Manquements à la morale, appartements à loyer très modéré, retraite dorée à 57 ans et sans avoir exercé, chasse aux SDF, collusion avec les intégristes, subvention à Johnny Halliday, accueil fastueux du criminel Poutine, etc, … tel est le vrai bilan d'Alain Juppé.
Février-Mars 2011 : Alain Juppé (re)devient l'homme fort du gouvernement, accompagné par un déferlement de louanges qui relève d'une incroyable cécité collective : chacun semble avoir oublié que, loin d'être un modèle de vertu et un gage de compétence, Alain Juppé traîne diverses casseroles et a souvent été défaillant à Bordeaux
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Les casseroles d'Alain Juppé
Lorsque la condamnation d'Alain Juppé dans l'affaire des emplois fictifs du RPR est rappelée ces jours-ci, c'est pour réécrire l'Histoire en faisant du maire de Bordeaux un véritable bouc-émissaire. Or, au contraire, M Juppé a eu beaucoup de chance et a échappé aux condamnations méritées. Rappelons que :
- dans l'affaire des emplois fictifs au détriment de la ville de Paris, Alain Juppé a d'abord été condamné à 10 ans d'inéligibilité avant que la Cours d'appel, commettant délibérément une erreur de droit, ne se contente de lui infliger une seule année de pénitence. Pour sauver le soldat Juppé, il avait déjà été nécessaire de "raboter" peu à peu les chefs d'accusation. Ont ainsi disparu au fil des mois "détournement de fonds publics", "abus de confiance aggravé", et "complicité et recel d’abus de biens sociaux". Il n'est finalement resté que "prise illégale d'intérêt".
- dans l'affaire des emplois fictifs au détriment d'entreprises, Alain Juppé n'a pas été poursuivi alors que, au cours du procès concernant la ville de Paris, il s'est "grillé" tout seul, la Présidente s'exclamant "Mais alors, le parquet s'est trompé en vous accordant un non lieu !" Mais, malgré cet aveu saisissant, aucune poursuite n'a eu lieu contre ce cher Alain dans ce dossier…
La retraite dorée d'Alain Juppé : la réforme pour nous, le jackpot pour lui !
Voici une des plus belles illustrations du mépris dont Alain Juppé fait preuve pour ses concitoyens.
Fin 2002, juste avant que n'entre en vigueur la réforme mise en œuvre par ses amis au gouvernement, Alain Juppé fait valoir ses droits à la retraite d'inspecteur des finances alors qu'il n'a quasiment jamais exercé ce métier : il existe une loi sur mesure qui permet aux inspecteurs des finances, tout en faisant carrière politique, de cotiser comme s'ils étaient encore en poste !
A 57 ans, Alain Juppé n'a pas laissé passer l'occasion de profiter de cette loi indigne. Pourtant, depuis longtemps, il explique à qui veut bien l'entendre qu'il faut allonger la durée de cotisation des fonctionnaires à 40 ans minimum et repousser l'âge du départ à plus de 60 ans. Mais ça, c'est pour les autres, pas pour lui !
La retraite d'Alain Juppé a été fixée à 3 654 euros par mois… auxquelles s'ajoutent les indemnités d'élu et de ministre. Ces indemnités cumulées sont néanmoins plafonnées à 7 775 euros, la retraite de fonctionnaire étant par contre pleinement cumulable.
Allez, pour remuer le couteau dans la plaie :
J.O n° 302 du 28 décembre 2002 page 21910
Décrets, arrêtés, circulaires- Mesures nominatives
Ministère de l'économie, des finances et de l'industrie
Arrêté du 13 novembre 2002 portant admission à la retraite (inspection générale des finances)
NOR: ECON0200088A
Par arrêté du ministre de l'économie, des finances et de l'industrie en date du 13 novembre 2002, M. Juppé (Alain), inspecteur des finances, est admis, sur sa demande, à faire valoir ses droits à la retraite, à compter du 1er janvier 2003.
ÉTAT CIVIL : M. Alain Juppé - Né le 15 août 1945 à Mont-de-Marsan (Landes) - Circonscription d'élection : Gironde (2ème) - Groupe politique : UMP - Profession : Inspecteur des finances - MANDATS ET FONCTIONS À L'ASSEMBLÉE NATIONALE - RÉÉLU le 16/06/2002
Des logements sociaux pour la famille Juppé !
Ces affaires ont déjà été décrites en détail, mais un petit rappel n'est pas inutile. Quelques titres du journal Le Monde :
- 29 juin 1995 : Le fils du premier ministre bénéficie d'un appartement de la Ville de Paris. Alain Juppé avait obtenu une baisse du loyer de ce logement
- 6 juillet 1995 : Plusieurs membres de la famille de M. Juppé bénéficient de logements de la Ville de Paris.
- 12 Juillet 1995 : Le parquet refuse d'ouvrir une enquête sur l'appartement du fils d'Alain Juppé.
- 22 Septembre 1995 : Affaire Juppé : la justice entravée.
- 8 Octobre 1995 : Juppé “J'ai décidé d'aller habiter ailleurs”.
- 10 Janvier 1996 : Le tribunal administratif refuse d'autoriser des poursuites contre Alain Juppé.
Comme vous pouvez le voir, la justice avait (déjà !) été extrêmement clémente pour Alain Juppé : les infractions étaient caractérisées et incontestables, mais il n'y a tout simplement pas eu de poursuites...
A Bordeaux, Juppé défaillant et condamné
L'arrêté anti-bivouac : cassé par la justice !
Le 7 février 2003, puis le 27 avril 2004 en appel ( cfhttp://bordeaux.juppe.free.fr/Jugement-SL-bat-Juppe-Anti-bivouac.pdf), la justice a cassé l'arrêté "antibivouac" pris par M. Juppé à l'encontre des SDF. Nouveau camouflet pour le maire qui doit en outre verser à Stéphane Lhomme, un citoyen bordelais opposé à la chasse aux pauvres, 1300 euros qui ont servi à organiser un grand pique-nique (un bivouac !) devant la mairie le 12 septembre 2004, réunissant SDF et autres citoyens bordelais. Pas bien brillant Alain Juppé, le chasseur de SDF…
Attribution de l'église St-Eloi aux intégristes : cassée par la justice !
L'attribution de l'église St Eloi aux intégristes par Alain Juppé était injustifiable moralement, mais aussi illégale. Cette attribution a été annulée par la justice le 20 décembre 2002, puis en appel le 27 avril 2003, et enfin définitivement le 2 mars 2005 par le Conseil d'Etat. Encore une défaite pour Juppé, mais les intégristes sont toujours là et ont même été "blanchis" par le nouveau pape (réactionnaire) Benoît XVI. Récemment, une enquête de France 2 pour le magazine "Les infiltrés" a démontré les pratiques intolérables des amis intégristes d'Alain Juppé.
Une autre "belle" annulation pour Juppé : le marché des Capucins
De curieux contrats de concession ont été attribués par Alain Juppé à la "chanceuse" entreprise Géraud, mais avec de nouvelles déconvenues juridiques pour le maire. Après un premier jugement défavorable, le contrat de concession signé en janvier 1996 pour le marché des Capucins est définitivement annulé le 23 mai 2006 (cf Sud-Ouest, "Le marché des Capus s'invite à la séance", 29 mai 2006.). Les bordelais paient, Géraud encaisse… Un flop de plus, signé Juppé.
Conclusion : Juppé, un vrai cynique et un faux écologiste
Il ne s'agit là que de quelques exemples, le passif d'Alain Juppé est encore bien plus lourd. On pourrait ainsi citer l'affaire du Village andalou(http://membres.lycos.fr/bordeauxghetto), la subvention municipale à Johnny Halliday (http://bordeaux.juppe.free.fr/jonnhy.htm), l'accueil fastueux du criminel Poutine à Bordeaux (http://bordeaux.juppe.free.fr/poutine.htm ) …
Ce qui est certain, c'est qu'Alain Juppé n'est pas plus "propre" que MAM et qu'il n'est pas aussi efficace et compétent qu'on veut bien nous le dire.
Enfin, rappelons qu'il y a quelques semaines, à peine installé au ministère de la guerre, il a cautionné l'attaque irresponsable qui a causé la mort de deux jeunes otages français enlevés au Niger (http://bit.ly/gQw1Mo). Il s'agissait de protéger les intérêts de la multinationale du nucléaire Areva.
Car, alors qu'il se fait passer pour un écologiste, Alain Juppé est un pronucléaire forcené. Il a d'ailleurs participé au mensonge d'Etat sur le nuage de Tchernobyl (cf http://bordeaux.juppe.free.fr/radioactif.htm ) …