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6 février 2011 7 06 /02 /février /2011 07:08

 

 

 

 

RYAD- Le grand mufti d'Arabie saoudite, cheikh Abdel Aziz al-Cheikh, a condamné les soulèvements dans les pays arabes, les qualifiant "d'actes chaotiques" menés par des "ennemis de l'islam", visant à "diviser" le monde musulman, selon des propos rapportés samedi par la presse locale.

Le grand mufti d'Arabie saoudite condamne les révoltes dans les pays arabes

"Ces actes chaotiques viennent des ennemis de l'islam et de ceux qui les servent", a affirmé le grand mufti, connu pour sa proximité avec la monarchie saoudienne, cité par le quotidien Asharq al-Awsat. 

"Inciter à la révolte (...) vise à frapper la nation (musulmane) dans son coeur et à la diviser", a-t-il ajouté, lors des prières du vendredi à Ryad. 

Les soulèvements en Egypte et Tunisie "frappent" les économies des nations musulmanes "dans un complot visant à les transformer en pays arriérés", a encore affirmé le grand mufti. 

Le roi Abdallah d'Arabie saoudite a téléphoné le 29 janvier au président égyptien Hosni Moubarak pour lui exprimer sa solidarité et dénoncer "les atteintes à la sécurité et la stabilité" en Egypte. 

L'Egypte connaît depuis le 25 janvier un mouvement de contestation sans précédent contre le président Moubarak, au pouvoir depuis près de 30 ans. 

Le président tunisien Zine El Abidine Ben Ali a, lui, fui son pays le 14 janvier sous la pression de la rue et s'est réfugié en Arabie saoudite. 

Ennaharonline

 


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5 février 2011 6 05 /02 /février /2011 15:52

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Le Premier ministre britannique, David Cameron, comme la chancellière allemande Angela Merkel en 2010, a dénoncé samedi l'échec de la politique de multiculturalisme dans son pays, en appelant à mieux intégrer les jeunes musulmans pour lutter contre l'extrémisme.







Les déclarations de M. Cameron devant la Conférence de Munich sur la sécurité marquent un changement important dans la politique britannique à l'égard des minorités ethniques et religieuses.

Le Premier ministre britannique a en effet estimé que "la tolérance" à l'égard de ceux qui rejettent les valeurs occidentales a échoué.

Il a plaidé pour "un libéralisme plus actif, plus musclé" pour défendre activement l'égalité des droits, le respect de la loi, la liberté d'expression la démocratie et renforcer l'identité nationale en Grande-Bretagne.

"Si nous voulons vaincre cette menace, je crois qu'il est temps de tourner la page des politiques du passé qui ont échoué", a-t-il déclaré, à propos de l'extrémisme islamique dans le pays.

Ses déclarations surviennent après celles de la chancelière allemande Angela Merkel, qui avait elle-même estimé en novembre que le multiculturalisme était un échec et que l'Allemagne n'avait pas assez fait pour intégrer ses immigrés.

"Depuis des années, des décennies, l'approche était que l'intégration n'était pas quelque chose qu'il fallait promouvoir, que les gens vivraient les uns à côté des autres (...) Cela s'est avéré faux", avait-elle déclaré.

Siégeant par coïncidence samedi aux côtés de Mme Merkel à la même tribune, M. Cameron prononçait son premier discours important sur l'extrémisme islamique.

Le thème préoccupe grandement les gouvernements britanniques depuis les attentats suicides commis par quatre jeunes musulmans élevés en Grande-Bretagne qui ont fait 52 morts en 2005 dans les transports londoniens.

"Avec la doctrine du multiculturalisme d'Etat, nous avons encouragé différentes cultures à vivre séparées les unes des autres" et du reste de la population, a estimé M. Cameron, entré en fonction en mai 2010.

Cela a conduit, selon lui, a un manque d'identité nationale en Grande-Bretagne qui a amené de jeunes musulmans à se tourner vers une idéologie extrémiste. "Franchement, il nous faut beaucoup moins de cette tolérance passive des dernières années et de beaucoup plus de libéralisme, actif et musclé", a-t-il déclaré.

"Une société passivement tolérante dit à ses citoyens : tant que vous respectez la loi, nous vous laisserons seuls", a estimé M. Cameron. "Un pays vraiment libéral fait beaucoup plus. Il croit dans certaines valeurs et les défend activement (...) Il dit à ses citoyens : c'est ce qui nous définit en tant que société", a-t-il poursuivi.

M. Cameron a clairement fait la distinction entre l'Islam en tant que religion et l'idéologie politique des extrémistes islamistes : "Ce n'est pas la même chose", a-t-il souligné.

Il a toutefois dénoncé l'ambiguité sur les valeurs occidentales de certaines organisations non-violentes qui se présentent comme un lien avec la communauté musulmane, estimant qu'elles ne devraient plus recevoir de fonds publics et ne plus être autorisées sur les campus universitaires.

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5 février 2011 6 05 /02 /février /2011 13:57
En Algérie, Bouteflika promet de stabiliser le prix des denrées de base et la fin de l'état d'urgence

 

 

 

Le président Abdelaziz Bouteflika s'est engagé, jeudi 3 janvier, à une prochaine levée de l'état d'urgence en Algérie et a annoncé diverses mesures économiques pour répondre au mécontentement de la société civile, en pleine tempête contestataire dans le monde arabe.

il a également commenté pour la première fois les émeutes du 4 au 9 janvier qui ont fait 5 morts et plus de 800 blessés. Il a estimé "ces dépassements regrettables" et s'est incliné à la mémoire des victimes, selon l'agence APS, au début d'un Conseil des ministres qui a revêtu un caractère exceptionnel par l'importance des mesures annoncées.

LOGEMENT, CHÔMAGE, HAUSSE DES PRIX ET CORRUPTION DANS LE VISEUR

Le président Bouteflika fait face à un flot de revendications qui ont provoqué ces dernières années de nombreux mouvements spontanés de citoyens en colère, que ce soit contre le manque de logements ou la mauvaise qualité des habitations qui leur étaient livrées, le chômage ou la hausse des prix.

Il a demandé l'accélération de la construction de logements et ordonné aux banques, dont 90 % sont publiques, de faciliter les prêts immobiliers, mais aussi des mesures pour consolider les prix des produits de première nécessité.

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Il a ainsi appelé le gouvernement à "élargir notamment aux légumes secs, le champ d'application du dispositif de stabilisation des prix des produits de base".

Le chef de l'Etat a aussi annoncé sa détermination à lutter contre la corruption, régulièrement dénoncée par la société civile. "Les mécanismes de prévention contre ces déviations ont été renforcés", a-t-il dit, et la législation relative à ces fléaux est "des plus sévères".

VERS LA FIN DE L'ÉTAT D'URGENCE

Le président Bouteflika a aussi annoncé qu'il lèverait "dans un très proche avenir"l'état d'urgence, en vigueur depuis dix-neuf ans dans le pays pour lutter contre les violences islamistes qui ont fait des milliers de morts. Mais il a nié que cette mesure ait jamais "entravé l'activité politique".

La levée de l'état d'urgence est l'une des demandes de l'opposition et de la société civile qui se sont regroupées en une Nouvelle Coordination et ont annoncé une marche à Alger pour le 12 février en faveur d'une démocratisation et d'"un changement du système", malgré son interdiction annoncée par les autorités.

M. Bouteflika a toutefois rappelé que les marches étaient interdites dans la capitale depuis une manifestation sanglante de Kabyles en 2001, mais pas ailleurs.

Une autre revendication souvent réitérée par les partis politiques de l'opposition et les ONG : le droit à la parole à la télévision et à la radio, qui sont publiques en Algérie alors qu'une bonne partie de la presse écrite est privée et libre, a aussi été entendue par les autorités.

M. Bouteflika a demandé que les médias audiovisuels assurent équitablement la couverture des partis et organisations nationales reconnues.

"La télévision et la radio doivent donc assurer la couverture des activités de l'ensemble des partis et organisations nationales agréés et leur ouvrir équitablement leurs canaux", a-t-il précisé.
Depuis l'éclatement des événements en Tunisie et en Egypte, les voix se sontmultipliées en Algérie pour demander une plus grande ouverture démocratique et davantage de libertés.

 

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3 février 2011 4 03 /02 /février /2011 09:24
Les Etats-Unis sont la proie du froid.
 Une gigantesque tempête de neige avec pluies verglaçantes et rafales de vent paralysent un tiers du pays. 10.000 vols ont été annulés.
 
 
Une grande partie des USA paralysée par la neige et le froid

Une tempête de neige accompagnée d'une vague de froid a balayé mercredi une grande partie des Etats-Unis, provoquant un chaos dans les transports et perturbant l'activité économique.

Cette tempête affecte une trentaine d'Etats et environ un tiers de la population américaine, du Nouveau-Mexique au Maine. Elle se déplace rapidement vers le nord-est du pays, où New York est recouverte de verglas et de glace.

A Chicago, troisième ville du pays, il est tombé quasiment huit centimètres de neige par heure durant la nuit, avec des bourrasques de vent de 65 km/h. Plus d'un demi-mètre de neige s'était déjà accumulé mercredi en milieu de journée.

D'Oklahoma City à Indianapolis en passant par Kansas City, on a compté au moins 30 cm de neige.

Les principales autoroutes ont été fermées dans les Plaines et le Midwest et l'état d'urgence a été décrété.

De nombreuses routes sont impraticables et au moins 1.500 automobilistes ont été bloqués dans l'Illinois, dont 900 dans les environs de Chicago, en raison de la neige, des accidents et d'un vent aveuglant.

Le trafic ferroviaire, notamment le transport de marchandises, a été fortement ralenti à travers le pays.

D'après le site internet spécialisé flightaware.com, plus de 5.600 vols ont été annulés mercredi aux Etats-Unis. Des milliers de vols avaient déjà été annulés mardi.

Plus de 375.000 foyers ou entreprises ont été privés d'électricité du Texas à la Nouvelle-Angleterre et jusqu'au Canada.

A New York et sur une partie de la côte Est, le verglas plus que la neige a paralysé l'activité.

Les liaisons ferroviaires locales entre New York et le New Jersey, fortement empruntées, ont été interrompues en raison de la glace menaçant de faire tomber les lignes électriques sur les voies.

Les transports publics ont été fortement perturbés dans de nombreuses villes, comme Boston.

Les services météorologiques ont mis en garde contre un "gel brutal" alors que les températures chutaient rapidement mercredi. Piétons et automobilistes ont été priés de faire preuve d'une grande prudence.

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2 février 2011 3 02 /02 /février /2011 19:35

(Source : Radio Canada) En Syrie, le site d’information arabe Elaph a rapporté que des groupes d’opposition ont appelé à une manifestation le 5 février à Damas, devant le siège du Parlement, et à Alep, la deuxième ville du pays.

 

Photo : Manifestation égyptienne

Les organisateurs ont choisi cette date en référence aux bombardements perpétrés en 1982 par l’armée syrienne contre les Frères musulmans dans la ville de Hama. Selon, les estimations, ces bombardements ont fait plus de 30 000 morts.

Les auteurs de cet appel ont mis en garde les autorités contre la répression et l’arrestation des manifestants.

Mercredi dernier, les autorités syriennes ont bloqué l’accès à plusieurs programmes permettant d’utiliser la fonction de discussion en direct de Facebook sur les téléphones mobiles, dans l’ensemble du pays.

Les forces de l’ordre ont empêché samedi un rassemblement de jeunes près de l’ambassade d’Égypte à Damas, qui souhaitaient exprimer leur solidarité avec le peuple égyptien dans son soulèvement contre le régime du président Hosni Moubarak.

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(Source : El Watan) Des personnalités militantes syriennes comme l’opposant Michel Kilo et le cinéaste Omar Amiralay ont salué dimanche 30 janvier la   révolution en Tunisie et le soulèvement en Egypte et affirmé que le peuple syrien aspirait lui aussi « à la justice, à la liberté ».

« Nous saluons le peuple tunisien et sa révolution, ainsi que le soulèvement du peuple d’Egypte (… face) à un régime répressif et corrompu. Nous aspirons avec tous les peuples, dont le peuple syrien, à la justice, à la liberté, à l’égalité pour tous », déclarent ces militants dans un communiqué.

« Le peuple tunisien a pu faire chuter en un mois l’un des régimes arabes les plus dictatoriaux et les plus corrompus », poursuit le communiqué.  « Cette révolution a montré aux Arabes combien la Tunisie ressemblait à leurs pays où le pouvoir et les richesses sont concentrées dans les mêmes mains », ajoute le communiqué.

« Les autorités dans les pays arabes (…) se sont hâté d’offrir des avantages sociaux limités en serrant dans le même temps leur étau autour du   peuple », mais « cela n’a pas empêché les autres peuples arabes, notamment en Egypte, de s’inspirer » de la Tunisie, souligne le texte.

« Les peuples arabes ont trouvé ainsi le chemin de la liberté, à savoir la résistance sociale pacifique non-violente qui unit le peuple contre ceux qui les répriment et lui volent ses richesses », estime le texte.

Parmi les 39 signataires de ce document figurent des opposants politiques   ayant fait de longues années de prison comme l’économiste Aref Dalila, le poète Faraj Beirakdar, les écrivains Yassine Haj Saleh, Michel Kilo et Fayez Sara, mais aussi des cinéastes, des chercheurs, des avocats…

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1 février 2011 2 01 /02 /février /2011 10:20

 

 les americains derriere le coup d'état contre ben ali !!!

 

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l'histoire de ben ali

 

 

 

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1 février 2011 2 01 /02 /février /2011 10:01
Obama prêt à abandonner Israël !

Obama n’utiliserait pas son droit de véto lors du vote de la condamnation d’Israël pour les implantations.

Israël et les Etats-Unis sont prêts à une confrontation si le Président Barack Obama maintient son refus d’utiliser son droit de véto contre la résolution arabo-palestinienne soumise au Conseil de sécurité de l’ONU condamnant Israël pour sa politique d’implantation en Cisjordanie et Jérusalem-Est, comme l’indiquent des sources proches de Washington.

Si Obama n’utilise pas son droit de véto, il serait le premier président américain à laisser une condamnation anti-israélienne passer au Conseil de sécurité ; les constructions en Cisjordanie, et même dans Jérusalem Est que ce soit dans la vieille ville ou même dans les nouveaux quartiers juifs deviendraient illégales, comme toutes les actions municipales, de police et militaires dans tous ces lieux.

Cette situation mettrait les relations d’Israël avec les Etats Unis, l’ONU et l’Union Européenne dans une crise profonde. En laissant faire une telle condamnation, Obama encouragerait les Palestiniens et les états arabes hostiles à continuer à utiliser le conseil de sécurité de l’ONU pour saper la légitimité d’Israël et reconnaîtrait même un état palestinien unilatéral dans les frontières de 1967 sans négociations.

La Maison Blanche à Washington maintient une façade de normalité dans ses relations avec le gouvernement Netanyahu. La semaine dernière, deux hauts fonctionnaires américains – Dennis Ross, le conseiller personnel du Président sur l’Iran et le Moyen-Orient et Fred Hof, l’adjoint de George Mitchell conseiller sur la Syrie et le Liban, sont arrivés à Jérusalem avec une nouvelle proposition :

L’administration d’Obama et le gouvernement Netanyahu mettraient au point les mesures de sécurité qui pourraient être incorporé dans un traité de paix potentiel avec les Palestiniens et ainsi faciliter le chemin vers un accord sur les frontières. Cependant, certaines sources indiquent qu’en refusant de mettre son veto à une condamnation palestinien sur les implantations, Obama dicte a priori les frontières futures d’Israël qu’aucun parti Israélien ne saurait accepter. Même le parti Kadima pourtant prêt à un traiter, ne pourrait accepter ce tracé, parce qu’il entraînerait un retour à la situation d’avant la guerre de1967, une des plus dangereuse de l’histoire d’Israël.

Chaque gouvernement israélien depuis 1967 s’est absolument engagé à obtenir des frontières sûres et défendables dans le cadre d’accords négociés.

Le ministre de la Défense Nationale Ehud Barak semble avoir pris une tactique complètement différente de celle poursuivie par Washington

Il a maintenu la semaine dernière qu’une de ses raisons principales de diviser le parti travailliste était un développement dramatique au cours des pourparlers avec un certain groupe palestinien qu’il a refusé d’identifier.

Barak a soutenu qu’avec un parti travailliste faisant tanguer le bateau, le gouvernement n’était en mesure de profiter de "l’occasion historique" pour le progrès des négociations. Dans la conversation avec des confidents, le ministre de la Défense Nationale a dit qu’il avait persuadé le Premier ministre Binyamin Netanyahu et même le Ministre des Affaires Etrangères Avigdor Lieberman que la chance qui se présentait était trop bonne pour la manquer.

A son avis, le trio qu’il a constitué, est la seule force politique solide capable d’apporter une conclusion heureuse. C’est dans cette perspective qu’il a été donc enclin à supporter les attaques et les critiques lancées contre lui par ses anciens collègues travaillistes.

Mais personne à Washington ou Jérusalem n’a été capable de confirmer quoi que ce soit sur ce développement palestinien auquel Barak s’est référé.

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1 février 2011 2 01 /02 /février /2011 09:52
31.01.11 - 18:52

Le Maroc ne fera "probablement pas exception" parmi les pays arabes après la révolution tunisienne et les manifestations qui secouent actuellement le pouvoir en Egypte, a estimé lundi le cousin du roi du Maroc Mohammed VI, le prince Moulay Hicham.

Surnommé le "prince rouge" car critique vis-à-vis de la monarchie marocaine et du système politique dans ce pays, Moulay Hicham souligne, dans une interview au journal espagnol El Pais, que le "Maroc n'a pas été encore atteint" par la vague de contestation sociale et politique qui secoue les pays arabes.

"Mais il ne faut pas se tromper : presque tous les systèmes autoritaires seront affectés par la vague de protestation. Le Maroc ne sera probablement pas une exception", estime le cousin germain de Mohammed VI.

"Reste à voir si la contestation sera sociale ou bien aussi politique et si les formations politiques, influencées par les récents événements, bougeront" commente encore cet homme de 46 ans, qui occupe la troisième place pour la succession au trône du Maroc.

Le prince Moulay estime que dans ce pays la "dynamique de libéralisation politique entamée à la fin des années 90 a pratiquement pris fin. Redynamiser la vie politique marocaine dans le contexte régional, en évitant les radicalismes, sera un grand défi".

La révolution tunisienne et les manifestations égyptiennes représentent une "rupture par rapport aux schémas antérieurs" n'ayant "aucun caractère religieux", "anti-impérialiste" ou "anticolonialiste".

"L'Europe doit se réveiller, arrêter d'appuyer des dictatures qui ne sont pas viables et appuyer à fond les mouvements qui aspirent à un changement durable", estime encore le prince Moulay.

 

Les autorités marocaines veulent prévenir toute tentation d'établir un parallèle avec l'Egypte et la Tunisie

Dimanche, le gouvernement a démenti avec fermeté avoir rappelé des troupes déployées dans le Sahara occidental pour parer à d'éventuelles manifestations dans des villes marocaines, comme l'affirmaient des médias espagnols.

Le ministre des Affaires étrangères Taieb Fassi Firhi a convoqué l'ambassadeur d'Espagne et eu un entretien avec le chef de la diplomatie espagnole pour leur exprimer l'"indignation" du Maroc face à ces "agissements irresponsables".

La situation en Egypte faisait lundi la Une de la plupart des journaux, et de nombreux Marocains sont restés collés à leurs téléviseurs ces derniers jours pour suivre - notamment sur la chaîne satellitaire al-Jazeera - les manifestations de masse contre le pouvoir du président Hosni Moubarak.

Mais, hormis un rassemblement prévu lundi en fin d'après-midi devant l'ambassade d'Egypte à l'appel de plusieurs ONG, aucune manifestation publique de solidarité n'avait eu lieu pour l'instant.

Un débat sur l'éventualité d'une contagion au Maroc des événements de Tunisie et d'Egypte agite néanmoins la presse marocaine.

Dans une interview au Nouvel Observateur, Aboubakr Jamai, fondateur d'un journal critique aujourd'hui disparu, le "Journal hebdomadaire", a ainsi suscité une levée de boucliers dans plusieurs journaux proches du pouvoir.

M. Jamai estime notamment dans cette interview que "si le Maroc s'embrase, la disparité des richesses y est telle que la révolution y sera beaucoup plus sanglante qu'en Tunisie".

Certains organes de presse trouvent un "plaisir jubilatoire à faire le parallèle entre ce qui s'est passé en Tunisie et la situation au Maroc. Ils connaissent mal leur pays", a écrit pour sa part l'hebdomadaire francophone la Vie éco.

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31 janvier 2011 1 31 /01 /janvier /2011 16:22
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31 janvier 2011 1 31 /01 /janvier /2011 11:54








"Rasez ce village !"

 proposé par Mehr Licht 




Gidéon Lévy

« Rasez ce village », cria la femme colon, donnant le signal de l’assaut contre le village d’Al-Foundouq, représailles des colons des environs pour l’assassinat d’Idan Zouldan. Des témoins visuels affirment que non seulement les soldats ne se sont pas interposés, mais qu’ils ont aidé les colons.

Haaretz, 7 décembre 2007 Les plaques de marbre brisées, de l’entreprise « Ha-Shalom » [la paix], dont une partie était destinée aux cuisines des colons, sont autant de témoins des événements de la soirée de la vengeance. « Ha-Shalom » a volé en éclat. Les pleurs de Na’ama Masalha, qui est restée cachée une heure durant dans la salle de bain avec ses petits enfants, pendant que les colons brisaient les fenêtres de sa maison, racontent eux aussi l’histoire de cette soirée de terreur. A Al-Foundouq, petit village sur la route de Kalkiliya à Naplouse, un des derniers villages palestiniens où des Israéliens, essentiellement des colons des alentours, font réparer des voitures et font des achats, on lèche maintenant ses plaies et on évalue les dégâts.

Le secrétaire du conseil, Omar Jaber, fait son rapport : dégâts au marbre - 111.000 livres israéliennes [19.000 €] ; dégâts aux voitures - 76.000 livres israéliennes [13.000 €] ; aux maisons - 6.000 livres israéliennes [1.035 €] ; aux magasins - dix mille livres israéliennes [1.726 €]. 16 voitures, 15 maisons, 15 magasins et deux marbreries ont, d’après lui, été endommagées ce soir-là. Il est à peu près évident que pour ces violences, nul ne les dédommagera. Il ne restera que la terreur et les sentiments de colère et de frustration dans ce paisible village qui a payé le prix de l’assassinat du colon Idan Zouldan, un habitant de Shavei Shomron, abattu le soir du 19 novembre, sur la route qui traverse le village.

Cinq jours plus tard, à la fin de shabbat, des centaines de colons ont pris d’assaut Al-Foundouq - sous la protection de soldats de l’armée israélienne qui, selon les témoignages, auraient aidé à l’œuvre de destruction - et se sont déchaînés dans le village qui était placé sous couvre-feu. Lundi passé, l’information a été publiée que les forces de sécurité avaient attrapé la bande : trois membres de la « sécurité nationale », de Kadoum. Cette semaine, les colons sont allés à Kadoum aussi.

COLONS ISRAÉLIENS - 33.4 ko
COLONS ISRAÉLIENS

Le temps est au rose. Un groupe de jeunes colons a récemment pris le contrôle d’une maison palestinienne abandonnée qui domine la route conduisant à Al-Foundouq et l’ont peinte en rose. Mais la vue sur la route qui passe au bas de l’avant-poste sauvage « Shevout Ami » n’est vraiment pas rose : la route est jonchée des pierres que les colons lancent sur les voitures palestiniennes qui y passent. Le terrifiant bulldozer de l’armée israélienne qui passe lentement sur la route porte dans sa pelle excavatrice d’énormes pierres destinés à bloquer les villages des alentours, mais pas l’avant-poste évidemment. Telle est la justice israélienne.

Environ 500 personnes vivent à Al-Foundouq. C’est un village sans martyrs, presque sans prisonniers - seulement des tailleurs de pierre, des marchands de légumes, des épiciers et des mécaniciens qui servent les colons des environs. Cinq jours après l’assassinat d’Idan Zouldan, le village a été placé sous couvre-feu total. Ensuite, couvre-feu nocturne pendant huit jours. Il faut apaiser les colons, non ?

Dans le bâtiment du conseil, les esprits sont remontés. Le secrétaire, Omar Jaber, dit qu’environ 400 colons ont envahi le village en cette sombre fin de shabbat. Zakaria Sada, qui habite le village voisin de Jit et qui est le coordinateur des opérations de terrain de l’organisation des « Rabbins pour les droits de l’homme », raconte que les soldats faisaient avec leurs torches de la lumière pour les colons, afin qu’ils y voient mieux dans leur entreprise de démolition. « Ils leur montraient où casser », dit Zakaria Sada.

« Il y a une chose aussi vraie que le soleil se lève à l’est : les colons ne seraient pas entrés dans le village sans la protection de l’armée », dit Omar Shari, un habitant du village voisin de Sir, qui effectue à Al-Foudouq des travaux d’infrastructures et dont deux des engins de terrassement ont été endommagés. Selon lui, « là où des voitures étaient dans l’obscurité ou derrière un mur, l’armée a montré le chemin aux colons et les a éclairés ».

Il évalue les dégâts occasionnés à ses tracteurs à 15.000 livres israéliennes [2.590 €]. « Je respecte vos morts comme je vous demande de respecter les nôtres », dit-il. « Un soldat russe est venu ici il y a deux mois et m’a demandé "d’où sors-tu ?". J’ai dû lui demander : "Toi qui es russe, qu’est-ce que tu fais ici ?". Al-Foundouq existe ici depuis 500 ans. Kedoumim est ici depuis 20 ans et prétend contrôler tout le territoire. C’est l’armée qui permet aux colons d’avoir ce contrôle ».

IL N’Y A PAS QU’À GAZA QU’ON FOUT TOUT EN L’AIR - 120.3 ko
IL N’Y A PAS QU’À GAZA QU’ON FOUT TOUT EN L’AIR

Le secrétaire déclare qu’une « punition collective n’est pas juste. Nous avons des enfants, des femmes, des bébés, des malades et des vieillards. S’ils veulent arrêter quelqu’un, qu’ils l’arrêtent. Qui a tué le colon, nous n’en avons aucune idée, mais une punition collective contre tout le village : pourquoi ? Boucler Al-Foundouq, c’est boucler un tiers de la Cisjordanie. Tout le trafic entre le nord et le centre de la Cisjordanie passe sur notre route. C’est la seule route. Jusque hier, elle était fermée. Nous entendons tous les jours parler du processus de paix, mais sur le terrain on n’en voit rien. Quand je suis chez moi et qu’on vient démolir ma maison et ma voiture, qu’est-ce que je dois faire ? » Et Omar Shari, le propriétaire des pelleteuses, ajoute cet avertissement : « A Al-Foundouq, il n’y a pas de martyrs, mais ce qu’on fait maintenant ici aux enfants, d’ici 10 ou 15 ans, quand ils auront grandi, vous entendrez ce qui se passera ici ».

Dans la rue principale du village, un camion décharge des caisses de volailles de l’abattoir « La belle volaille », de Hadera. Dans l’épicerie de Saker Bari, se tient un colon portant une large kippa blanche, occupé à choisir des légumes. Saker Bari évalue le préjudice qu’il a subi du fait du couvre-feu à 3.000 livres israéliennes [518 €]. Il possède un cahier dans lequel il note toutes les dettes des colons qui achètent chez lui à crédit : un total d’exactement 17.503 livres israéliennes [3.000 €], fin novembre.

Ils paient généralement tous les mois, tous les deux mois, mais il en a pour 34.000 livres [5.870 €] de dettes perdues depuis le début de la seconde Intifada. Saker Bari fait venir des conserves de maïs et de jeunes carottes parfaitement casher pour ses clients juifs. Plusieurs d’entre eux ont bien sûr pris part à la soirée de pogrom. Depuis lors, seule une partie de ses clients juifs sont revenus. Ils viennent de toutes les colonies des environs, qu’il énumère : Kedoumim, Shavei Shomron, Alon Moreh, Ariel, Imannuel, Karnei Shomron et Einav. La carte d’un nouveau pays.

Au bout d’un chemin boueux, au seuil d’une maison relativement isolée, se tient Na’ama Masalha, vêtue de noir, le regard baissé. Quand les colons ont assailli la maison, son mari, Aqram, 31 ans, était encore à son travail, à charger des caisses de légumes pour Israël. Vers neuf heures et demie du soir, il a essayé de rentrer chez lui, en dépit du couvre-feu, jusqu’à ce qu’il découvre que le chemin était barré par des centaines de colons et de soldats. Un moment plus tard, la nouvelle lui est parvenue que les colons encerclaient sa maison et y causaient des dégâts, alors que son épouse et ses trois petits enfants y étaient piégés.

Il était désemparé. Son petit garçon, Rima, un élève de première année occupé en ce moment à préparer ses devoirs, apporte les preuves : deux étuis de grenades de l’armée israélienne, sur lesquels est écrit en hébreu : « Grenade détonante aveuglante. Délai : 1,5 seconde. 0,3-0,6 ch. » Aqram montre les dégâts, dont une partie a été réparée : huit fenêtres qui ont été brisées, trois lampes sur le balcon, grillages arrachés, le tuyau d’arrivée d’eau saboté et, dans la boue, les traces du colon venu à cheval pour casser et démolir.

Na’ama : « Nous dormions dans les chambres. Mon mari n’était pas à la maison. Tout à coup, j’ai entendu les colons qui brisaient les fenêtres et qui essayaient d’entrer dans la maison. La porte était verrouillée. » Na’ama s’est empressée de rassembler ses enfants et tous ensemble, ils sont entrés dans la salle de bain, une petite pièce à l’autre bout de la maison, où ils se sont cachés en attendant que l’orage passe. Ils sont restés là plus d’une heure. Le téléphone portable de Na’ama était en panne et elle n’avait aucun moyen d’appeler à l’aide, jusqu’à ce que son frère parvienne à rejoindre la maison et à la secourir. « Aujourd’hui encore, elle pleure quand elle y repense », dit Aqram, « Hier, je lui ai dit : "Prépare à manger et asseyons-nous comme avant", et elle m’a dit qu’elle n’en était pas capable ».

Quand son frère Mohamed est arrivé, la maison était encerclée de nombreux colons avec, parmi eux, des soldats et des policiers. Afin de conserver une trace de l’incident, il a mis en route l’enregistreur de son téléphone portable puisque l’obscurité l’empêchait de prendre des photos. Maintenant, il nous fait entendre les enregistrements. « Rasez ce village... Rasez cette maison », entend-on crier d’une voix sèche, en hébreu, par une femme. Et alors on entend un bruit de coups violents. Mohamed dit qu’ils frappaient avec leurs armes dans les fenêtres, qu’ils y lançaient des pierres, qu’ils avaient aussi en main des bâtons et des barres de fer. Les soldats et policiers étaient en face. La femme continue de laisser ses cris sur l’enregistrement : « Habitants de Foundouq, écoutez bien. Ce village sera rayé. Dans le sang et le feu, ce village sera effacé. Sortez, sortez des maisons ».

L’enregistrement est long. Toutes les paroles prononcées ne sont pas claires. De temps à autre, on entend un coup de klaxon, de temps à autre, le bruit d’une grenade détonante. Pendant tout ce temps, Na’ama et ses trois enfants sont dans la salle de bain, terrorisés. Avant de fuir dans la salle de bain, la fille aînée, Ishra, 14 ans, a vu par la fenêtre grillagée de sa chambre le colon à cheval frapper dans les fenêtres. « Prenez garde, policiers et soldats », de nouveau la voix de la femme colon, « si vous ne donnez pas une réponse adéquate et n’abattez pas cette maison, vous serez responsables des morts à venir ». Alors, et seulement alors, on entend la voix des policiers appelant tous les Israéliens à s’en aller dans les cinq minutes. Na’ama et ses trois enfants s’en sont sortis indemnes et ils ont passé les jours qui ont suivi chez les parents de Na’ama, dans un village voisin.

Un colon souhaite acheter une bonbonne de gaz dans l’épicerie de Saker. Il n’y a plus de gaz et le colon demande : « Comment vais-je cuisiner ? ». Dans la marbrerie « Ha-Shalom », les plaques de marbres brisées sont dressées en rang. Il y a des éclats de marbre répandus partout. Majad Diab, le propriétaire, estime les dégâts pour son entreprise à 50.000 livres israéliennes [8.627 €]. Il habite dans la maison de pierre qui a été élevée au-dessus de l’entreprise et dont les vitres sont encore toujours cassées. Il est resté tout ce temps-là sur la terrasse et a vu les colons, cassant et brisant.

Majad Diab raconte qu’une adolescente, parmi les colons, a essayé de faire tomber une plaque de marbre sans y parvenir et que les soldats l’ont alors aidée. Il l’a vu de ses yeux. Qu’a-t-il fait ? « Rien », répond-il, embarrassé, le visage couvert d’une poussière blanche, le crayon coincé derrière l’oreille. Il dit que cela a duré jusqu’à onze heures et demie du soir. Lui sur le toit, les colons et les soldats dans l’espace qui est devant l’entreprise.

Le porte-parole de l’armée israélienne, répondant cette semaine à notre interpellation, a esquivé la question de savoir si réellement les soldats avaient aidé les colons. « Au cours de la manifestation, les pierres ont volé, réciproquement, entre colons et Palestiniens, habitants du village. Les forces de l’armée israélienne, en collaboration avec les garde-frontières et la police, ont dispersé la manifestation. En outre, au moment de la manifestation, les forces ont arrêté deux colons et deux Palestiniens qui étaient déchaînés et lançaient des pierres. Les personnes arrêtées ont été confiées aux soins de la police israélienne. Il est bon de souligner que l’armée israélienne considère avec gravité les troubles de l’ordre et aussi le fait que la manifestation n’avait pas été autorisée par une autorité militaire ».

VILLAGE PALESTINIEN RASÉ - 37 ko
VILLAGE PALESTINIEN RASÉ

Escorté de trois jeeps, le bulldozer de l’armée israélienne est entré en tempête dans Al-Foundouq, portant encore une pierre dans sa pelle. Il doit déposer la pierre sur une des routes du village, au bout d’une oliveraie, pour y étrangler le trafic. Au dernier moment, le conducteur se ravise et sort du village, prend soin de ne pas toucher encore aux oliviers et s’empresse de trotter vers le village voisin, Jinsafout. Là, sur la route d’accès au marchand de pneus du village, il laisse tomber la pierre et bloque ainsi le passage. A l’intérieur d’un véhicule Transporter jaune, une famille observe en silence ce qui se passe. Les enfants ont le nez collé aux vitres. Que leur raconte leurs parents, en ce moment ? A côté de ce nouveau barrage qui vient d’être placé, se trouve encore, par une diablerie, le vieux panneau annonçant, au nom du gouvernement allemand : projet de rénovation des routes du village. Le conducteur du bulldozer tasse le monticule de terre et ajoute encore une pierre. Pour plus de sécurité.

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