les civils. « Je refuse ces propositions mais je suis prêt à aller à Benghazi et faire tout ce qui est en mon pouvoir pour arrêter les manifestations si un nombre de revendications urgentes sont prises en considération », a-t-il dit.


 

 
 
 
Partager cet article
Repost0
21 février 2011 1 21 /02 /février /2011 18:03

Rabat Maroc

C'est le premier mouvement de ce type au Maroc depuis le début des révoltes qui secouent le monde arabe. Des milliers de Marocains ont participé dimanche à des manifestations dans plusieurs villes du pays pour réclamer des réformes politiques.

 

 Marrakech. Quelques incidents ont eu lieu, comme des attaques de magasins, il n'y aurait pas eu de blessés.

 

A Rabat, entre 3.000 et 4.000 personnes - 1.500 en excluant les badauds, selon une source policière - ont défilé dans une grande artère du centre scandant "le peuple veut le changement" ou dénonçant "la corruption". Des manifestations rassemblant plusieurs milliers de personnes ont également eu lieu dans d'autres villes marocaines, dont Casablanca, Tanger et 

 

Dans la foulée des événements de Tunisie et d'Egypte, de jeunes Marocains avaient lancé sur Facebook le mouvement "du 20 février", appelant à manifester pacifiquement pour réclamer une nouvelle Constitution, limitant notamment les pouvoirs du roi, et plus de justice sociale. L'appel à des manifestations "pacifiques" a ensuite été appuyé ou repris par des ONG ainsi que par l'organisation de jeunesse de l'association islamiste Justice et bienfaisance, mouvement non reconnu mais toléré, considéré comme l'un des plus importants duMaroc.
 
Pour une "amélioration des conditions de vie"
 
"On n'a rien contre le roi mais on veut plus de justice et du travail", ont confié Brahim et Hassan, deux jeunes diplômés d'une école technique qui manifestaient à Casablanca et n'ont donné que leur prénom. A Rabat, Brahim Abou Dahal, un enseignant de 52 ans, a dit être venu pour réclamer une constitution "plus démocratique". "Il faut élargir les pouvoirs du Premier ministre pour qu'il soit responsable devant le peuple", a-t-il déclaré à l'AFP. Le Maroc est une "monarchie constitutionnelle" dans laquelle le roi dispose de pouvoirs très étendus et nomme le Premier ministre. Une étudiante de 20 ans, Aicha, a expliqué être venue manifester contre la corruption et pour une "amélioration des conditions de vie" dans ce pays où les inégalités demeurent très forte et le chômage des jeunes élevé. Les principaux partis politiques marocains dont l'Istiqlal (du Premier ministre Abbas El Fassi) s'étaient prononcés contre l'appel à manifester. 
 
Le Maroc a jusqu'à présent été épargné par les mouvements de contestation qui ont renversé les régimes en place en Tunisie puis en Egypte et ont maintenant gagné d'autres pays du monde arabe dont la Libye. Pour de nombreux analystes, le Maroc doit notamment cette situation à la légitimité de sa monarchie et à une certaine ouverture du jeu politique. Des voix ont cependant commencé à s'élever récemment pour réclamer une évolution vers un système de monarchie parlementaire dans lequel le roi "règnerait mais ne gouvernerait pas". Le ministre des finances avait jugé "positif" samedi que de jeunes Marocains s'expriment sur Facebook tout en mettant en garde contre les risques de "dérapage". Soucieuses de prévenir des mouvements sociaux, les autorités marocaines ont augmenté récemment les subventions destinées à éviter des hausses des produits de première nécessité, comme la farine ou le sucre.

 

Partager cet article
Repost0
21 février 2011 1 21 /02 /février /2011 16:44

 

La secrétaire d’Etat Hillary Clinton reçue à l'aéroport par Ahmed bin Mohammed Al Khalifa, ministre des Affaires étrangères de Bahreïn, le 2 décembre 2010.
Source : ministère des Affaires étrangères de Bahreïn.


Dans une rencontre au Bahrein il y a deux mois - selon le News York Times, 19 février-  un membre du parlement a demandé à la secrétaire d’Etat Hillary Clinton ce qu’elle pensait de la vague d’arrestations d’avocats et militants des droits de l’homme. Mais il a été interrompu par le modérateur. Clinton a de toutes façons répondu qu’à ses yeux,  « le verre est à moitié plein : les changements au Bahrein sont beaucoup plus grands que ceux des autres pays de la région ». A la lumière de la sanglante répression des manifestants opérée par  l’armée -commente le News York Times - l’évaluation toute rose de Clinton montre à quel point le gouvernement des Etats-Unis a négligé les violations des droits de l’homme dans un royaume qui constitue un hub économique et militaire dans le Golfe persique.

 

Le Bahrein est un minuscule Etat (à peine 700 km2), formé de l’île homonyme et d’une trentaine d’îles mineures, avec environ un million d’habitants. Mais il est situé dans le Golfe persique, face aux côtes saoudiennes et à 200 Kms seulement des côtes iraniennes : donc dans une position géostratégique de première importance.  Pour cette raison, depuis qu’il est devenu indépendant de la Grande-Bretagne en 1971, les Etats-Unis l’ont utilisé comme base de leurs propres forces navales dans le Golfe. En 1995, s’est installé à Manama le quartier général des forces navales du Commandement central, comprenant la 5ème flotte, dont l’aire d’opérations inclut le Golfe persique, la Mer Rouge, la Mer d’Arabie et d’autres parties de l’Océan indien. Dans la configuration classique, ces forces navales comprennent un porte-avions avec son groupe de bataille et un groupe d’expédition d’attaque, avec 25mille hommes à bord, plus 3mille du personnel à terre. C’est du quartier général du Bahrein qu’ont été conduites les opérations navales contre l’Irak et, avec l’aviation des porte-avions, que sont effectués les raids sur l’Afghanistan.

Le principal garant des intérêts des Etats-Unis au Bahrein est Sa Majesté le Roi Hamad bin Isa Al Khalifa. Il a été formé au début des années 70 à l’académie militaire de l’armée états-unienne de Fort Leavenworth (Kansas), où il a été diplômé avec une mention d’honneur. Titre mérité : il n’aurait pas pu faire plus pour les Etats-Unis. Quand en mai 2009 il a rencontré le général David Petraeus, il a déclaré (comme il résulte d’un câblogramme de l’ambassade états-unienne :) « Quoi que vous vouliez sur terre, sur mer ou dans les airs, nous pouvons, nous, le faire ». En échange les Etats-Unis ont armé et entraîné les forces armées et de police du Bahrein, en les dotant de chars d’assaut M60, de chasseurs-bombardiers F-16, d’hélicoptères Cobra et autres armements modernes. Ceux-là même qui ont été utilisés pour réprimer dans le sang les manifestations pacifiques pour les droits de l’homme.

Et pourtant la monarchie héréditaire du Bahrein devrait être « constitutionnelle », comme le proclame la nouvelle Constitution de 2002. C’est toujours le souverain, cependant, qui exerce la fonction de chef d’Etat, nomme le premier ministre (qui est le même depuis 40 ans), le conseil des ministres et les 40 membres de la chambre haute du parlement. Les autres 40 membres, de la chambre basse, sont élus tous les quatre ans (sans que soient présents des observateurs internationaux), mais les pouvoirs du parlement sont pratiquement nuls et les partis hors la loi. Les autres charges, comme celle de chef des forces armées attribuée de droit au prince héritier, sont quasiment toutes distribuées à l’intérieur de la famille royale, qui appartient à la minorité musulmane sunnite, représentant 30% de la population tandis que 70% est chiite.

C’est cette même famille royale qui se partage le gros des profits dérivant de l’exportation du pétrole et du gaz naturel, d’où proviennent 75% des entrées gouvernementales, et qui bénéficie de la présence au Bahrein de plus de 370 banques offshore et de 65 multinationales états-uniennes. Le revenu national dépasse les 25mille dollars par habitant, mais sa distribution est extrêmement inégale. S’y ajoute le fait que, sur une population d’environ un million d’habitants, quasiment la moitié est composée de travailleurs étrangers qui n’ont pas la citoyenneté.

Avec ce régime dictatorial soutenu par les Etats-Unis, l’Italie a tissé des rapports croissants d’amitié, depuis l’époque du gouvernement Prodi, quand, en 2006, la ministre Emma Bonino a accompli une « intense visite de travail » au Bahrein, au cours de laquelle elle a rencontré le premier ministre et signé un accord économique. Et en juillet 2008 s’est déroulée la première visite officielle en Italie du roi du Bahrein, qui a rencontré le président de la république Giorgio Napolitano et le président du conseil Silvio Berlusconi. « Cette visite - a-t-on déclaré- a confirmé la concordance de vues entre les deux gouvernements sur de nombreux thèmes et scénarios de l’actualité internationale ».  Comme celle de l’attaque armée, ordonnée par le roi du Bahrein, contre des citoyens sans armes qui revendiquent les plus élémentaires droits humains.

 

Partager cet article
Repost0
21 février 2011 1 21 /02 /février /2011 16:36
Obama menace les Palestiniens (Al Jazeera)
MJ ROSENBERG

Barak Obama a pressé Mahmoud Abbas de bloquer une résolution du conseil de sécurité de l’ONU qui condamne les colonies

Il semble que l’attitude des USA envers les Palestiniens soit entrée dans une nouvelle phase : L’intimidation.

Jeudi dernier, le président Barak Obama a téléphoné à Mahmoud Abbas, le président palestinien, pour le presser de bloquer une résolution du conseil de sécurité de l’ONU qui condamne les colonies. Obama a tellement insisté pendant les 50 minutes qu’ils ont passé au téléphone que Abbas s’est senti obligé d’accepter de présenter la requête d’Obama au comité exécutif de l’OLP, l’Organisation de Libération de la Palestine (qui a confirmé sans surprise que Abbas devait refuser d’accéder à la requête d’Obama).

Et en voilà une requête !

Pour les Palestiniens les colonies israéliennes sont au coeur même du conflit israélo-palestinien. Après tout c’est l’engloutissement par Israël de la terre palestinienne qui empêchera probablement l’avènement d’un état palestinien.

Demander au leader palestinien d’accepter de faire opposition à une résolution condamnant les colonies c’est comme demander au premier ministre israélien de renoncer à la partie israélienne de Jérusalem.

D’ailleurs, même la requête de geler la construction dans les colonies pendant 90 jours (une requête contrebalancée par l’offre d’une aide supplémentaire de 3,5 milliards de dollars) a été perçue comme insultante par le gouvernement israélien. Le premier ministre Binyamin Netanyahu n’a pas pu se résoudre à y répondre (pensant sans doute qu’il recevra de toutes façons l’argent supplémentaire quand il le désirera). L’Administration alors a fait comme si elle n’avait jamais rien demandé, dans sa grande crainte de contrarier le moins du monde Netanyahu.

Mais il n’en est pas de même avec les Palestiniens pour des raisons évidentes (ils n’ont pas de poids politique à Washington). Et quand ils demandent le soutien de l’ONU contre les colonies, l’Administration n’hésite pas à exercer de très fortes pressions sur eux.

Mais pourquoi se donner tant de peine ? Car ce n’est pas une petite affaire quand le président des USA appelle un leader étranger et pour être honnête, le président de l’Autorité Palestinienne n’est pas exactement le président de France ou le premier ministre du Canada.

La raison pour laquelle le président Obama a donné ce coup de fil c’est qu’il veut absolument éviter d’avoir à opposer son veto à la résolution des Nations Unies qui condamne les colonies. Et on comprend facilement pourquoi.

Etant donné l’agitation qui secoue le Moyen Orient et l’opposition générale vigoureuse du monde arabe et musulman aux atermoiements des USA sur les colonies, la dernière chose que l’Administration désire c’est d’être obligée d’opposer son veto à une résolution qui condamne ces dernières.

C’est particulièrement vrai de cette résolution, qui est soutenue par 122 pays et qui incarne des orientations politiques que les USA défendent eux-mêmes depuis longtemps. L’intérêt évident des USA est soit de soutenir la résolution soit de s’abstenir.

Mais l’Administration s’y est refusé, car elle savait que si elle soutenait cette résolution l’AIPC (American Israel Public Affairs Committee) deviendrait fou ainsi que ses supporters au Sénat et à la Chambre des représentants (surtout à la Chambre dont certains membres ont déjà sonné l’alarme).

Et les appels des donateurs liés à l’AIPAC commenceraient à arriver pour le menacer de ne plus apporter leur soutien à la réélection du président s’il n’opposait pas son veto. Et Netanyahu ferait à Obama ce qu’il a fait à Clinton quand il était président : c’est à dire épauler les républicains (son préféré est l’ancien président de la Chambre Newt Gingrich) pour faire tomber Obama.

Quelle marche de manoeuvre restait-t-il donc à l’Administration ? Elle qui ne jugeait pas opportun d’opposer son veto mais qui craignait les représailles si elle ne le faisait pas ?

Plus tôt dans la semaine, elle avait envisagé d’obtenir du conseil de sécurité une déclaration (à la place d’une résolution) qui ne critiquerait les colonies que légèrement. Voilà, selon le ministère des affaires étrangères, la déclaration en question : "... exprime sa forte opposition à toute action unilatérale de n’importe lequel des deux camps qui présumerait de l’issue des négociation et qui ne sera pas reconnue par la communauté internationale, et réaffirme qu’il ne considère pas comme légitime l’activité incessante dans les colonies, activité qui constitue un sérieux obstacle au processus de paix." La déclaration condamne aussi "toutes formes de violence, y compris les roquettes envoyées de Gaza et souligne le besoin de calme et de sécurité des deux peuples."

Avez-vous remarqué si les colonies sont bien mentionnées dans la déclaration ? Lisez lentement. Elles y sont bien.

Quand on lit la déclaration, on comprend vite qui l’a rédigé. Elle ne parle pas seulement des colonies, elle mentionne des choses sans aucun rapport avec elles (dans ce contexte) mais qui sont chères à l’AIPAC comme "les roquettes envoyées par Gaza" qui n’ont rien à voir avec les colonies de Cisjordanie. En d’autres termes, c’est un document de travail rédigé par l’AIPAC à la Chambre, bien qu’on n’y trouve pas le traditionnel "Hourra à Israël" dont est coutumier le Congrès mais que le Conseil de Sécurité de l’ONU risque de ne pas apprécier.

Tout cela pour éviter d’opposer son veto à une résolution conforme à la politique des USA. Inutile de dire que la stratégie des USA a échoué. L’hypocrisie marche seulement quand elle ne se voit pas.

Comme je l’ai écrit plus tôt dans la semaine, voilà ce qui arrive quand les donateurs et non les diplomates conduisent la politique des USA. Il est regrettable qu’il leur soit indifférent de faire passer les USA pour la marionnette de Netanyahu aux yeux du monde entier.

Partager cet article
Repost0
21 février 2011 1 21 /02 /février /2011 07:47
Partager cet article
Repost0
21 février 2011 1 21 /02 /février /2011 07:42

Mouammar Kadhafi, au sommet contre la faim de Rome, le 16 novembre.

Les révoltes actuelles en Libye suscitent assez peu de réactions de la communauté internationale. Pourquoi ?

Il y a là une grande différence avec les situations tunisiennes et égyptiennes. Dans ces deux derniers cas, nous pouvons rétrospectivement dire que les pressions occidentales ont été importantes et directes. Il était par ailleurs très important pour la population mobilisée de savoir que l'Occident soutenait le mouvement.

Dans le cas libyen, cela va vraisemblablement se passer de manière très différente. Les Occidentaux en ont effet peu de moyens de pression sur le régime. Cela s'explique par plusieurs raisons.

Tout d'abord, la Libye dispose de ressources en hydrocarbures considérables, puisque ses réserves sont estimées entre 30 et 40 milliards de barils, qui sont à 85 % vendus en Europe. En 2008, par exemple, elle a bénéficié de 136 milliards de dollars de revenus pétroliers.

Le pouvoir a par ailleurs annoncé qu'il comptait dépenser 30 milliards de dollars pour moderniser ses infrastructures, ce qui représente un marché appétissant pour les Occidentaux, qui fournissent également le régime en armes. Il est clair que les pays européens, et les Américains, réfléchiront à deux fois avant de faire des déclarations qui pourraient déplaire à Tripoli.

Par ailleurs, depuis le 11 septembre 2001, l'Occident collabore étroitement avec Kadhafi sur la question de la lutte antiterroriste, notamment sur le cas d'Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI), mais aussi en matière de politique migratoire. Dans ces deux cas, les Occidentaux ont besoin de la coopération, ou au moins de la bonne volonté, de Tripoli.

Enfin, Kadhafi n'a pas mis tous ses œufs dans le même panier. À la différence de l'Egypte, qui avait un rapport de dépendance vis-à-vis des Etats-Unis, Kadhafi a établi des relations de confiance avec de nombreux pays, qu'ils soient européens, asiatiques, ou américains. Cette stratégie, qui consiste à éviter de ne dépendre que d'une seule puissance, date de la fin des années 1990.

Les Etats-Unis ne jouent donc pas de rôle déterminant ?

Si, car ils restent la puissance importante au Moyen-Orient. Or, Kadhafi a passé un accord avec Washington en 2003 dans lequel il s'engageait sur deux points : la fin du soutien au terrorisme, et surtout l'arrêt de son programme d'armes de destruction massive. En contrepartie, les Etats-Unis n'appelleraient pas à un changement de régime en Libye.

Passer cet accord était à l'époque essentiel pour George Bush et Tony Blair : ils s'étaient engagés en Irak grâce au prétexte des armes de destruction massive, qui n'existaient pas. Kadhafi leur a permis de montrer à la communauté internationale que certains dictateurs possédaient effectivement un programme nucléaire, et y renoncaient.

Aujourd'hui, les Etats-Unis sont toujours contraints par cet accord, et ne peuvent pas se manifester aussi clairement qu'en Egypte.

En plus de cela, Mouammar Kadhafi n'est – pour le moment – pas aussi destabilisé sur un plan interne que l'ont été Ben Ali et Moubarak. Parier sur sa chute prochaine est risqué pour l'Occident.

 

Capture d'écran d'une vidéo diffusée sur You Tube montrant une manifestation anti-Kadhafi à Tobrouk, en Libye.

Capture d'écran d'une vidéo diffusée sur You Tube montrant une manifestation anti-Kadhafi à Tobrouk, en Libye.AFP/-

 

Le pouvoir a-t-il déjà été remis en cause par le passé ?

Oui. Kadhafi a passé ces trentes dernières années à faire face à des tentatives de déstabilisation. Contrairement à Ben Ali et à Moubarak, solidements enracinés dans le pouvoir, Mouammar Kadhafi est une machine à survivre politiquement.

Dans les années 1990, les révoltes étaient très fréquentes dans la région deBenghazi [qui est actuellement le foyer de la contestation]. Il en a tiré une grande expérience en matière de répression.

On peut donc s'attendre à des représailles violentes de la part du pouvoir ?

Pas forcément, car la situation à changé. Kadhafi était beaucoup plus affaibli à l'époque qu'il ne l'est aujourd'hui. En 1996, il y avait eu 1200 morts à Abu Salim, rappelons-le. La répression aujourd'hui va être féroce, mais Kadhafi est, pour l'instant, moins acculé qu'il ne le fut.

Cela s'explique facilement : grâce à la normalisation des relations du pays avec l'Occident, la Libye a pu s'enrichir en vendant ses hydrocarbures. Désormais, Kadhafi dispose de suffisamment de fonds pour acheter la paix sociale.

Lors des révoltes des années 1990, il ne disposait pas de ce levier-là, et était beaucoup plus inquiété qu'il ne l'est aujourd'hui.

Jeudi soir, il défilait au milieu de ses partisans à Tripoli. Il n'aurait pas pu se le permettre à l'époque.

Son rapprochement avec les puissances occidentales lui est également reproché par les manifestants de Benghazi, qui sont très conservateurs. À ce titre, il est important de noter que la "journée de la colère" organisée jeudi 17 février était également l'anniversaire de l'attaque contre le consulat d'Italie, lors de l'affaire des caricatures de Mahomet. Ce n'est pas innocent.

 

L'ancien président égyptien Hosni Moubarak, recevant le colonel Kadhafi, dans le palais présidentiel du Caire, en juillet 2002.

L'ancien président égyptien Hosni Moubarak, recevant le colonel Kadhafi, dans le palais présidentiel du Caire, en juillet 2002.AP/Amr Nabil

 

Moubarak et Ben Ali partis, Kadhafi est désormais le plus ancien dirigeant arabe en poste. Son état de santé est-il un élément à prendre en compte pour analyser la situation ?

Oui, car malgré son discours qui consiste à affirmer qu'il n'est que le "guide" du pays, et que son gouvernement joue les premiers rôles, il reste l'homme fort de la Libye.

Même s'il ne l'a jamais avoué, il a été malade durant ces dernières années. Cela l'avait amené à être en retrait des affaires et à déléguer une partie de son pouvoir à son gouvernement.

Aujourd'hui, il semble être en meilleure santé et a repris la main. Mais l'évolution de son état de santé sera déterminant dans la manière dont il fera face au mouvement actuel.

Cela est d'autant plus essentiel que le pouvoir libyen est particulièrement déstructuré. Kadhafi assoit en effet son influence sur sa capacité à gérer les tribus et les mouvances. La contestation se comprend également par ce prisme tribal et régional. Il s'est récemment adressé aux chefs de tribus en leur passant un message : "Contrôlez vos jeunes !"

Au sein même de l'Etat, Kadhafi s'appuie alternativement sur les courants modérés et les radicaux, chacun regroupés autour d'un de ses fils. Il joue depuis des années à monter les uns contre les autres pour asseoir son autorité. Cet appareil d'Etat divisé est là encore tout à fait différent de ce que l'on a connu avec Ben Ali et Moubarak. De la santé de Mouammar Kadhafi dépendra sa capacité à surmonter les divisions entre les clans. D'autant plus que les différents clans qui composent le pouvoir libyen vont certainement tenter de se servir des troubles en Cyrénaïque pour avancer leurs pions : les "modérés" pour défendre l'utilité ligne réformatrice, les "durs" pour prôner une répression accrue et une fermeture du régime.

 

Partager cet article
Repost0
20 février 2011 7 20 /02 /février /2011 19:21
Libye: les mercenaires de Kadhafi, payés 30 000
dollars/jour, tuent des manifestants
Publié le 20/02/2011 à 01:17 - 498 visites
Source : echoroukonline
Libye: les mercenaires de Kadhafi, payés 30 000 dollars/jour, tuent des manifestants

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le mouvement de protestation s’est étendue, samedi, à plusieurs villes libyennes, notamment Benghazi, Darna, El Beïda, Ajdabia, El Kouba, Kabarka, Zenten, Tripoli, Tajoura, Sedrata, Ifran et Jado.

Les manifestants ont incendié la station de radio locale de Benghazi et ont investi l’aéroport de la même ville. Des comptes-rendus de presse rapportent que le nombre de morts ne cesse d’augmenter au fil des heures. Selon l’ONG, Human Rights Watch, le nombre de personnes qui sont tombées sous le feu des policiers et de l’armée a atteint les 84 morts.

 

Les hélicoptères tirent sur les manifestants

Selon CNN, des tireurs ont ciblé les manifestants à partir des hélicoptères de l’armée libyenne à Benghazi, ce qui a occasionné des dizaines de blessés graves, selon des témoins. Des sources médicales libyennes ont indiqué que les hôpitaux sont saturés et sont incapables de recevoir de nouveaux blessés. A cela s’ajoute un manque criard de médicaments, d’autant plus que les établissements hospitaliers libyens sont connus pour leur peu de moyens humains et matériels, à cause de la politique de Mouammar Kadhafi qui a fait chuter plusieurs secteurs.

Le fils de Mouammar Kadhafi pourchassé à Benghazi comme un rat

Un journal libyen a rapporté que Al Saâdi, le fils du numéro un libyen a été encerclé par des dizaines de manifestants dans la ville de Benghazi. La même source a indiqué qu’Al Saâdi était à l’hôtel Ouzo, qu’il a quitté sans être vu par les manifestants, mais qu’il était pourchassé à Benghazi par les dizaines de manifestants en colère. Le même journal a rapporté qu’une unité de l’armée guidée par le gendre d’Al Kadhafi s’est rendue à Benghazi spécialement pour le sauver et le ramener à Tripoli avant qu’il ne tombe entre les mains des manifestants qui jurent de le lyncher.

Benghazi, El Beïda et Darna entre les mains des manifestants

Plusieurs sources ont rapporté que la ville de Benghazi, deuxième plus grande ville du pays après Tripoli, est tombée samedi soir entre les mains des manifestants. En effet, des témoins ont affirmé que les manifestants, environ 10 000, ont incendié ,ces deux derniers jours, la direction de la Sûreté, des postes de police et les sièges des Comités révolutionnaires. Des témoins, ont assuré, pour leur part, que les différents services de sécurité ont abattu aux moins 40 personnes dans la nuit de vendredi à Benghazi. Des sources locales ont, par ailleurs, indiqué que les autorités libyennes ont recruté des prisonniers pour commettre des actes de sabotage pour ternir l’image de la révolte libyenne en contrepartie d’importantes sommes d’argent. Le site de la chaîne qatarie Al Jazeera a rapporté que la ville d'El Beïda, Tabarka et Darna sont également tombées entre les mains des manifestants auxquels se sont joints des éléments de la police locale.

Mouammar Kadhafi prive les blessés de médicaments et brouille le réseau téléphonique

Des temoins ont indiqué samedi que le numéro un libyen a ordonné aux hôpitaux de ne pas recevoir des blessés parmi les manifestants. Ainsi, l’état de santé de plusieurs blessés s’est dégradé, notamment ceux qui ont perdu beaucoup de sang. Dans le même contexte, l’ONG Amnesty International a affirmé samedi que la majorité des blessés admis à l’hôpital El Jalaâ de Benghazi sont atteints par balles à la tête, la poitrine et le cou. Mouammar Kadhafi a ordonné, par ailleurs, de bloquer l’accès à Internet et de brouiller les réseaux téléphoniques dans le pays..

Partager cet article
Repost0
20 février 2011 7 20 /02 /février /2011 17:59
Partager cet article
Repost0