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13 avril 2011 3 13 /04 /avril /2011 10:46

DSK-Parti-socialiste

Il y a une semaine, Dominique Strauss-Kahn a été la vedette des télévisions roumaines. Toutes les chaînes d’info ont passé en boucle les déclarations faites par le chef du FMI dans A vous de juger, de France 2, le 20 mai. Questionné sur le plan de rigueur du FMI qui impose une baisse de 25% du salaire des fonctionnaires roumains, DSK se défend en expliquant que l’institution internationale avait plaidé pour une autre voie. Selon ses dires, le FMI se serait adressé à Bucarest en ces termes : «Si vous avez besoin de faire des économies, vous augmentez les impôts, notamment pour les plus riches.» Et DSK de conclure : «Le gouvernement roumain nous a répondu : "Non, c’est nous qui décidons."»

Une présentation qui a fait sortir de ses gonds les autorités. «La Roumanie ne dispose pas de suffisamment de riches pour partager avec tous les pauvres», a répondu le ministre des Finances, Sebastian Vladescu. Le conseiller présidentiel Sebastian Lazaroiu y voit un calcul politique de Strauss-Kahn : «Il veut se présenter à l’élection présidentielle française, il a fait une déclaration proche de la gauche.» Quant au Président, Traian Basescu, il a enfoncé le clou : «Si M. Strauss-Kahn a des doutes, je vais lui transmettre personnellement le papier que le FMI voulait faire appliquer par la Roumanie : une hausse de la TVA de 19 à 24%, une augmentation du taux unique d’imposition de 16 à 20%, ainsi qu’une réduction des salaires dans le secteur public de 20%», s’est-il enflammé lors d’une conférence de presse.

Selon une source proche des négociations, même si la solution d’un impôt différencié a bien été évoquée, il n’a aucunement été question«d’augmenter les impôts pour les plus riches». Pour réduire le déficit, le gouvernement roumain de centre-droit a donc décidé d’appliquer une politique ultralibérale : à partir de juin, les fonctionnaires verront leurs salaires amputés de 25%, alors que les retraites et les allocations chômage baisseront de 15%. La TVA et le taux unique d’imposition restent inchangés. «Nous avions recommandé d’agir à la fois sur le levier des dépenses et des recettes, assure Paul Thomson, qui supervise le travail du FMI en Roumanie. Mais le gouvernement a opté pour une solution qui s’appuie davantage sur une réduction des salaires des fonctionnaires que ce nous recommandions.»

 

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