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1 mars 2011 2 01 /03 /mars /2011 14:40

 

Le juge Van Ruymbeke qui enquête sur l'attentat de Karachi, pourrait prochainement auditionner le nouveau ministre de la Défense, comme le souhaite l'avocat des parties civiles.Lire la suite l'article

Deux jours à peine après sa nomination, Gérard Longuet pourrait être convoqué par le juge Van Ruymbeke, comme le révèle Le Monde.

C'est en tout cas la volonté d'Olivier Morice, l'avocat des parties civiles dans l'affaire de Karachi, qui va en faire la demande auprès du juge d'instruction.

En février, le juge Van Ruymbeke a obtenu le versement au dossier de la procédure dite du "Fondo". Cette affaire concerne le financement du Parti républicain (PR) et notamment de son siège.

Après des années de procédure, Gérard Longuet avait finalement été relaxé dans cette affaire en 2010.

Par ailleurs, le juge Van Ruymbeke a auditionné le 15 février l'ancien député-maire du 15e arrondissement de Paris, Réné Galy-Dejean, qui était le trésorier de la campagne présidentielle d'Edouard Balladur.

Devant le juge d'instruction, il a été incapable d'expliquer la provenance d'un versement en espèces de 7 millions d'euros sur le compte de campagne de l'ancien Premier ministre. Il a assuré au juge Van Ruymbeke, être "incapable de vous dire d'où vient cet argent que je n'ai pas déposé".

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1 mars 2011 2 01 /03 /mars /2011 11:25
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28 février 2011 1 28 /02 /février /2011 07:33
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26 février 2011 6 26 /02 /février /2011 08:36

Lors d'un débat public sur l'identité nationale, la secrétaire d'Etat à la Famille a affirmé qu'elle «voulait d'un jeune musulman qu'il aime son pays, qu'il trouve un travail, qu'il ne parle pas le verlan, qu'il ne mette pas sa casquette à l'envers». Une phrase qu'elle estime «sortie de son contexte».

Les Mercenaires de Sarkosy

Gérard Longuet au naturel

Daniel Cohn-Bendit au naturel

 

 

 

 

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26 février 2011 6 26 /02 /février /2011 08:27

 

Dans le nord du Texas le gisement de Barnett Shale a éveillé une nouvelle ruée vers l’or gris. Chaque mois des milliards de m3 de gaz sont extraits des couches profondes de roches de schistes sous la ville de Fort Worth. Des torrents de gaz drainés par des milliers de camions. Une activité qui, ajoutée aux rejets des raffineries, pollue plus que le tout le trafic automobile de cette ville de 725 000 habitants selon un rapport réalisé par le professeur Al Armendariz en janvier 2009, nouvel administrateur de l’EPA (Agence de protection de l’environnement américaine). Ce précieux gaz, certains des habitants de Fort Worth l’ont retrouvé jusqu’à la sortie de leur robinet. Leur eau même contient des traces de produits chimiques injectés dans les puits de gaz, selon des analyses indépendantes menées parle documentariste américain Josh Fox. Nouvel arrivant dans cet Eldorado énergétique, Total a acquis début 2010, 25 % du plus gros exploitant de la Barnett Shale,Chesapeake, pour un montant de 600 millions d’euros et prévoit d’investir 1 milliard supplémentaire pour de nouveaux puits. Sans compter les engagements financiers que le groupe pétrolier prévoit en France.

Depuis le début du printemps le géant pétrolier français et le Texan Schuepbach sont libres d’explorer 9672 km² dans le Sud de la France, un terrain de prospection grand comme la Gironde.Signés par Jean-Louis Borloo, trois permis exclusifs de recherche (Permis de Montélimar ; Permis de Nant, Permis de Villeneuve de Berg)) dessinent un gigantesque V de Montelimar au Nord de Montpellier, remontant à l’Ouest le long du parc naturel des Cévennes. Pour obtenir deux des trois permis, l’Américain a cependant du rassurer les autorités françaises en s’alliant à GDF : “S’il y a un problème, ils sont juste là”, nous dit Charles Lamiraux, géologue à la direction générale de l’énergie et du climat (ministère de l’écologie) et en charge du dossier, en pointant la tour du gazier français depuis son bureau dans l’Arche de La Défense.Encore novices dans l’exploitation des gaz de schistes, les groupes français ne peuvent se passer de partenaires américains, les seuls à maîtriser la technique clef d’extraction de ces nouvelles ressources.

Avant, pour les gaziers, la vie était facile : un forage vertical de quelques centaines de mètres jusqu’à une poche, et le gaz remontait tout seul à la surface. Avec l’explosion de la demande, ces gaz dits conventionnels sont de plus en plus difficiles à trouver. Cette raréfaction a poussé les exploitants à creuser toujours plus loin et toujours plus profond… jusqu’à plus de 2000 mètres pour récupérer des micropoches de gaz emprisonnées dans un mille feuilles de roches de schiste. Or,ces nouveaux gisements représentent une manne considérable, présente dans le sous-sol d’un bout à l’autre de la planète selon le rapport du géant italien de l’énergie E.ON : des milliers de milliards de mètres cubes de gaz en Europe, sept fois plus en Amérique du Nord et plus encore en Asie et en Australie… De quoi flamber encore pendant quelques décennies sans besoin d’énergies renouvelables. Tout ça grâce à la technique révolutionnaire de fracturation hydraulique mise au point par le géant de l’armement texan, Halliburton. Un procédé efficace mais brutal.

A 2500 m de profondeur, c’est un petit tremblement de terre : pour réunir les micropoches en une unique poche de gaz, un explosif est détonné pour créer des brèches. Elles sont ensuite fracturées à l’aide d’un mélange d’eau, de sable et de produits chimiques propulsé à très haute pression (600 bars) qui fait remonter le gaz à la surface avec une partie de ce “liquide de fracturation”. Chacun de ces “fracks” nécessite de 7 à 15 000 mètres cube d’eau (soit 7 à 15 millions de litres), un puits pouvant être fracturé jusqu’à 14 fois.

Selon la couche de schiste, un puits peut donner accès à des quantités de gaz très variables, précise Aurèle Parriaux, docteur en géologie de l’ingénieur à l’université polytechnique de Lausanne. Pour être sûr de rentabiliser un champ il faut une forte densité de forage.

Dans le Garfield County (Colorado), le désert s’est hérissé de puits de gaz de schiste tous les 200 mètres.

Chacun des points blanc sur la carte est un puits d'extraction de gaz de schiste

Pour chaque “frack”, deux cents allers retours de camions sont nécessaires au transport des matériaux de chantier, de l’eau, puis du gaz. De quoi transformer n’importe quelle nationale en autoroute. Sans compter les rejets de CO2 des raffineries, le bruit généré par le site et la transformation du paysage environnant.

Loin des ambitions affichées par le Grenelle de l’environnement, la fracturation hydraulique va à l’encontre de nombreux engagements pris par le ministre de l’écologie Jean Louis Borloo, qui a signé l’attribution des permis de recherche. Parmi les objectifs de ce Grenelle, améliorer la gestion des émissions de gaz à effet de serre grâce à la réduction de la circulation automobile, protéger les sources d’eau potables et les zones d’écosystèmes sensibles.

Si l’exploitation devait commencer dans les frontières définies par les permis, ce serait plus d’un paragraphe du Grenelle de l’environnement qui serait piétiné.  Pour ce qui est des quantités d’eau à mobiliser, le choix de la région, frappée de sécheresse endémique depuis plusieurs années (notamment en Drôme et en Ardèche), est loin de satisfaire au principe de préservation des ressources en eau énoncé à l’article 27 du Grenelle :

Le second objectif dans ce domaine est de garantir l’approvisionnement durable en eau de bonne qualité propre à satisfaire les besoins essentiels des citoyens. A ce titre, l’Etat promeut des actions visant à limiter les prélèvements et les consommations d’eau. Il participe, en s’appuyant sur les acteurs compétents, à la diffusion des connaissances scientifiques et des techniques visant à une meilleure maîtrise des prélèvements et des consommations finales d’eau pour l’ensemble des usages domestiques, agricoles, industriels et de production énergétique.

Le risque est clairement identifié comme on nous le confie au ministère de l’Ecologie : “le problème de l’approvisionnement en eau nécessaire à l’exploitation des gaz de schiste se posera à un moment ou à un autre.”

Dans le document de référence remis aux autorités, Total et Schuepbach assurent prendre toutes les précautions nécessaires pour minimiser l’impact des recherches de gaz de schiste sur l’environnement. Malgré la cimentation des puits, les bourbiers avec films plastiques et autres sécurités mises en place pour empêcher la contamination, la notice d’impact précise la nécessité de réaliser au préalable une étude hydrogéologique, le forage pouvant traverser des nappes phréatiques. Le risque, comme l’ont expérimenté les riverains de la Barnett Shale au Texas, c’est la contamination des eaux souterraines par les polluants inclus dans le liquide de fracturation. Séverin Pistre, chercheur en hydrogéologie aulaboratoire hydrosciences de Montpellier, souligne la fragilité des sources dans la région :

il y a beaucoup de problèmes de protection des captages d’eau du fait des aquifères karstiques qui peuvent réagir de façon très violente aux polluants. Selon l’endroit où le fluide pénètre la nappe phréatique, sa vitesse de propagation peut aller de 1 à 1000. Dans certain cas, il peut ainsi parcourir des centaines de mètres par jour dans les sous-sols.

Mais Total a tout prévu : en cas de nuisances, la notice d’impact donne aux habitants “la possibilité d’introduire un dossier auprès du Mécénat Total pour des actions patrimoniales ou culturelles”. L’honneur est sauf !

La priorité reste néanmoins à l’investissement : pour obtenir les permis, Total s’est engagée à dépenser 37 800 000 euros sur cinq ans pour sa zone d’exploration. Schuepbach quant à elle, a promis d’investir sur trois ans 1 722 750 euros pour les 4414 km² du permis de Nant et 39 933 700 pour le permis de Villeneuve de Berg et ses 931 km², soit 14319€ par km² et par an.

L’investissement dépend du degré de certitude que les entreprises ont de trouver des gisements de gaz, précise Charles Lamiraux. En Ardèche, des forages anciens permettent d’affirmer qu’il y a des réserves profondes que nous ne pouvions pas exploiter jusqu’ici. Peut-être même du pétrole.

Une éventualité qui pourrait expliquer certains investissements de dernière minute : Total E&P, abandonnée sur le permis de Montélimar par Devon Energy, n’a pas hésité à racheter la filiale française du groupe (non sans avoir obtenu l’aval du ministère de l’Ecologie). La rumeur veut que Chesapeake, basée à Oklahoma City, devienne le nouveau partenaire technique du pétrolier français. La même entreprise dans laquelle Total a pris en janvier dernier une participation de 25%.

Même si aucun  des acteurs n’avoue encore d’ambition d’exploitation réelle, les investissements mis en place laissent entrevoir une stratégie à long terme.

Pour l’instant nous en sommes à une phase d’analyse de données par nos géologues, explique-t-on chez Total. Si les résultats de la phase de prospection de cinq ans sont positifs, il faut en général quatre ans de plus pour mettre en place l’extraction d’hydrocarbures. Cependant, pour les gaz de schiste, le forage des puits peut être très rapide et extensif.

Le PDG de Total lui-même Christophe de Margerie n’a pas caché que lorsqu’il prenait pied sur les gisements texans cela “permettra à Total de développer son expertise dans les hydrocarbures non conventionnels pour poursuivre d’autres opportunités au niveau mondial.”

Si des géants comme Exxon Mobil n’hésitent pas à acheter pour 41 milliards de dollars un exploitant régional de la Marcellus Shale, le marché reste aujourd’hui dans une phase spéculative.

La situation dans les gaz de schiste aujourd’hui est assez comparable à celle de la bulle internet : actuellement, le gaz naturel se vend autour de 4$ le Gjoule mais coûte à peu près 6$ le Gjoule à produire, expliqueNormand Mousseau, titulaire de la chaire de recherche du Canada en physique numérique de matériaux complexes et auteur du livre “La révolution des gaz de schistes”.

Des petites compagnies texanes ou albertaines se positionnent pour se faire racheter par des acteurs majeurs du secteur : le pétrole est de plus en plus difficile à trouver et le gaz pèse de plus en plus lourd dans les comptes d’exploitation.Bien plus que les bilans financiers d’une poignée de magnats du pétrole, c’est peut-être l’indépendance énergétique de nombreux pays qui se joue ici. Ces gisements non conventionnels remettent en cause la suprématie gazière de la Russie et des pays du Golfe et pourraient redessiner la carte du monde des hydrocarbures. Quitte à faire courir des risques environnementaux aux habitants, dépassant de loin les bénéfices énergétiques de l’exploitation des gaz de schiste.

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26 février 2011 6 26 /02 /février /2011 07:35
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26 février 2011 6 26 /02 /février /2011 07:33
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25 février 2011 5 25 /02 /février /2011 18:14

 

Les Nations unies fantasment sur l'économie verte

Le programme de l'ONU pour l'environnement publie un rapport qui recommande d'investir 2 % du PIB mondial dans l'économie verte.

En finir avec l'équation économie verte = économie sous perfusion. C'est un objectif du rapport du Programme des nations unies pour l'environnement (PNUE) paru cette semaine. À l'heure où plusieurs pays d'Europe coupent les robinets de subventions à leur industrie photovoltaïque naissante - la France en tête -, ce document, publié dans la perspective des vingt ans du sommet pour la Terre de Rio, en 2012, s'applique à démontrer comment l'investissement de 2 % du PIB mondial dans l'économie verte pourrait "à la fois enclencher la marche vers une croissance plus verte et plus intelligente et éradiquer la pauvreté". Tout un programme. 

Les projections des experts mondiaux et des institutions qui ont planché pour les Nations unies ne se contentent pas de rendre croissance économique et politique environnementale compatibles. Elles font de l'économie verte, c'est-à-dire "faible en émissions de carbone et pratiquant une utilisation efficace des ressources", une économie créatrice d'emplois et de richesses, tant dans les pays développés que dans les pays dits "du Sud". Selon leur scénario, la transition vers une économie verte demande d'investir 1 300 milliards de dollars par an en moyenne d'ici à 2050. Et cela dans dix secteurs clés : l'agriculture, la pêche, le bâtiment, la foresterie, le tourisme, l'eau, la gestion des déchets, l'industrie manufacturière, le transport et, bien sûr, l'énergie. Il s'agirait notamment de déplacer certaines subventions mauvaises qui perpétuent l'utilisation non durable des ressources dans des domaines comme les combustibles fossiles ou l'agriculture intensive, grâce à des actions politiques nationales. La planète profiterait d'un taux de croissance comparable, voire supérieur au niveau actuel. 

Impensable du point de vue politique

De l'avis de Bernard Perret, économiste membre du Conseil général de l'environnement et du développement durable et auteur d'un ouvrage sur les limites de la croissance verte (à paraître), cette vision d'une "synergie facile entre écologie et économie" est illusoire. "Bien sûr que l'investissement dans l'économie verte a des effets positifs. Elle crée des gisements de croissance dans certains domaines. Mais nous sommes face à de telles contraintes, notamment par rapport à nos modes de vie actuels, qu'on ne peut pas croire qu'elle n'a pas aussi des effets négatifs", explique-t-il. 

Trop optimiste sur le plan économique, donc, mais aussi impensable du point de vue politique. "Les pouvoirs publics sont obligés de positiver et de mettre en valeur les aspects "gagnant-gagnant" d'une politique de développement durable, même s'ils ont conscience des contraintes. Le problème est que cela crée des effets d'annonce", commente Bernard Perret. L'exemple du développement de l'énergie solaire en France est, selon lui, emblématique : "mal calibrée" au départ, la politique de soutien du gouvernement se voit aujourd'hui violemment rabotée et la filière industrielle se retrouve victime d'une politique de "stop and go" qui engendre d'importantes difficultés d'organisation. 

Une analyse qui n'est pourtant pas entièrement contradictoire avec le rapport du PNUE. Car le message envoyé par les Nations unies aux gouvernements est, en substance, de ne pas faire les choses à moitié. Puisqu'il faut lutter contre le changement climatique, les dirigeants ne peuvent pas se permettre de politiques divergentes : "On a besoin d'une cohérence économique, reconnaît Bernard Perret. Il faut en effet mettre les sommes suffisantes, accepter de faire des paris technologiques pour tenir dans la durée."

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25 février 2011 5 25 /02 /février /2011 16:42

Plusieurs grands groupes s'apprêtent à annoncer des plans anti-corruption dans les prochains jours. Une réponse à une loi anglaise, prévue pour avril prochain, qui durcit les poursuites à l’encontre des maisons-mères n’ayant pas de dispositif de prévention adéquat. En France, Total va lancer un vaste dispositif dans toutes ses filiales du globe.

L’initiative  de Total vient à point nommé. Une nouvelle loi anti-pots-de-vin au Royaume-Uni, peut-être la plus dure en l’espèce dans le monde, pourrait avoir des effets pour la lutte contre la corruption à un niveau global. Votée à la fin de l’année 2010, elle doit entrer en vigueur en avril 2011.

Cette loi va bien plus loin que la loi américaine contre les pratiques de corruption à l’étranger ( Foreign Corrupt Practices Act), qui a été utilisée de manière agressive par des juges américains contre des multinationales, lors de pratiques de dessous de table avérées dans le monde. La loi anglaise s’applique en particulier au secteur privé, et non uniquement à des fonctionnaires étrangers, comme c’était le cas avec la loi américaine. Ses sanctions pénales vont jusqu’à 10 ans de prison contre 5 pour la loi américaine, ses amendes sont illimitées et sans « facilités de paiement » autorisées aux Etats-Unis.

Fait important pour les sociétés multinationales, la loi britannique étend son extraterritorialité : elle s’applique à toutes les entreprises britanniques, aux citoyens et résidents britanniques où qu’ils soient, ainsi qu’à des ressortissants ou sociétés non britanniques si l’un des actes constituant le délit  s’est produit sur le territoire britannique.

La loi contient enfin une infraction pénale spécifique, « l’incapacité à prévenir la corruption », qui s’applique à tous, que les faits aient été commis ou non sur le territoire britannique. Dès lors, un groupe non britannique pourrait être poursuivi pour corruption même si les faits n’ont pas été commis en Grande-Bretagne, à partir du moment où l’entreprise fait une partie de son activité sur le territoire britannique.

De très dures poursuites sont attendues de la part du service britannique des fraudes, chargé de l’application de la loi. Les sociétés les mieux dotées en mécanismes de lutte contre la corruption devraient néanmoins s’adapter aisément à la future législation. Les plus laxistes ont au contraire du mouron à se faire. Elles sont désormais à la merci de deux lois, l’une américaine, l’autre anglaise, qui devrait leur causer de sérieux soucis partout sur le globe.

TOTAL PREND LES DEVANTS

D'ici à quelques semaines, le pétrolier français Total va dévoiler à ses salariés le lancement d’un réseau anticorruption de 400 membres en interne, accompagné d’un programme de formation dédié. Un dispositif qui touchera 30.000 cadres du groupe sur deux ans, « guide de l’intégrité » à l’appui.

Ce réseau anticorruption est le fruit d'une initiative personnelle du PDG du groupe, Christophe de Margerie. Objectif affiché : doter le groupe d'un système de prévention de la corruption, vérifiable et propice aux audits extérieurs.

MESURES DE PRÉVENTION

Avec ce futur dispositif interne anti-corruption, Total est armé.  La loi britannique offre une défense aux « procédures adéquates », grâce à laquelle une société ne sera pas passible de poursuites si elle parvient à prouver qu’elle a tout fait pour prévenir les actes que l’on reproche à ses salariés. « Les entreprises qui sont en capacité de montrer qu’elles ont fait tout leur possible s’en tirent beaucoup mieux que celles qui n’ont rien fait » indique un juriste.

D’autres annonces du même acabit vont certainement suivre de la part de grands groupes, et les offres de cabinets d’avocats d’affaires se multiplient autour de ces dispositifs anti-corruption.

 « Les entreprises sont de plus en plus nombreuses à annoncer des plans anti-corruption », indique François Valérian, responsable du secteur privé au sein de l’ONG Transparency international. L’ONG prépare pour mars prochain un rapport sur la façon dont les entreprises pétrolières communiquent sur leurs programmes anti-corruption. « L’administration américaine et la justice allemande poursuivent de plus en plus les entreprises », souligne-t-il.

« Depuis un an ou deux les grands groupes prennent la mesure de ce risque face à l’activisme de certaines juridictions américaines ou anglaises», ajoute Julien Coll, directeur de la branche française de l’ONG. « Les entreprises sont soumises à des pénalités très fortes. Cela se termine en général par un accord négocié, que la culpabilité ait été prouvée ou non ». Dans ce cas, le département of justice s’arroge un droit de regard sur ce que va mettre en place l’entreprise pour lutter contre la corruption. Un fouineur que les grands groupes apprécient peu, et fuient comme la peste, quand il est encore temps de prévenir.

 

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25 février 2011 5 25 /02 /février /2011 16:39


LONDRES (Reuters) - L'économie britannique s'est contractée de 0,6% au cours des trois derniers mois de 2010, soit davantage qu'annoncé initialement, après une révision à la baisse de la production industrielle et des services, montrent des données officielles publiées vendredi.

Ces chiffres pourraient dissuader les dirigeants de la Banque d'Angleterre de relever les taux d'intérêt, malgré les signes d'une reprise de l'activité en début d'année après un mois de décembre difficile, en raison notamment d'un hiver particulièrement rude.

Les analystes anticipaient une contraction de 0,5% de l'économie, conformément aux estimations initiales.

L'Office national des statistiques a précisé que cette révision à la baisse a été principalement causée par une baisse plus importante que prévu le mois dernier de la production et des services.

La Banque d'Angleterre est confrontée à un dilemme, puisqu'elle doit ramener le taux d'inflation à un niveau conforme à ses objectifs, mais hésite à relever les taux d'intérêt alors qu'une reprise viable est loin d'être assurée.

La consommation a reculé de 0,1%, montrent également les chiffres. Il s'agit d'un premier recul en 18 mois. Les ménages britanniques semblent en effet s'être serrés la ceinture, anticipant la hausse de la TVA effective début 2011 et une intensification de la politique d'austérité engagée par le gouvernement.

La production dans le secteur des services a été révisée à la baisse, enregistrant un recul de 0,7%, contre -0,5% annoncé initialement. La production industrielle a également été révisée à la baisse, affichant une hausse de 0,7% au lieu de +0,9%.

Bureau économique de Londres, Catherine Monin pour le service français, édité par Benoît Van Overstraeten

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