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11 février 2011 5 11 /02 /février /2011 11:06

Experts et crânes d'oeuf sont divisés sur la tactique du Raïs, qui annonce déléguer plus de pouvoir à son vice-président.

Moubarak a un plan. Mais lequel?

Moubarak ne veut pas louper sa sortie
C'est l'opinion de l'expert en géopolitique Pascal Boniface, dans Le Parisien: "Moubarak essaie de trouver une porte de sortie honorable. Il tente de jouer la carte nationale contre l'intervention extérieure américaine. Cela ressemble à une tentative de la dernière chance. Moubarak ne veut pas donner le sentiment qu'il fuit comme Ben Ali".

L'armée n'a pas le droit de se louper
Jean-Noël Ferrié, directeur de recherche au CNRS, se montre encore prudent, surRTL: "il faut conclure que ce qu'on dit de l'homme est vrai, qu'il est têtu. Il a trouvé dans son entourage et dans l'armée des raisons de rester. Combien de temps ça va durer, on ne sait pas. La question est de savoir comment les manifestants vont réagir, s'ils tentent d'investir le parlement et le palais présidentiel. La question est toujours la même: jusqu'où les manifestants peuvent aller, et ce que va faire l'armée dans ce cas."

Pendant ce temps, les Américains se loupent (et méchamment, en plus)
AVANT le discours de Moubarak, le président américain s'est fendu d'un communiqué triomphateur ("l'Histoire est en marche") mais suffisamment flou pour ne pas se louper totalement (effectivement elle est en marche, mais pas aussi vite qu'il ne voudrait). Ce qui a valu un 2ème communiqué rédigé 4h après le discours de Moubarak, beaucoup plus ampoulé. Merci à la CIA pour ses sages conseils, laisse-t-on entendre à la Maison-Blanche.

Le problème, c'est que les Etats-Unis ont changé de stratégie en cours de route, entre les amoureux de la démocratie et les partisans de la realpolitik, explique Rashid Khalidi, expert du Proche-Orient à l'université de New York dans Libération: "il y avait une véritable division entre plusieurs factions à Washington. Les partisans de la realpolitik semblent clairement avoir perdu." Conséquence: "tout ça peut entraîner des changements dans la région et ça met Washington mal à l'aise. Depuis la crise tunisienne, nous avons vu émerger une sphère arable publique unifiée capable de faire tomber des dictateurs."

L'Egypte pourrait louper sa révolution
Vincent Geisser, professeur à l'institut de recherche et d'études sur le monde arabe et musulman, sur France Info. "Les militaires ménagent à la fois Moubarak et la rue. Apparemment, si Moubarak se maintient, c'est qu'il a des appuis, même s'il a perdu tout soutien populaire. On a un fossé à cause de mécontentement du peuple. On est dans l'impasse, ce qui pourrait se traduire dans les prochains jours dans un bain de sang."

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