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1 février 2011 2 01 /02 /février /2011 11:46
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22 janvier 2011 6 22 /01 /janvier /2011 21:34

 


 

Activités ? La Tunisie vit du tourisme, du tourisme sexuel, cela n'est un secret pour personne, on comprend pourquoi Frédéric Mittérand défend le proxénète Ben Ali.

 Mittérand dans son livre «La Mauvaise vie»

«J’ai pris le pli de payer pour des garçons […] Évidemment, j’ai lu ce qu’on a pu écrire sur le commerce des garçons d’ici .[…] Je sais ce qu’il y a de vrai. La misère ambiante, le maquereautage généralisé, les montagnes de dollars que ça rapporte quand les gosses n’en retirent que des miettes, la drogue qui fait des ravages, les maladies, les détails sordides de tout ce trafic. Mais cela ne m’empêche pas d’y retourner. Tous ces rituels de foire aux éphèbes, de marché aux esclaves m’excitent énormément […] On ne pourrait juger qu’un tel spectacle abominable d’un point de vue moral, mais il me plaît au-delà du raisonnable […] La profusion de jeunes garçons très attrayants et immédiatement disponibles me met dans un état de désir que je n’ai plus besoin de réfréner ou d’occulter. L’argent et le sexe, je suis au cœur de mon système, celui qui fonctionne enfin car je sais qu’on ne me refusera pas.»

 

Mitterrand visé pour ses écrits sur le tourisme sexuel

Marine Le Pen l'accuse d'avoir «décrit par le menu la manière dont il effectue du tourisme sexuel» dans son livre «La Mauvaise vie». Benoît Hamon (PS) juge lui aussi «choquant» cet épisode, Xavier Bertrand (UMP) prend la défense du ministre.

LIBÉRATION.FR

Le ministre de la Culture et de la Communication, Frédéric Mitterrand, le 27 septembre à Paris

Le ministre de la Culture et de la Communication, Frédéric Mitterrand, le 27 septembre à Paris (© AFP Loic Venance)

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Polémique à retardement. Plus de trois mois après sa nomination rue de Valois, Frédéric Mitterrand est vitupéré pour un passage de son autobiographie Mauvaise vie, sur le tourisme sexuel. A l’origine de la charge: le Front National.

Lundi soir, Marine Le Pen, invitée sur le plateau de Mots croisés (France 2) pour un débat intitulé «crimes sexuels: comment empêcher la récidive?», fait un virulent aparté, reprochant au ministre de la Culture d’avoir, dans ce livre paru en 2005, «décrit par le menu la manière dont il effectue du tourisme sexuel et le plaisir qu’il a à aller payer des petits garçons thaïlandais». «Il l’écrit noir sur blanc et cet homme-là est ministre de la culture», tonne-t-elle, une fiche en main reprenant l’extrait en question.

Une attaque que la la vice-présidente du FN n’a visiblement pas improvisée. Comme le rapporte le site arretssurimages.net, ces citations essaiment d’ailleurs, depuis quelques mois, sur des sites d’extrême droite. Et le FN avait lancé, le 1er octobre, une pétition réclamant sa démission et demandé l’ouverture d’une enquête judiciaire pour que le ministre «s’explique sur ses déclarations».

Dans son communiqué, le parti d’extrême droite mentionne également l’ouvrage. Et cite le même extrait - avec les mêmes coupes -: «J’ai pris le pli de payer pour des garçons [...] Évidemment, j’ai lu ce qu’on a pu écrire sur le commerce des garçons d’ici .[...] Je sais ce qu’il y a de vrai. La misère ambiante, le maquereautage généralisé, les montagnes de dollars que ça rapporte quand les gosses n’en retirent que des miettes, la drogue qui fait des ravages, les maladies, les détails sordides de tout ce trafic. Mais cela ne m’empêche pas d’y retourner. Tous ces rituels de foire aux éphèbes, de marché aux esclaves m’excitent énormément […] On ne pourrait juger qu’un tel spectacle abominable d’un point de vue moral, mais il me plaît au-delà du raisonnable […] La profusion de jeunes garçons très attrayants et immédiatement disponibles me met dans un état de désir que je n’ai plus besoin de réfréner ou d’occulter. L’argent et le sexe, je suis au cœur de mon système, celui qui fonctionne enfin car je sais qu’on ne me refusera pas.»

«Se faire traîner dans la boue par le FN»

Interrogé ce mercredi à la sortie du conseil des ministres sur la controverse relancée par son soutien au cinéaste Roman Polanski, Frédéric Mitterrand fait mine de balayer ses détracteurs d’un revers de main : «Se faire traîner dans la boue par le Front national est un honneur», lâche-t-il, laconique.

Il poursuit la contre-attaque, plus tard dans la matinée, s’en prenant cette fois à la gauche et accusant le parti socialiste de relayer les coups du FN: «C’est bien dommage de pouvoir imaginer que des élus de gauche aillent rejoindre le Front national. Je dois dire que les bras m’en tombent», dégaine-t-il à sa sortie de la commission des Affaires culturelles de l’Assemblée nationale.

 

Et voilà le secrétaire général de l'UMP, Xavier Bertrand qui se range du côté de Frédéric Mitterrand dans cette affaire: «Je dénonce les propos tenus par Benoît Hamon et le FN. De la part du FN, cela nous surprend moins. De la part de Benoît Hamon, c'est beaucoup plus surprenant et tout aussi choquant», a -t-il déclaré à la presse dans les couloirs de l'Assemblée nationale.

«Quand je vois le Parti socialiste, par la voix de son porte-parole, se situer aujourd'hui sur le terrain de l'extrême droite, franchement où va-t-on?,poursuit-il. Se servir de la vie privée des gens pour en faire des attaques politiques ou politiciennes, cela me rappelle les pires heures de l'histoire.»

«Incontestablement choquant»

Le porte-parole du PS, Benoît Hamon, interrogé par l’AFP, avait jugé«choquant» cet épisode de l’ouvrage et le fait «qu’un homme puisse justifier, à l’abri d’un récit littéraire, le tourisme sexuel». «Au moment où la France s’est engagée avec la Thaïlande pour lutter contre ce fléau qu’est le tourisme sexuel, voilà un ministre du gouvernement qui explique qu’il est lui-même consommateur», s’indigne Hamon, qui refuse qu’on puisse«tout relativiser, même ce qui est incontestablement choquant».

Le porte-parole du PS avait aussi exprimé son embarras sur les accusateurs : «Cela fait le lit du Front national. On lui donne des arguments qu’il exploite à sa manière habituelle, avec surenchère». Mais voilà,«l’affaire existe», ajoute-t-il: «Le FN, je sais ce que vaut ce parti, mais comme porte-parole du PS, je suis choqué par les propos du ministre.»

Henri Guaino, conseiller spécial du président de la République, a volé au secours du ministre de la Culture, jeudi, et qualifié la polémique d'«indigne», soulignant qu'«il n'y pas de faits» contre lui. «Tout cela est plein d'excès, tout cela est assez indigne au fond», a-t-il déploré sur France 2. Interrogé pour savoir si Mitterrand pouvait rester au gouvernement, Guaino a répondu: «Je ne vois pas où est le problème, je ne vois pas pourquoi quand on soulève une polémique aussi pathétique que celle-ci avec autant de retard, on devrait en tirer des conséquences aussi radicales.»

Xavier Darcos, a, lui, appelé le ministre à «répondre autrement que simplement par l'indignation». «Il n'y a pas de juge qui lui court après, personne ne fait de reproche à Frédéric Mitterrand sur le plan légal, on lui fait un reproche sur des comportement personnels, des comportements moraux, c'est à lui de répondre à cela», a estimé le ministre du Travail, sur France Inter.


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20 janvier 2011 4 20 /01 /janvier /2011 18:03

Des rapports d’analyse qui font froid dans le dos  

 

 

 

 

Nous avons décidé de faire analyser, à nos frais, quelques produits halal qui se vendent comme des petits pains dans des grandes surfaces, des boucheries et des alimentations générales un peu partout.

Nous savions, avant même d’obtenir les résultats, que ces produits n’étaient pas vraiment halal compte tenu du fait qu’ils sont fabriqués dans des usines où  99 % des matières traitées sont porcines.

Aucun contrôleur indépendant n’étant présent pour assurer la traçabilité halal de ces produits, l’industriel fait comme bon lui semble, il démarre la production à l’heure qu’il veut. Jusque là, pas de problème. Mais quand il démarre la production halal en plein milieu d’une production porcine, c’est là que le bât blesse et que la situation se complique pour obtenir du 100 % halal.

Comment peut-on être sûr que les machines qui sont utilisées pour produire du halal n’ont pas été utilisées pour la production porcine si aucun contrôleur n’est là pour le certifier ?

Le premier rapport d’analyse que nous publierons concerne les saucisses de volaille Knacki de chez HERTA.

Après analyse auprès du leader mondial EUROFINS, le résultat ne nous a pas étonnés : « La présence d’ADN de l’espèce cible porc est détectée ».

Vous direz que Débat Halal analyse des produits d’un leader de charcuterie porcine et démontre que ces produits soi-disant halal contiennent du porc. Mais le plus grave, c’est que des marques appartenant à des musulmans que certains consomment depuis des années contiennent également du porc.

Attention, ce message s’adresse aux professionnels du halal :

Dorénavant nous dévoilerons, à travers notre site, toutes les dérives pour sensibiliser les consommateurs de produits halal qui depuis des années, sont lésés sur la qualité des produits qu’ils consomment.

Désormais, nous les alerterons sur toutes les dérives de ce marché et nous espérons, devant Dieu, avoir fait notre devoir d’information. Ensuite, chacun fera ce qui lui semblera bon et juste.

Nous sommes tout à fait disposés à publier un droit de réponse de la société HERTA afin qu’elle s’explique sur le fait que ses produits prétendument halal contiennent du porc.

Très prochainement, nous publierons d’autres rapports d’analyse.

Nous avons pour objectif d’informer le plus grand nombre de consommateurs sur ce qu’ils trouvent dans le commerce afin qu’ils se fassent leur propre opinion.

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18 janvier 2011 2 18 /01 /janvier /2011 13:24
Veolia veut censurer un docu sur le business de l'eau

Le groupe poursuit pour diffamation « Water Makes Money », docu dénonçant les méthodes des multinationales de l'eau.

Le choix de Veolia de porter plainte contre X sans dire clairement les passages qui les gênent dans le film est une procédure un peu « hypocrite », pour William Bourdon, l'avocat des auteurs du film :

« On se victimise, on n'agit pas de façon frontale, c'est une stratégie. Ça relève plus de la communication que de la véritable action judiciaire. »

La branche eau de Veolia Environnement, numero 1 mondial du secteur, s'estime diffamée mais n'a pas voulu répondre aux auteurs du film, qui ont sollicité des interviews. Bizarrement, elle ne cherche pas pour l'instant à empêcher la diffusion sur Arte de « Water Makes Money », prévue le 22 mars. (Voir la bande-annonce)


 

La production de ce film est très originale :

  • des réalisateurs allemands pour un récit essentiellement centré sur la France
  • un financement à moitié participatif : 120 000 euros ont été réunis grâce à une souscription lancée sur Internet
  • une projection d'abord dans les cinémas alternatifs (1800 copies déjà distribuées) et par DVD, puis une diffusion à la télé, sur Arte en français et allemand

Pourquoi cela ? « Parce qu'un tel film n'aurait pas pu se faire en France. Au moins cinq télés ont commencé des enquêtes sur ce sujet avant de renoncer à le diffuser, sur pression de la direction des chaînes », estime Jean-Luc Touly.

Touly, de Veolia à Europe Ecologie en passant par la CGT

Embauché tout petit à la Générale des Eaux (devenue Vivendi, puis Veolia), encarté puis dégagé de la CGT, licencié puis réintégré par son employeur, engagé dans l'associatif (il a fondé l'Association pour un contrat mondial de l'eau, ACME) et en politique (il est conseiller régional Europe Ecologie), et auteur de plusieurs livres, cet homme a guidé les réalisateurs de ce plaidoyer pour une gestion municipale de l'eau.

Fin 2009, il avait raconté la genèse du projet à Rue89. A ce moment, Arte n'avait pas encore décidé de le programmer. (Voir la vidéo)


 

Jean-Luc Touly n'en est pas à son premier procès en diffamation. Cette fois il est « serein » :

« Bien sûr que c'est un film à charge, mais on ne met pas en cause Veolia en particulier. Contrairement à Suez qui s'exprime par la voix de sa responsable du développement durable, Veolia a refusé de répondre aux interviews. »

Les réalisateurs allemands n'en sont pas non plus à leur premières pressions. Herdolor Lorenz s'intéresse à la privatisation des services publics depuis un film sur les chemins de fer allemands et surtout depuis « Eau, service public à vendre » (2005).

« La censure va nous donner une plus grande audience »

Ce dernier documentaire était déjà consacré à la privatisation du service public de l'eau en France, Allemagne, Angleterre, et déjà en partie censuré par Veolia (qui a obtenu une seule diffusion à la télé). Herdolor Lorenz n'en a été que plus motivé pour revenir sur le sujet :

« Comme pour notre précédent film, la censure va sans doute nous donner une encore plus grande audience. Nous avons déjà des versions en anglais, en italien… et nous nous battrons pour qu'Arte maintienne sa programmation. »

Dans « Water Makes Money », il explique comment les multinationales gestionnaires de ces services
publics ont partout monté les prix et diminué l'entretien des réseaux
pour accroitre leurs profits. Il revient sur les trafics d'influence qui ont permis depuis longtemps de décrocher des marchés publics.

Aujourd'hui, la tendance est à un retour en régies municipales, comme à Paris, et les multinationales paniquent. (voir la vidéo)


 

Cette poursuite fait suite à celle engagée par Suez contre « Flow, For Love of Water », documentaire canadien sur les déboires de la privatisation de l'eau en Amérique latine, diffusé par Arte en 2008. Débouté par le tribunal de grande instance de Paris, la compagnie vient de déposer un recours. Jean-Luc Touly remarque :

« Suez et Veolia sont toutes deux concernées par les deux films mais elles semblent s'être partagé les rôles pour les poursuites en diffamation, selon une entente qui rappelle la même manière dont elles se partagent les marchés publics. »

 

 

 

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18 janvier 2011 2 18 /01 /janvier /2011 13:00
Les services secrets de la RFA accusés d'avoir employé Klaus Barbie

 

Klaus Barbie et son avocat, Jacques Vergès, à Lyon, au premier jour du procès du "boucher de Lyon", le 11 mai 1987.

 

 

 

L'ancien chef de la Gestapo de Lyon, Klaus Barbie, aurait collaboré avec les services de renseignement extérieurs allemands (BND) après la seconde guerre mondiale, affirme l'hebdomadaire Der Spiegel lundi 17 janvier.
 

"Le boucher de Lyon", condamné à perpétuité en France en 1987 pour avoir organisé la déportation de centaines de juifs, a été recruté par le BND début 1966 alors qu'il vivait sous le pseudonyme de Klaus Altmann en Bolivie, poursuit l'hebdomadaire allemand, qui cite des documents du BND. Considéré comme ayant "une mentalité très allemande", "cet adversaire farouche du communisme", selon le BND, a livré environ trente-cinq rapports aux services allemands sous le pseudonyme d'Adler, enregistré sous le numéro V-43118, selon la même source. Toutefois, le dossier consulté par le Spiegel ne permet pas de déterminer quelles sont les informations livrées. Des honoraires lui ont en tout cas été versés par le BND sur un compte établi dans une banque de San Francisco, aux Etats-Unis.

Quelques semaines après avoir été recruté par les services allemands, Barbie a pris la tête de la succursale bolivienne d'une entreprise, dont le siège était à Bonn, chargée de vendre le matériel militaire superflu de la Bundeswehr, l'armée allemande. Il était alors chargé par le BND de donner des indications sur d'éventuels pénuries d'armes et de munitions en Bolivie, poursuit encore le journal. Pendant l'hiver 1966-1967, le BND a néanmoins décidé de se passer de ses services par crainte que des services secrets étrangers ne le fassent chanter en raison de son passé sous le régime nazi.

Condamné pour crimes contre l'humanité en juillet 1987, Klaus Barbie, qui fut notamment à l'origine de l'arrestation et de la torture de nombreux résistants français, dont Jean Moulin, avait été extradé quatre ans auparavant de Bolivie. L'ancien SS avait bénéficié après la guerre de la protection des Américains, qui le considéraient comme un bon agent de la lutte anticommuniste, raconte notamment un documentaire français de Kevin MacDonald sorti en 2007 : Mon meilleur ennemi.

 

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17 janvier 2011 1 17 /01 /janvier /2011 17:34
Le CSA veut imposer le filtrage des sites non labellisés

Dans une interview au Figaro, le président du CSA Michel Boyon dit souhaiter que les logiciels de contrôle parental bloquent l'accès aux sites de vidéos qui n'auront pas reçu un label du Conseil supérieur de l'audiovisuel. Une proposition qui s'articule sans le dire avec les travaux de l'Hadopi, et qui préfigure un filtrage généralisé du net, "volontairement" subi par des internautes qui n'auront d'autre choix.

 

Ca y est, le mot est lâché. Dans une interview au Figaro, où il rejette par ailleurs toute idée de fusion avec l'Arcep, le président du Conseil Supérieur de l'Audiovisuel (CSA) Michel Boyon parle sans détour de l'idée d'imposer un filtrage du net par un système de labels. Evoquant les "contenus mis en ligne par des particuliers sur les sites de partage de vidéos", qui selon lui "sont ceux qui soulèvent l'essentiel des difficultés", M. Boyon propose d'établir "une charte déontologique engageant les éditeurs et les hébergeurs, notamment pour la protection du jeune public, et qui pourrait déboucher sur un label accordé par le CSA".

Dès lors, "nous pourrions aller plus loin encore en demandant que les logiciels de contrôle parental filtrent les sites qui n'auraient pas ce label".

L'idée n'est pas nouvelle. Elle avait été proposée par Frédéric Lefebvre, dans des termes exactement identiques. En 2008, l'ancien député avait déposé un amendement à un projet de loi sur l'audiovisuel qui proposait que le CSA "délivre un label aux services de communication au public en ligne mettant des contenus audiovisuels à disposition du public qui s’engagent à assurer la protection de l’enfance et de l’adolescence dans les conditions définies par le Conseil". Il précisait que "ces labels doivent être pris en compte par les moyens techniques permettant de restreindre l'accès à certains services".

L'idée avait été mise au placard, notamment faute de moyens financiers du CSA, mais la voilà donc ressortie. Par le CSA lui-même, ce qui à notre connaissance est une première. 

On voit bien, par ces déclarations, se dessiner le projet de filtrage du net. L'Hadopi a pour charge d'inciter massivement les internautes à s'équiper des logiciels de filtrage, par la menace et la généralisation du soupçon, en exploitant le filon de la pratique très populaire du piratage. L'Hadopi définit elle-même les spécifications fonctionnelles que les logiciels de filtrage devront revêtir, éventuellement au delà de la simple lutte contre le piratage. Elle pourra demain exiger que les logiciels prennent en compte le label du CSA, pour que les parents bloquent l'accès aux sites non labellisés. Pour leurs enfants, et sans doute aussi pour eux-mêmes.

C'est l'oeuvre de contrôle du net de Nicolas Sarkozy que nous avions décrite, qui se dessine effectivement sous nos yeux. Après le piratage, la protection de l'enfance n'est qu'une étape de plus. Demain d'autres suivront.

Rappelons à cet effet les propos de l'ancien ministre de la Culture Renaud Donnedieu de Vabres qui avait esquissé le même type de label, mais pour la presse. Ce qui nous fait toujours nous remémorer la prémonition du journaliste américain Dan Gillmor, qui avait écrit ceci en 2006 :

Nous pourrions être témoins d'une alliance redoutable entre l'industrie du divertissement - ce que j'appelle 'le cartel du copyright', et du gouvernement. Les gouvernements sont très mal à l'aise face à la libre circulation de l'information, et ne la permettent que dans une certaine mesure. Les réformes législatives restrictives et les mesures techniques pour empêcher la violation de droit d'auteur pourraient mener un jour à devoir demander la permission pour publier, ou alors à ce que publier hors des sentiers battus semble trop risqué. Le cartel a ciblé certaines des innovations essentielles pour les actualités de demain, tel que le partage des fichiers qui facilite effectivement la violation de droits d'auteur mais qui offre aussi aux journalistes citoyens l'un des seuls moyens abordables pour distribuer ce qu'ils créent. Le gouvernement insiste sur le droit de tracer tout ce que nous faisons, mais de plus en plus d'hommes politiques et de bureaucrates ferment l'accès à ce que le public doit savoir - l'information qui fait de plus en plus surface à travers les efforts des médias non traditionnels.

A propos, il faut aussi s'inquiéter d'une autre proposition du CSA. Celle d'être "habilité à ordonner le retrait des programmes illicites et même à disposer d'un pouvoir de sanction en cas de récidive". Le Conseil Supérieur de l'Audiovisuel (CSA) aurait-il laissé se diffuser la vidéo très choquante, d'abord censurée par YouTube, qui a participé au renversement du régime de Ben Ali en aidant à une prise de conscience internationale ? Ou aurait-il exigé son retrait, par la voie judiciaire si besoin ? L'aurait-il plus simplement obtenu d'office, par la crainte de sanctions ? Que fera-t-il en période électorale des vidéos moquant les candidats ? Quel pouvoir d'appréciation aura-t-il sur le caractère "illicite" d'une vidéo ?

   
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17 janvier 2011 1 17 /01 /janvier /2011 13:18
L’ambassadeur démissionnaire de la Tunisie à l’Unesco, Mezri Haddad, a accusé dimanche le président tunisien déchu Zine El Abidine Ben Ali d’avoir « prémédité l’anarchie avant son départ » du pouvoir vendredi et de « téléguider les opérations ».

« J’accuse Ben Ali d’avoir prémédité le désordre et l’anarchie avant son départ. Je l’accuse d’avoir choisi la politique de la terre brulée en établissant une stratégie en trois phases », dit M. Haddad qui avait présenté vendredi après-midi sa démission quelques heures avant la fuite du président tunisien.

« Il a donné des armes et beaucoup d’argent à sa garde rapprochée et à ses fidèles afin qu’ils provoquent la guerre civile dès son départ de Tunisie. Il leur a donné l’ordre de déclencher les opérations bien avant de prendre la décision de fuir. Il a sollicité l’aide de la Libye pour qu’elle intervienne », affirme le diplomate.

« Ce plan criminel et machiavélique n’avait qu’un seul objectif : reprendre le pouvoir », poursuit-il accusant Ben Ali de « téléguider, par téléphone, les opérations jusqu’à ce jour et de faire passer ses crimes actuels pour des crimes commis par les islamistes et l’opposition de gauche ».

Plusieurs témoignages sur place ont attribué les pillages et exactions de ces derniers jours, notamment à Tunis et sa banlieue, à des membres de l’appareil sécuritaire liés à Ben Ali et cherchant à créer le chaos pour favoriser son retour.

L’ex-président, cédant à la pression de la rue, a fui vendredi en Arabie saoudite après 23 ans au pouvoir.

 

 

Oui mais...........

 

L'AMBASSADEUR INSULTE LE PEUPLE TUNISIEN

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