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30 mars 2011 3 30 /03 /mars /2011 18:36

Arnaud Montebourg à la rédaction de Rue89 (Audrey Cerdan/Rue89)

 

 

Montebourg : « Aubry a refusé de lire les preuves sur Guérini »

« Le secrétaire national à la Rénovation que je suis n'est pas là pour faire semblant. » Invité ce mercredi du tchat de Rue89, Arnaud Montebourg a répondu aux questions des riverains, notamment à celles, nombreuses, concernant son rapport sur les « pratiques contestables » dans la fédération socialiste des Bouches-du-Rhône.

Il avait accepté de mettre sa bataille entre parenthèses le temps de la campagne des cantonales. Ces élections passées, il répète et amplifie aujourd'hui ses attaques contre Jean-Noël Guérini, secrétaire fédéral et président du conseil général des Bouches-du-Rhône, et son frère entrepreneur Alexandre, mis en examen pour « détournement de fonds et de biens publics, recel, blanchiment, abus de biens sociaux, corruption active et trafic d'influence » :

« Ce sont des pratiques effrayantes, qui reposent sur un système de pouvoir et de captation d'argent, avec utilisation de l'argent public, pressions sur les élus, sur les fonctionnaires. L'intimidation et la peur étant l'arme quotidienne de la part de deux frères, dont l'objectif n'est pas de faire rayonner l'idéal socialiste.

Par ailleurs, les liens avec le grand banditisme sont dans le dossier judiciaire, ça n'a aucun rapport avec le socialisme, aucun rapport avec le Parti socialiste, donc il faut se débarrasser de ce problème. »

 

« Aubry m'a dit : “Je ne veux pas de ce rapport.” »

Un problème qu'a refusé de voir la première secrétaire du PS, poursuit Arnaud Montebourg, désormais en guerre ouverte contre Martine Aubry au sein du parti :

« J'ai commencé à alerter Martine Aubry au mois de juin 2010. […] J'ai alerté une fois, deux fois, trois fois. On m'a dit : “Laisse, ne t'occupe pas de ça ! ” […] Martine Aubry n'a pas réagi. Elle m'a dit : “Je ne veux pas de ce rapport.” […]

Après, elle a prétendu qu'il avait été perdu. Une fois qu'elle l'a lu, elle a dit qu'il n'y avait rien dedans. Quand je lui ai envoyé les preuves, elle a refusé de les lire. »

 

Comme l'association Transparence International, il réclame que le Parti socialiste adresse enfin un signal fort et ne soutienne pas, jeudi, la réélection de Jean-Noël Guérini à la présidence du conseil général des Bouches-du-Rhône :

« Je souhaite que l'on trouve une autre solution que la réélection de Jean-Noël Guérini, il y a d'autres camarades socialistes tout à fait capables, qui peuvent très bien faire président de conseil général. »

 

« La prolophobie, elle est à l'Elysée ! »

Pour défendre et faire appliquer ses propositions exposées dans son livre « Des idées et des rêves », Arnaud Montebourg s'est engagé dans la course aux primaires socialistes, qu'il a lui-même théorisées. Il pense et rêve « capitalisme coopératif », « nouveau monde » et « démondialisation des économies » (voir plus bas).

Ami de Jean-Luc Mélenchon, il aurait souhaité que le coprésident du Parti de Gauche participe à ces mêmes primaires. Il le lui a proposé, mais ce dernier « a répondu immédiatement non ». Arnaud Montebourg s'imagine en revanche très bien gouverner avec lui, comme avec Eva Joly. L'ex-magistrate et actuelle candidate Europe Ecologie en ministre de la Justice ?

« C'est parfaitement plausible, crédible. Ce serait même une très bonne idée. »

 

En attendant que la gauche accède un jour à l'Elysée, la droite y est. Notamment le conseiller de Nicolas Sarkozy, Patrick Buisson. Lequel a déclaré dans Paris Match : « Nos élites sont mues par une invraisemblable prolophobie dont elles n'ont parfois même pas conscience. » Le socialiste s'offusque :

« La droite n'a jamais autant méprisé la classe ouvrière. Toute la droite française est fusionnée avec la droite économique et ses intérêts. Nicolas Sarkozy est le président du CAC 40. La prolophobie, elle est à l'Elysée ! »

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8 février 2011 2 08 /02 /février /2011 22:05

Selon une étude américaine, la proportion de musulmans est à la hausse dans le monde. En France, elle pourrait dépasser 10 % en 2030.

Les musulmans pourraient représenter plus de 10 % de la population française d’ici à 2030. Avec la Belgique, la France serait donc le pays d’Europe où, pour la première fois, la proportion des fidèles de l’islam dépasserait ce pourcentage symbolique. Estimés actuellement à 7,5 % de la population française (4,7 millions) les musulmans de l’Hexagone passeraient ainsi à 6,86 millions, soit 10,3 %. La communauté musulmane française confirmerait ainsi sa première place parmi les pays européens.

Telle est l’une des multiples informations extraites d’une vaste étude américaine que vient de publier, à Washington, l’institut Pew Research Center, intitulée «Le futur de la population musulmane globale». [...]

Brian J. Grim, le chercheur qui a coordonné toutes les données nationales, explique au Figaro que pour la France «la projection basse pour 2030 tourne autour de 9,8 % de population de religion musulmane. Et autour de 10,9 % pour la projection haute. Les variables essentielles étant le taux de fécondité et le rythme de l’immigration. »

 

Dernière approche, régionale, où il apparaît, par exemple, qu’un quart de la population de l’État d’Israël (23,2 %) devrait être de religion musulmane en 2030 (14,10 % en 1990). Ce qui représentera 2,1 millions de personnes. [...]

Si l’islam devrait confirmer sa progression démographique en Afrique subsaharienne (+ 60 % d’ici à 20 ans), l’étude indique que la proportion avec les populations non musulmanes, elles-mêmes en progression similaire, sera identique.

En Europe, les musulmans devraient passer de 6 à 8 % en 2030, avec une forte progression en Angleterre, Autriche, Suède et Belgique.

Le Figaro

Relire : En 2030 : Les musulmans représenteront 26,4% de la population mondiale ( plus d’un Terrien sur quatre )

 

 


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5 février 2011 6 05 /02 /février /2011 12:27

 

 

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Incroyable révélation à la Une de Mediapart ce matin :« Le jet privé qui a profité à Michèle Alliot-Marie en Tunisie a été contrôlé une dizaine de jours plus tard par la police italienne : elle croyait qu’il transportait Ben Ali lors de sa fuite ! L’avion est la propriété d’une société créée par Belhassen Trabelsi, beau-frère du dictateurtunisien et désormais sous le coup d’un mandat d’arrêt international. » Rappelons la sotte défense de la non moins sotte ministre, résumée par 20 minutes : « La ministre des Affaires étrangères l’a assuré a plusieurs reprises, elle «a toujours payé (ses) vacances», vols et hôtels compris.Mam aurait même indiqué au Monde daté de ce jeudi posséder les factures qui le prouvent. Reste qu’elle ne les a toujours pas montrées*. Le Canard enchaîné, qui a révélé l’affaire, indique avoir cherché en vain à savoir qui avait réglé la facture de l’hôtel de Tabarka où ont séjourné la ministre et sa famille. Hôtel qui appartient à Aziz Miled. » Ledit homme d’affaires censé, d’après Alliot-Marie, être « surtout une victime du clan Ben Ali ». Mais le quotidien gratuit rappelle que« Aziz Miled a cosigné l’an passé une tribune appelant le président Ben Ali à se présenter à l’élection de 2014 et il figure sur la liste des personnes dont la Suisse a gelé les avoirs après la fuite de Ben Ali, le 14 janvier. » Et voilà donc qu’on sait désormais qu’il utilisait un jet appartenant au beau-frère ben Ali ! Mentionnons enfin, pour la bonne bouche, le plus nul de tous les mensonges de Mam, parce qu’aisément vérifiable : 

 MAM-MSDC-CALAIS.jpg

 

« Il n’y avait aucune répression et même le suicide, qui était à l’origine alors là pour le coup des événements, s’est produit… à la fin de mon séjour.» C’est ce qu’a affirmé Mam au JT de France 2 mercredi soir, répondant aux critiques sur son choix d’aller passer des vacances en Tunisie, elle, ministre des Affaires étrangères, alors que le pays était déjà en proie à des troubles. Là, les faits contredisent clairement sa version. Mohamed Bouazizi, le jeune vendeur ambulant et diplômé au chômage, s’est immolé par le feu le 17 décembre dernier, devant la préfecture de la ville de Sidi Bouzid. Or, Michèle Alliot-Marie et sa famille se sont rendus en Tunisie entre Noël et le Premier de l’an. » Que peut-il bien se passer dans la tête de la ministre lorsqu’elle va affirmer devant des millions de téléspectateurs un mensonge énorme dont elle sait pertinemment qu’il sera aussitôt contredit ? Un  sentiment d’impunité tellement puissant qu’elle s’imagine invulnérable quoi qu’elle puisse dire ? Elle a bien sûr quelques raisons de le croire puisque, comme nous l’écrivions hier sur notre Kiosque permanent (message subliminal), personne ne démissionne jamais en Sarkozie (à deux exceptions près, concernant les secrétaires d’Etat fusibles, Christian Blanc et Alain Joyandet, pris la main dans le sac de dilapidation d’argent public – pour des cigares et l’utilisation d’un avion privé, avec une sombre histoire de permis de construire frauduleux pour le deuxième). Notre confrère Laurent Neumann n’écrit d’ailleurs pas autre chose dans Marianne : « Pourquoi démissionnerait-elle alors que tant de ministres avant elle, pris la main dans le pot de confiture, ne l’ont pas fait ? (…) Seulement voilà, quelle que soit la gravité de l’atteinte à la morale républicaine, sous Nicolas Sarkozy, un ministre, ça ne démissionne jamais ! Ça laisse passer l’orage, comme si de rien n’était. En toute impunité… » Mais il suffit : acculons Mam à partir, que la présidente du mouvement satellite de l’UMP, Le chêne, cesse de nous prendre pour des glands ! 
* Le coup du « J’ai toutes les factures » sans jamais ensuite les produire a été utilisé par Sarkozy lui-même, alors qu’il était convaincu de corruption dans l’affaire de son appartement de l’île de la Jatte, qui aurait dû, dans une démocratie normale, l’empêcher de se présenter à la présidentielle. Mais le procureur « indépendant » Philippe Courroye s’était chargé de l’étouffer. Le même Courroye-de-transmission qui s’est ensuite illustré dans le scandale Bettencourt, avec la complicité (entre autres) de… Mam, menteuse un jour, menteuse toujours ! 

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5 février 2011 6 05 /02 /février /2011 10:49
Baguette, billet d'avion, bouteille de lait: Comment la hausse des cours se répercute dans votre caddie
Un magasin hard discount, à Paris, en février 2008.

Un magasin hard discount, à Paris, en février 2008. SIMON ISABELLE / SIPA

CONSOMMATION - La flambée des matières premières aura des conséquences sur les consommateurs...

Coton, café, sucre, blé, lait… La hausse des prix des matières premières n’en finit plus. Industriels et distributeurs français se réunissent actuellement pour décider comment - et à quel point- ils répercuteront ces hausses sur les prix de vente dans les étals. Le point sur leurs méthodes et sur les produits les plus visés par la valse des étiquettes.

Le lait et les volailles vont grimper...

Le ministre de l’Agriculture Bruno Le Maire l’a annoncé mercredi, les produits peu transformés, comme les volailles ou le lait vont voir très rapidement leurs prix augmenter. L’Office agricole français décompose chaque année le prix de votre bouteille de lait (voir ci-dessous). Le prix de la matière première, le lait sorti du pis, représente presque 30% du prix final de votre bouteille UHT demi écrémé. Après avoir touché des planchers historiques, la matière première a recommencé à grimper en 2010, selon la Fnil (Fédération nationale des industries laitières). «Nous anticipons une hausse de 20% entre 2009 et 2011», fait valoir Jehan Moreau, directeur de la Fnil.

Ce dernier prévoit du coup des hausses «logiques» et «inéluctables» d’au moins 4% du prix du produit dans les étals. Pas si logique pourtant pour l’association de consommateurs UFC Que-choisir qui fait valoir que ces dernières années, la marge des distributeurs et des industriels a augmenté lorsque que croissaient les prix des matières premières … mais n’a ensuite pas été revue à la baisse quand ces cours baissaient (voir le graphique ci-dessous). « Ceci montre qu’une nouvelle hausse n’est pas inéluctable et que les industriels et les distributeurs devraient d’abord réduire leur marge», explique Olivier Andrault, responsable de l'alimentation, l'agriculture et de la nutrition à l'UFC Que choisir.

En

...Mais pas la baguette

«Nous devrons veiller à ce que certains, comme des grands groupes agroalimentaires mondiaux, n’aient pas la tentation de faire appliquer n’importe quelle hausse sans rapport avec les cours des matières premières», a prévenuBruno Le Maire mercredi. Le secrétaire d’Etat au Commerce, Frédéric Lefebvre, a même menacé d’amendes en cas de hausses injustifiées. Tout deux ont pris l’exemple de la baguette, dont seul 5 à 10% du prix dépend du cours de la farine . Pas question que votre «Tradition» augmente excessivement.

 Surcharge sur les billets d’avions

Comme Lufthansa ou British Airways, Air France-KLM  a annoncé jeudi une hausse de la surcharge carburant qu’elle fait payer sur chaque billet d’avion. Une première depuis fin 2008. En cause: l’envolée du prix du baril de pétrole qui dépassait jeudi les 100 dollars. Et le carburant est le deuxième poste de dépenses pour la compagnie aérienne. «Je ne peux pas vous dire comment se décompose le prix d’un billet de 100 euros mais le coût du pétrole a un impact très important», a expliqué  Air France-KLM à 20minutes.fr.

Selon les chiffres du premier semestre 2010/2011, ses charges d’exploitation étaient ainsi de 11,9 milliards d’euros: 30% était consacré au personnel et 24% au carburant. Mais «la hausse de cette surcharge n’est pas automatique dès que les cours du pétrole grimpent. Cela dépend de l’importance de l’augmentation et de ce que font nos concurrents», a précisé la compagnie.

Coton de s’habiller pas cher

Le prix du coton a quasiment doublé en 2010, et devrait atteindre un niveau record depuis 140 ans. Par la même, «le coût d’achat des vêtements a augmenté en moyenne de 25%», assure à 20minutes.fr Jean-Marc Génis, président de la Fédération des enseignes d'habillement. Sans vouloir préciser quelle part représentent ces achats dans le prix final, il assure que les professionnels ont «pour l’instant absorbé cette hausse dans leurs marges». Et qu’ils ne pourront plus le faire en 2011. Levis et H&M ont déjà annoncé des hausses.

 
 Elsa Meyer et Thibaut Schepman
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4 février 2011 5 04 /02 /février /2011 21:38

 

Municipales 2014 : Alain Testa et Delphine Ajuto préfèrent jouer les tortues plutôt que les lièvres

mercredi 02.02.2011, 05:10 - La Voix du Nord

 Secondé par Delphine Ajuto, Alain Testa a d'ores et déjà lancé sa candidature pour les municipales.Secondé par Delphine Ajuto, Alain Testa a d'ores et déjà lancé sa candidature pour les municipales.
| GRANDE-SYNTHE |

dunkerque@lavoixdunord.fr PHOTO « LA VOIX »

En toute discrétion, Alain Testa a ouvert, voilà un an, un blog annonçant sa candidature pour les municipales de 2014. Plutôt que courir, l'ancien directeur de campagne d'André Demarthe a voulu partir un peu plus tôt qu'à point pour présenter sa démarche originale aux électeurs. « Cette aventure est née après les dernières élections municipales, rappelle le directeur de la communication de la communauté d'agglomération du Calaisis. Nous nous sommes dit qu'il existait une autre vision et un autre projet à porter. » Pourquoi ce « nous » ? Parce que Delphine Ajuto, élue voilà trois ans sur la liste de Félix Tertulliani, l'accompagne. « Ça ne pose pas de problème, assure-t-elle.

Je suis élue d'opposition, j'irai au bout du mandat. 2014, c'est autre chose, il faut aller vers l'avenir. Je partage les idées et le projet d'Alain, qui était le directeur de campagne de Félix Tertulliani. » Le duo (soutenu par Christian Hogard, leur directeur de campagne, ancien attaché parlementaire de Jean Le Garrec) affirme que des propositions concrètes seront présentées en temps voulu. Avenir et éducation sont les maîtres mots d'un discours qu'il rôdent depuis plusieurs semaines. « Nous avons une autre vision que celle d'un promoteur immobilier, lâche Alain Testa. Le maire a dépensé 200 millions en un mandat et demi. Il a construit des bâtiments publics dont il faudra assurer le fonctionnement dans un contexte de réduction des budgets municipaux. » Coup de griffe à Damien Carême, dont le retour au PS local en 2002 avait incité Alain Testa à quitter le giron socialiste ? « Ce n'est absolument pas une démarche contre Damien Carême. Nous présentons autre chose. Selon nous, l'éducation est la base de tout. Du bien-vivre ensemble comme de la réussite individuelle. On pense à une antenne de l'Université sur les métiers de la ville. À une maison de la solidarité dans chaque quartier. À se doter d'un centre-ville digne de ce nom. Au Puythouck, qui devrait être un centre de loisirs permanent. Il faut aussi préparer l'avenir par la diversité économique : on ne peut pas tout parier sur ArcelorMittal. » Pas question pour le ticket Testa-Ajuto de jouer au lièvre et de sortir au grand jour quelques semaines seulement avant le scrutin puisqu'ils n'ont le soutien d'aucun parti. « L'essentiel est qu'aux yeux des Grands-Synthois, nous apparaissons déjà comme crédibles, assurent-ils.

 

On prend le temps de convaincre et de rassembler autour d'un projet municipal, humain et pas politique. » La constitution d'une liste est loin d'être une priorité aujourd'hui. « On pourrait déjà donner 35 noms mais on se laisse le choix de rencontrer des gens intéressants durant trois ans. On veut construire la démarche la plus large possible. On avance pas à pas. Doucement mais sûrement.

 

 » Et de se hâter avec lenteur. •

Alain Testa revisite à sa manière la fable de La Fontaine, « Le Lièvre et la Tortue ». Trois ans avant le scrutin municipal de 2014, l'ancien directeur de campagne d'André Demarthe se porte (déjà ?) candidat. Avec Delphine Ajuto, conseillère municipale d'opposition, le quadragénaire peaufine «  un projet qui fera la part belle à l'éducation, dans tous les sens du terme, et qui prépare l'avenir de Grande-Synthe ».

 

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3 février 2011 4 03 /02 /février /2011 16:10

 

Michèle Alliot-Marie en août 2010.

Michèle Alliot-Marie a choisi de faire front. Isolée, au cœur d'une série de polémiques autour de la Tunisie, la ministre des affaires étrangères s'est exprimée, mercredi 2 février,  sur les plateaux de télévision pour se défendre. Quitte à commettre quelques approximations.

Déjà sur la sellette pour avoir proposé d'offrir à l'Etat tunisien le "savoir-faire français en matière de maintien de l'ordre", quelques jours avant la chute de Ben Ali, Mme Alliot-Marie a été épinglée par Le Canard enchaîné. L'hebdomadaire satirique a révélé qu'elle avait, ainsi que son compagnon, Patrick Ollier, ministre des relations avec le Parlement, profité, entre Noël et le jour de l'an, du jet privé d'Aziz Miled, riche homme d'affaires tunisien, pour un trajet entre Hammamet et Tabarka.

DE NOMBREUSES ERREURS

Invitée de Canal+, puis du 20 Heures de France 2 (voir la vidéo), la ministre, qui se dit "meurtrie", a tenté de se défendre tous azimuts contre "des choses qui sont fausses". Mais sa propre version n'est pas exempte d'erreurs.

"Aucune répression" lors de son séjour ? La ministre a ainsi affirmé "qu'il n'y avait aucune répression" au moment de son voyage en Tunisie. Pour elle, il n'y avait "rien", "quelques événements qui n'avaient rien à voir avec ce qu'on a connu ensuite". La ministre a également encouragé David Pujadas, sur France 2, à "se reporter à la presse de l'époque" pour confirmer ses dires. Or, il suffit de se replonger dans la presse de cette fin 2010 pour constater que les émeutes étaient déjà importantes. Elles ont par exemple fait un mort et dix blessés, le 24 décembre, dans la région de Sidi Bouzid.

Le suicide de M. Bouazizi s'est produit "à la fin de mon séjour". Visiblement mal informée, la ministre n'a pas hésité à affirmer que "le suicide qui a été à l'origine des événements s'est produit à la fin de mon séjour". Une affirmation totalement fausse : la tentative de suicide de Mohamed Bouazizi, jeune vendeur ambulant qui s'est immolé par le feu à Sidi Bouzid, dans le sud du pays, événement considéré comme le déclencheur des émeutes et de la révolution tunisienne, s'est produite le 17 décembre. Donc bien avant l'arrivée de Mme Alliot-Marie.

Miled, "victime" du clan Ben Ali ? Autre affirmation de Mme Alliot-Marie : Aziz Miled, un ami de son père, était "surtout une victime du clan Ben Ali". Pourtant, sans être un complice actif du régime, Aziz Miled, associé – contre son gré, selon lui –  au beau-frère de M. Ben Ali, Belhassen Trabelsi, a su faire des affaires sous le régime du président déchu. Il a également signé plusieurs appels à une réélection de ce dernier, dont il a financé la campagne en 2004. Il était également membre du comité central du Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD), le parti au pouvoir. Ce qui lui a valu de voir ses avoirs gelés par la Suisse après la chute du régime.

>> Pour en savoir plus : Aziz Miled, l'ami tunisien d'Alliot-Marie, victime ou complice du régime ?

Un avion qui n'a "pas été mis à disposition" ? Autre version avancée par la ministre : son voyage en avion serait le fruit d'un heureux hasard. "[Aziz Miled] n'a à aucun moment mis son avion à ma disposition, je l'ai accompagné pendant vingt minutes de trajet en avion", qui allait, selon ses dires, vers la même destination, et ce qui lui a permis d'éviter "deux heures de route dans des conditions difficiles".L'histoire d'une rencontre, au hasard de l'aéroport de Tunis, avec ce "vieil ami" qui – coïncidence – allait justement, lui aussi, à Tabarka, à bord de son jet de douze places justement vide, laisse tout de même quelque peu sceptique.

"Si je prends mes vacances parfois en Tunisie, c'est à mes frais, voyages et hôtels." Interrogés à ce sujet par le Canard enchaîné, les services du Quai d'Orsay n'ont pas été en mesure de fournir la note de l'hôtel où ont séjourné MmeAlliot-Marie, son compagnon, Patrick Ollier, et les parents de ce dernier. Le ministre des relations avec le Parlement a, depuis, assuré qu'il avait réglé cette note, mais sans en fournir de preuve. Et Mme Alliot-Marie a admis que l'hôtel en question était, comme de nombreux autres en Tunisie, la propriété du même Aziz Miled.

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3 février 2011 4 03 /02 /février /2011 15:39

Alliot marie un scandale de plus

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MAM, la grande pro du gouvernement, a encore frappé. Après l’aide à la police de Ben Ali et les chaussures de Gaza, voici l’avion du beauf et du financier de Ben Ali. 

MAM a fait le choix de passer ses vacances de Noël en Tunisie : bonne pioche ! Le 17 décembre, Mohamed Bouazizi, 26 ans, s'était immolé par le feu à Sidi Bouzid, un geste ouvrant vers les premières manifestations et les premiers morts. Mais c’était tellement vacances que MAM n’avait pas lu les journaux. Ni elle, ni son compagnon Patrick Ollier, vu que nous avons maintenant les ministres en couple : Affaires étrangères et relations avec le Parlement. Nous sommes bien gouvernés. 

C’est les vacances, et on se prive de rien. Quelques jours à Hammamet, puis une virée à Tabarka pour un hôtel de luxe. Oui, mais il faut trois heures de route, ce qui est fâcheux, voire ringard. Un coup de jet privé c’est bien mieux. Petit problème : l’avion « appartenait, nous dit-on » à Aziz Miled, un financier de Ben Ali, et Belhassen Trabelsi, le beau-frère. 

La ministre a confirmé en bredouillant des salades avariées dans le genre Aziz Miled et Belhassen Trabelsi n’étaient pas des proches du régime. Sacrée MAM. 

Ceci dit, il y a un autre problème qui pourrait être plus gênant. Je dis « appartenait, nous dit-on » car je ne suis pas convaincu. 

Si l’avion appartient à Aziz Miled et Belhassen Trabelsi, comme deux bons copains qui ont acheté un vélo ensemble, pas d'obstacle juridique. Ils font ce qu’ils veulent de leur bien. Ils auraient même pu me donner le vélo comme je suis sympa. 

Le problème, c’est que ce n’est pas un vélo mais un avion, et il est rare que des hommes d’affaires achètent un avion sur leur cassette personnelle. L’hypothèse la plus vraisemblable est que cet avion appartient à une société, dont les actionnaires principaux sont Aziz Miled et Belhassen Trabelsi. C’est tout à fait légal, et ça limite le coût : si vous achetez l’avion à titre personnel c’est avec vos revenus, et les dépenses d’usage c’est aussi à tirer sur les revenus. Si l’avion est acheté par la société, c’est une dépense de la société et l’usage ne pèse pas sur les revenus. 

Si l’avion appartient à une société, ça change tout pour MAM. Car la société ne fonctionne pas comme un particulier. Elle ne peut engager de dépenses que dans le cadre de son objet social. Si la dépense ne se raccroche pas à l’objet social, c’est de l’abus de biens, et du recel d’abus de biens pour celui qui en profite. C’est l’histoire de Patrick Poivre d'Arvor qui voyageait aux frais des sociétés contrôlées par Pierre Botton. Ah, ah ! 

Alors, demain MAM va produire un communiqué expliquant qu’avant de monter dans l’avion, elle a vérifié les titres administratifs pour s’assurer que l’avion était la propriété personnelle d'Aziz Miled et Belhassen Trabelsi. Autre solution, elle va nous expliquer que l’avion appartenait à une société ayant pour objet social le transport de ministres français en vacances. Là, en effet, il n’y aurait rien à dire… on serait dans le cadre de l'objet social. 

Elle est rigolote cette histoire, finalement. Ca pourrait faire un petit cas pratique pour la nouvelle justice tunisienne. Pour le moment, que du léger : demander aux flics de vérifier à qui appartient réellement l’avion. Après, on peut convoquer les vacanciers intéressés pour poser quelques questions. 

 

  Jet privé en Tunisie : MAM a-t-elle violé la "jurisprudence

Alliot-Marie met fin à l'affaire, dit Baroin

Michèle Alliot-Marie, accusée d'avoir profité des largesses d'un homme d'affaires lié au clan Ben Ali

La menteuse Michèle Alliot-Marie

La lettre de Fillon confirme que MAM voulait proposer une aide à la police de Ben Ali

Tunisie: Le gouvernement français avait bien donné son accord

Les lacrymos de Ben Ali n'ont pas été bloquées par l'Elysée

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3 février 2011 4 03 /02 /février /2011 09:55
  La visite de quatre jours de Benoît XVI au Royaume-Uni a coûté 10 millions de livres aux contribuables (près de 16 millions $ CAN), le reste étant à la charge de l'Église catholique
G.-B.: le voyage du pape financé par des fonds réservés aux pays pauvres

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Agence France-Presse
Londres

Le voyage du pape au Royaume-Uni en septembre dernier a été financé en partie, à hauteur de 1,85 million de livres (environ 3 millions $ CAN), sur des fonds publics d'aide au développement des pays pauvres, selon un rapport parlementaire britannique publié jeudi.

Les députés ont déniché ce financement «quelque peu surprenant» en épluchant les comptes pour 2010 du Départment pour le développement international (DfID).

Un porte-parole du DfID a expliqué que l'attribution des fonds à la visite papale était «une reconnaissance du rôle de l'Église catholique comme important contributeur de services de santé et d'éducation dans les pays en développement».

La visite de quatre jours de Benoît XVI au Royaume-Uni a coûté 10 millions de livres (près de 16 millions $ CAN) aux contribuables, le reste étant à la charge de l'Église catholique.

«Bien des gens seront surpris comme nous de découvrir que l'argent britannique destiné à l'aide a été utilisé pour financer la visite du pape l'an dernier», a estimé Malcolm Bruce, député à la tête de la commission sur le développement international.

«Le gouvernement doit expliquer précisément à quoi cet argent a servi et comment cela rentre dans les attributions de l'aide extérieure», a-t-il ajouté.

L'aide au développement ne fait pas partie à ce stade des secteurs soumis aux sévères coupes budgétaires décidées par le gouvernement de David Cameron.

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3 février 2011 4 03 /02 /février /2011 09:43
Jet privé en Tunisie : MAM a-t-elle violé la "jurisprudence Sarkozy" sur les frais privés des ministres ?
 

Un député PS a rappelé à la ministre qu'en juin dernier, le Président avait menacé de sanctions les ministres ne payant pas leurs frais privés. Cela concerne-t-il MAM aujourd'hui ? Décryptage.

Eric Woerth, Michèle Alliot-Marie et Nicolas Sarkozy, à Nice, le 21 avril 2009 (REUTERS).
Eric Woerth, Michèle Alliot-Marie et Nicolas Sarkozy, à Nice, le 21 avril 2009 (REUTERS). |

La ministre des Affaires étrangères, Michèle Alliot-Marie, se retrouve au coeur d'une polémique pour avoir utilisé en décembre 2010 - avec son conjoint, le ministre des Relations avec le Parlement, Patrick Ollier- le jet privé d'un ami présumé proche de Ben Ali pour se rendre dans la station balnéaire de Tabarka pour y passer des vacances. 

Le Canard Enchaîné a révélé l'affaire, et MAM a admis mardi soir avoir voyagé dans le jet de son "ami, Aziz Miled, un homme d'affaires tunisien. Elle a seulement nié qu'il s'agisse d'un membre du clan Ben Ali, comme l'affirme le journal satirique.


1. Quand un député PS rappelle à MAM la "jurisprudence Sarkozy"

Mercredi après-midi, à l'Assemblée nationale, en demandant à MAM de se justifier sur ses vacances de Noël en Tunisie, le député socialiste de l'Ardèche Olivier Dussopt lance à la ministre : 

"Le 28 juin, dans un courrier qu'il vous a adressé, le président de la République avait menacé de sanctions les ministres ne respectant pas les règles éthiques, notamment sur leurs frais privés", promettant une "République irréprochable".

 


2. C'est quoi cette "jurisprudence Sarkozy" ?

En juin 2010, le chef de l'Etat avait prévenu que les ministres ne payant pas leurs frais privés avec leurs deniers personnels s'exposeraient à une "sanction" (le site de l'Elysée, qui héberge cette lettre, en témoigne). 

"Tous les frais (des ministres) liés à leur vie privée doivent être acquittés sur leur deniers personnels (...) La violation de cette règle sera immédiatement sanctionnée", écrivait Nicolas Sarkozy dans cette lettre adressée à François Fillon, le 28 juin dernier.

Le Président avait rédigé cette lettre juste avant la démission de Christian Blanc et Alain Joyandet du gouvernement. Le premier pour son affaire de cigares payés par son ministère, le second pour avoir utilisé un jet privé pour se rendre en Martiniquepour un coût de 116.500 euros.

Nicolas Sarkozy avait édicté ce code de bonne conduite gouvernemental pour montrer l'exemple en temps de crise dans l'optique d'une "République irréprochable", selon ses propres termes. Le Président y affirmait alors que le train de vie de l'Etat serait "vigoureusement réduit" à l'avenir.

3. MAM assure avoir payé "voyages et hôtels"

En réponse à la question du député PS sur ses vacances en Tunisie, MAM a assuré mercredi à l'Assemblée avoir toujours payé ses vacances : "Si je prends mes vacances parfois en Tunisie, c'est à mes frais, voyages et hôtels". 

Elle a également affirmé n'avoir voyagé qu'une vingtaine de minutes à bord de cet avion en compagnie de l'homme d'affaires en précisant que le jet privé n'était pas à sa disposition. Quelques "démission !" ont fusé sur les bancs de l'opposition quand elle a pris la parole.

Déjà, mercredi midi, à sa sortie du conseil des ministres, MAM avait déjà assuré qu'elle avait "toujours payé (ses) vacances", avant de préciser qu'elle n'avait pas l'intention de démissionner.

 

Pourtant, Le Canard Enchaîné affirme avoir cherché en vain à savoir qui avait réglé la facture de l'hôtel de Tabarka où ont séjourné la ministre et sa famille. Un hôtel qui appartiendrait à Aziz Miled, selon le journal satirique.


4. Alors, MAM est-elle concernée par la "jurisprudence Sarkozy" ?

Il est impossible de l'affirmer car la règle édictée par Nicolas Sarkozy reste ambiguë.

La question se pose en ces termes :

Quand il a établi sa règle, Nicolas Sarkozy ne faisait-il qu'interdire l'utilisation de fonds publics à des fins privés ?

Ou d'une manière plus globale, imposait-il à ses ministres de règler l'intégralité de leurs dépenses privées, sans profiter des deniers d'amis fortunés ? 

En gros, est-ce une question d'éthique ou de réduction du train de vie de l'Etat ? 

La nuance est de taille... Au chef de l'Etat de trancher. 

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